t-nguyen-110x110  La carte blanche à Tchen Nguyen

A Vaulx-Notes


Désolé pour la double dose. La carte blanche publiée la semaine dernière a été consacrée à la rencontre croisée avec Uri Caine et Nguyên Lê. Vous avez droit ici à deux semaines de festival, et même plus, pour lesquelles je n'ai pas envie de me censurer car je me sens particulièrement bien à A Vaulx Jazz, comme à Rhino -jazz(s) ou au festival de Saint-Fons. Complètement débridé dans les oreilles, la cage thoracique et dans la plume.

Kabuki


Rappel de la première rencontre hors les murs, à l'Apostrophe (quartier de Lyon Saint-Paul). Rappel toujours salutaire que le jazz, né dans les bordels de Storyville doit parfois être capable de supporter le boucan (et les rires). En compagnie de Sangoma Everett, Kirk Lightsey continue de m'impressionner même dans le souvenir. Rien à voir avec ces demi-portions exigeant la dévotion ("le peuple a droit à la beauté et au silence recueilli, et pas seulement aux réjouissances païennes et bruyantes de la fête de l'Huma"). Ils rêvent sans doute de la lumière tamisée et de l'atmosphère feutrée de la salle de bain d'Arielle Dombasle, laissant chuinter le son du gant de crin sur l'écrin de sa peau soyeuse. J'ai toujours préféré le Kabuki au Nô. En raison de son esprit. Tous deux sont des spectacles exigeants, demandant des artistes capables d'aller aux limites. Tous deux nécessitent de la concentration mais sous des formes différentes. Pendant les (longues) représentations de kabuki, on peut se balader, sans craindre de déconcentrer les artistes, comme dans le dong cô viêtnamien, tout cela pour ressourcer ses capacités de dialogue intime avec les gens du spectacle. Le "chemin de fleur" du Kabuki, le hanamichi , mène de la scène jusqu'au fond de la salle


Dialectique du Kapital


L'ensemble "das Kapital" nous a réjoui au Périscope d'une séance très subtile malgré ce que certains craignaient avec l'intitulé style "héritage du rideau de fer". En fait, les artistes sont plus dans la dialectique hégélienne que dans le matérialisme feurbachien de la philosophie allemande. La langue germanique, également subtile, comprend un genre neutre en plus du féminin et masculin. On dit "das" Kapital et non "die " ou "der". Le groupe de jazz joue joliment sur les ambivalences. C'est comme si on parlait de la me... et du fait de la remuer. Ce peut être "le" purin pestilentiel ou "la" bouse génératrice d'engrais. Riche soirée avec une conclusion internationalement pleine de promesses.


De la frustration pour l'accomplissement de nos plaisirs


J'ai aimé à ma façon la séance d'ouverture au CCCCC. Bon départ avant d'être repu dans quelques jours car la frustration est indispensable au plaisir. Elle titille nos envies et sert de tremplin aux futures extases. L'ouverture Delore-Sclavis fait dans la dramatisation. Ils sont tellement systématiquement dramatiques que toute magie s'évapore dès le troisième texte, du moins à mon sens. Je me dis que l'intention des artistes est peut-être de restituer l'état d'esprit des esclaves revenant exténués des champs de coton. C'est du bronto-jazz bien avant que les noirs aient pu accéder aux joies procurées par King Oliver et Jelly Roll Morton. Quand le récitant déclame pour la cinquième fois les mots "baise ou baiser", je me dis que n'est pas Ferré qui veut, mais espère quand même pour le déclamant, et surtout pour l'amante, qu'il ne baise pas comme il déclame. Il doit savoir que lorsqu'on s'aventure sur ce terrain, on risque toujours de donner des verges pour se faire battre. Pour ma part, j'essaie de me cantonner prudemment au registre culinaire ou floral.


Puis Sangoma Everett nous revient en leader ou plutôt en inspirateur- fédérateur en joyeusetés. Il a le talent pour magnétiser et relancer de sa batterie au centre de la scène. Mais avec le set, je suis dans la frustration positive. Je me dis qu'il manque souvent quelque chose pour l'accomplissement de ma béatitude. Mais il y a plein de choses. Parfois Laurent de Wilde nous rappelle le sens de sa présence avec les subtilités ou les somptuosités qu'il tire du Bösendorfer. Parfois de l'ensemble musical se dégage de la magie Gwana, sans pourtant nous emmener jusqu'à l'envoûtement. Et nous avons le plaisir de retrouver nos bons points de repère avec Anne Duclos. Le sax de Schwartz-Bart répond alors en assurant très robustement. Le bon vieux blues, bien carré et chaudement timbré, nous rappelle le droit au plaisir immédiat sans complication. C'est ainsi que je navigue ce soir entre frustration et contentement basique.

Création en oratorio


Puis vient la soirée de la création avec Uri Caine et Nguyên Lê. Celle de l'oratorio éponyme de Haydn, par Karl Boehm, en prise à la gorge chatoyante, et non celle, bien clinquante, de Karajan. Création, souffle, prise de risque font qu'il n'y a rien à regretter et pas de frustration à gérer. Du direct- live avec la création qui se fait sous vos yeux et s'instille dans vos oreilles. Voir carte blanche de la semaine passée, dédiée à ces géniteurs de musique.


Ulcérogène.


La soirée rock me confirme qu'A Vaulx Jazz joue bien son rôle de festival titilleur. Je rencontre des amis qui n'ont pas aimé Uri Caine. Je n'aime pas James Chance. Je trouve qu'il est ulcérogène : trop d'acide, pas assez de moelleux.


Larmes sur des pertes irrémédiables


Petit clin d'œil à mi-parcours. Jazz Rhône-Alpes vient de fêter, son 5000ème abonné un peu avant A Vaulx Jazz. Un fait me revient en mémoire : Un de mes papiers, rédigé à l'occasion du festival de l'année dernière, complété par celui d'un copain de la newsletter, a causé le désabonnement d'un, trois, peut-être cinq personnes. Zut alors. Dans le régime pré-1789, la perte de ces - 5 - (génies, créateurs explosifs et auditeurs-lecteurs exigeants) aurait effacé les bienfaits des + 1500 abonnés. Mais nous sommes en "démocratie"" (d'accord, il y a les guillemets). Je vis surtout en association improbable d'aléatoires plaisirs. En me relisant, je me dis que les post-révolutionnaires, tristounets et prétentieux, me donnent des aigreurs.


Deux beautés en contraste


La reprise de la deuxième semaine nous fait cheminer sur les chemins de crête de l'aventure musicale.
Il faut le faire. La première partie de Tony Malaby quartet se déroule en une séquence ininterrompue de plus d'une heure suivie, pour conclure, d'une longue improvisation totale. C'est au-delà de la performance, c'est aller très loin pour nous faire entendre des choses inconnues. Le sax, instrument mélodique par excellence, accepte délibérément d'être englouti par les percussions et rythmes des deux batteurs qui l'encadrent. L'un percute aussi en mode vibraphone. La basse est complètement intégrée dans les entrelacs inventifs. Ils sont constamment dans l'art de l'exploration en partage avec le public. Cela se termine par une bacchanale païenne qui me fait penser à l'orgie du film "les Vikings" avec Kirk Douglas et sa bière ou son hydromel dans une grande corne. Quel climat musical de bout en bout. Jamais de mélodie. Je me demande, épaté, comment on peut vivre aussi longtemps, et apparemment si bien, sans soleil. A la pause, je retrouve les sourires des amis et les bonnes mines d'Alex(andra), Jean-Louis et Hubert, animateurs du bar.


En seconde partie, la guitare de Philip Catherine se laisse tranquillement gagner par l'héliotropisme du piano d'Enrico Pieranunzi. Nous sommes sur les hauteurs de Rome. Les pins aux formes travaillées par le vent et les cyprès harmonieux prennent les lumières. Toutes les lumières. Nous sommes en fin d'après-midi. C'est un moment entre hommes. Ils attendent sans attendre le retour des femmes parties en ville. La soirée sera bien animée. Mais pour le maintenant, Philip et Enrico jouent à faire, chacun à tour de rôle, l'ombre et la lumière dans le moment suspendu entre les heures gorgées de soleil et la douceur nocturne romaine à venir. C'est l'heure des justes et des bienheureux. Les olives sont délicieuses, surtout les grosses vertes.
Splendeur et plénitude offertes par Philip et Enrico.


Braise décibélique et esprits chambristes


Sur les chaises réservées dans la salle pour les jeunes musiciens d'Ukandanz s'est produit un très joli glissement orthographique: "réservé au cœur". C'est exactement cela. Ajoutez, le souffle, la justesse musicale. Lionel Martin, splendide de verdeur inspirée, ajoute son savoir-faire en ponctuations et en relances. Le chanteur bondissant, Asnaqé Guébréyès, est une très bonne surprise, extirpé de son Ethiopie natale par le groupe, lors du passage du projet en son pays. Voir la chronique pour tous les musiciens, tenant impeccablement leur registre. Le niveau décibélique n'est pas à mes yeux la première caractéristique du spectacle alors que l'on m'en parle. Je vis surtout une montée d'adrénaline et de souffle musical


Changements de ton et d'ambiance. Ce n'est pas du Enrico Rava accompagné par le quatuor Debussy et son habituel quintet, pas un ténor du bel canto, ou Louis Armstrong mis en valeur par ses All stars ou Maurice André dans un concerto pour trompette de Vivaldi. Nous déambulons dans des airs d'opéra (titre de la soirée) mais ce n'est pas la forme "Opéra" qui nous est proposée. Je vis plutôt dans une atmosphère de musique de chambre où Enrico va au devant de ses compagnons tel un chambriste parmi les chambristes. Le quatuor Debussy ne fait aucune concession de genre. C'est ainsi que jouent les quatuors, dans la tension pouvant être âpre, frêle ou moelleuse. Dans le dialogue avec le quintet jazzy, nous avons droit à "rires et chuchotements", "nous nous sommes tant aimés", "la terrasse musicale".


Le deuil du "demi-deuil"


Je vis une drôle d'expérience avec Bill Frisell. Me sentant subitement exténué (ce doit être l'âge ne supportant pas les premières bouffées de chaleur), je constate que ma capacité d'écoute est quasi-nulle. Un concert est un dialogue spectateur-musicien. Devant la beauté inspirée du guitariste et le jeu subtil et touchant avec les photos, je suis comme un type face à une sublime et délicate "volaille demi-deuil" mais qui aurait la bouche empâtée et l'estomac vrillé. A ma grande honte, je quitte les lieux après les impressions japonisantes dans lesquelles des volutes de country viennent s'instiller.


Le plaisir et le besogneux.

La soirée Blues peut également être lue à travers la problématique "musique de chambre- grande production concertante"

J'ai aimé la première partie : blues classique bien vivant. Les musiciens sont à un niveau homogène, en petite formation. Ce qui favorise les échanges. Les fluides passent et rebondissent. Shakura se donne en toute générosité et Donna Grantis, la guitariste complice, s'ébroue en laissant partir ses chevaux électroniques dans des ruades impressionnantes.

Avec Roy Gaines, j'ai l'impression d'un OVNI, dans le style du"ni- ni" terriblement laborieux du moment. Ni somptueux grand orchestre de Count Basie quant il joue le blues, ni ensemble de charme à la Tony Bennet. Une sorte de mashmallow à décibels ou de testeur pour subwoofer intégré dans un spa.

Final en extase

Après une jouissive première partie avec le Moutin Réunion quartet, nous avons droit à l'excellence de la poésie et du plaisir en jazz. Rien à voir étant donné les âges et la couleur de peau me diriez-vous, mais en voyant Ron Carter sur scène, je pense à Corto Maltese : même posture, un pied avancé, un corps parfaitement cambré, une expression de sérénité mystérieuse, de poésie indéfinissable, de regards en coins malicieux délivrés à ses compagnons de scène, un humour au cinquième degré. J'ai l'impression qu'une mouette va se poser d'un instant à l'autre sur le sommet de la contrebasse.

Mes sentiments vont en graduation.

Tout d'abord la sensation de la perfection sonore me frappe, comme dans le "trio des esprits" de Ludwig Van, par "Istomin, Stern, Rose". Chacun est un must de son instrument. Ensemble, ils sont dans une autre dimension et nous y emmènent Ecoutez Mulgrew dans ses démarrages et ses développements. Et Russel Malone, se permettant d'émettre des gratouillis nonchalants puis partant en accords cadencés ou en épures mélodiques .

Puis, il y a leur swing. Un groupe "swing and co". Le swing d'avant le groove. Ils donnent même l'impression de devoir se maîtriser car ils pourraient swinguer encore plus. Mais il faut d'abord privilégier l'équilibre. Problème de riches, question d'opulence. Comme certaines roses anciennes ne doivent pas être humées trop fortement tellement elles sont enivrantes.

Puis vient le sentiment d'être au sommet de la pyramide de l'extase.

Tout y est à travers quelques manifestations bien simples du concret. Je n'ai bu qu'un seul Château Margaux dans ma vie. Il était de 1976. Le bouquet primaire rappelle les fruits rouges denses avec des notes herbacées. Je pense à Russel Malone. Le bouquet secondaire dégage des sensations poivrées et réglissées à travers les onctueuses vagues pianistiques de Mulgrew. Et viennent pour le couronnement du bouquet tertiaire les dominantes de pruneau et de vieux cuir de 72 ans. Ron Carter, une anthologie de l'élégance racée en musique.

Si vous ne pleurez pas sur ma Funny Valentine, c'est que vous n'avez pas de lacrymales. Si vous n'avez pas envie de mettre vos doigts de pieds en éventail à l'écoute de leur morceau final, c'est que vous avez peu de chances de survivre au réchauffement climatique. Pour ma part, j'ai à peine la force d'applaudir. Merci au programmateur de m'avoir vidé de mes dernières gouttes d'émotion. Le triomphe de la musique de chambre après les pourtant somptueuses sessions avec "N'Relax et Bigre" et "Ukandanz".

Un point d'orgue en forme de points de suspension.
A Vaulx Jazz 2011 se termine sur les légèretés de l'air annapurnien, après des itinérances pleines de vies en diversités, trois semaines durant.

Et hop!

J'avais remarqué l'année dernière les lunettes en soie incrustée de Martine, celle qui assure la présence des musiciens. Elle est infatigablement perspicace. Mais comme elle n'a que deux mains pour faire faire tout ce qu'elle doit faire, son réconfort semble être les jolies pierres portées aux doigts que je scrute cette année, camaïeux très chics ou resplendissances bien chaudes. Gérard est toujours le joueur de rugby protéiforme qu'il sait être : demi de mêlée, d'ouverture, flanker, trois-quart-centre ou aile. La force tranquille du plateau. Nordine assure avec son équipe en K-ways blancs bien rôdée. Sylvie et Mina sont toujours aussi lumineuses à l'accueil. Aïcha continue de faire le ver-luisant dans la pénombre pour guider nos pas. Nguyên s'est régalé des pieds de veau de Jeannot.

 

 

 

 

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n°20 : 26/07/2007

n°19 : 14/07/2007

n°18 : 13/07/2007

n°17 : 12/07/2007

n°16 : 11/07/2007

n°15 : 10/07/2007

n°14 : 09/07/2007

n°13 : 08/07/2007

n°12 : 07/07/2007

n°11 : 06/07/2007

n°10 : 05/07/2007

n°9 : 04/07/2007<

n°8 : 03/07/2007<

n°7 : 02/07/2007<

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n°5 : 30/06/2007<

n°4 : 29/06/2007<

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Mis en ligne par l'association Jazz-en-Rhone-Alpes