t-nguyen-110x110 La carte blanche à Tchen Nguyen

 

Rhino 2
Histoire d'yeux bridés et de gorges déployées

 

Je vous préviens, je vais encore faire plus long que d'habitude dans mes humeurs et mes plaisirs.

D'abord, nous n'avons jamais que ce que nous méritons : les musiciens et les critiques de musique. Le temps est aux coqueluches. Et moins aux démons créateurs. Tant que la quasi-totalité des chroniqueurs sera masculine nous aurons toujours des auréoles, clefs, lauriers décernés à des Espéranza Spalding ou Youn Sun Nah (avec de temps à autre un Tigran Hamasyan), c'est-à-dire à des jeunes pousses prometteuses bien mignonnes mais qui ont besoin de souffrir pour donner le meilleur d'elles-mêmes. Les meilleures plantes, celles qui durent et se magnifient, profitent d'abord d'un merveilleux terreau puis doivent faire face à la sécheresse, non pas pour bêtement faire ses preuves comme au bac (à fleurs) mais pour aller chercher l'eau en profondeur et développer des racines aux plus mystérieuses entrailles de la terre et pour, ensuite, nous délivrer des éclats les plus incroyables à des moments complètement improbables.

Je ne suis pas moins vieux et libidineux que certains, plus sans doute plus, mais je n'éprouve pas le besoin de parler artificiellement des jolies plantes prometteuses. Au contraire, les deux jeunes demoiselles susnommées plafonnent actuellement à mes yeux. Il y a urgence à les encourager à l'exigence, voire la souffrance au lieu de les mettre en serres snobinardes. Il fut un temps où le jeune Miles se payait le regard de Charlie Parker et le jeune Coltrane celui de Miles, et Max obligeait Abbey à crier dans l'abandon, et à s'abandonner pour mieux crier, et tous ne songeaient à la distribution des prix qu'après. Quand ils le faisaient. Et puis, quand nous aurons plus de chroniqueuses, verrons-nous sans doute plus de développements sur l'émoustillant Jason Moran, biceps devinés sous un strict costume gris, faisant du "Romance sans paroles" de Mendelssohn version jazzy, sans autres paroles non plus, mais en dégageant le souffle vivant et maîtrisé de l'équilibriste sur ses cordes martelées ou câlinées. Ou rédiger un retour sur Roy Hargrove, jeune et frêle beau seigneur qui, enlevant sa veste au Crest Jazz festival, donne le signal pour mettre à nu les mystères du jazz. Seul son tourneur nous privera de l'effeuillage final. Pas de signature féminine, sauf erreur, dans la revue "JazzMan". Mesdames et demoiselles, rejoignez vite Claire à Jazz Rhône Alpes pour nous dégoter les coqueluchons et pour les chanter. Je reconnais quand même que nombreuses furent les dames à se pâmer pour Youn Sun Nah, mais j'ai l'impression que ce fut alors sur un ton d'attendrissement "ah la jeunesse venue d'ailleurs !",
Ainsi, c'est, par un certain côté, ma quinzaine asiatique.

L'important avec Y.S.N. c'est qu'elle renouvelle amplement le genre pourtant bien encombré du jazz vocal grâce à ses énormes potentialités et à sa liberté d'expression, nous donnant le sentiment de nous libérer. Merci à elle qui dispose d'évidence d'un impressionnant arsenal pour réussir son entreprise : technique sans faille, sens de la musique non moins infaillible, palette des tessitures d'une dimension et d'une diversité à donner le vertige, originalité des tonalités, grosse marge de progression......Le duo formé avec Ulf Wakenus, mister intuition-jazzz, tient la scène pendant près de deux heures sans problème et on en redemande. Mais je ne vais pas me brider dans l'expression de mon sentiment personnel. J'ai l'impression d'avoir affaire au Dalaï Lama éternellement souriant réincarné en virtuose des cordes vocales. Une sorte de caricature de la femme asiatique, attendrissante (le public y est très sensible) de timidité souriante. Hi hi, je mange du riz, fit modestement notre héroïne. Même dans son blues coréen, elle me fait penser à de pimpantes tulipes printanières, tout en fraicheur, avec une toute petite brise plus frisquette quand même de temps en temps. En ces temps de crise et de souffrance cela donne envie d'aller au pays du matin calme, si c'est comme cela qu'on y a mal. "Avec le temps va tout s'en va" sonne comme une comptine sympa. Bye, bye, le temps ! Pourtant, regardez "Les contes de la lune vague après la pluie" du grand Mizoguchi. On y voit des personnages de femmes hallucinées et hallucinantes, fantomatiques, asiatiquement fragiles et fortes, mangeuse d'hommes pour l'une d'entre elles, à côté desquelles Lady Mac Beth représenterait de la toute petite gnognote. Ecoutez également dans le registre de la musique classique, Cécilia Bartoli, étoile de la nouvelle génération lyrique, capable de se jouer de toutes les difficultés sans l'ombre d'une impression d'effort et n'ayant pas besoin d'ouvrir ostensiblement les bras tout en faisant mouliner ses mains et ses adorables poignets pour atteindre le contre-ut de la Reine de la nuit. Surtout ayant l'art de se faire l'écho de la Callas en revêtant la cape d'une magnifique tragédienne. C'est cela que j'appelle "savoir tout faire" : être l'écrin de tous les sentiments et impressions et non sortir de son sac à cordes vocales tous les grigris forte, pianissimo, lento, vivace, respirations suspensives... Les grands musiciens sont des vibreurs d'âme. Juliette Gréco, Elisabeth Shwarzkopf, Abbey Lincoln sont des prêtresses du savoir DES faire et être. Le public du jazz n'est pas moins exigeant qu'un autre et je ne crois pas nécessaire de s'en remettre à tel rédacteur monopolistique d'un hebdomadaire bien décrit par Renaud, distribuant les clefs comme pour ouvrir les portes des chambres d'une maison close bien parisienne. Une fêlée des acrobaties les plus improbables mais sans fêlure, comme du shop suy sans sauce d'huitre ou des sushis sans gingembre mariné. Chacun sa tasse de thé. Alors chapeau à Y.S.N., la nouvelle coqueluche provoquant un concours de superlatifs, pour les raisons techniques évoquées (maman cantatrice et papa chef de choeur sont d'évidence des bons points de départ). Cependant je ne vois en elle aucune subtilité asiatique mais un très occidentalement "Regardez et écoutez ce que je sais faire et remarquez bien que le fais avec modestie, extrême réserve, car ma personne ne représente rien, c'est mon art qui est grand". Pour ma part, je suis resté extérieur à cette représentation minaudeuse. Quand elle a susurré qu'elle aimait bien le boudin, se mettant le public dans sa poche de sapeur, j'ai cru entendre qu'elle aimait bien Bouddha. Mais, honorables hôtes, je sais que je suis archi-minoritaire. Elle n'a rien à craindre d'un méprisable crapaud baveux, qui essaie, pourtant très humblement, de se transformer en vil serpent visqueux et fielleux.

Allez à Sorbiers vendredi 22 octobre prochain. Vous verrez-écouterez-extasierez face à Nguyên Lê, un vrai asiatique même s'il fréquente rarement l'Orient. Regardez le saluer. Il n'en rajoute pas, se penche mains serrées, la joie d'être et de donner étant là, à portée de main et d'oreilles, complètement palpables, mais le sourire garde sa complexité faite de force créatrice et d'infinie gentillesse qu'on retrouve dans sa voix très particulière. J'aime quand il prend la parole autour d'une tablée amicale. Sa musique exprime également tout cela. Tendresse, douceur, développements mélodiquement et rythmiquement maîtrisés, mais avec les éclairs d'un homme capable en une seconde de balayer cela d'un coup de pied et se montrer un impitoyable et terrifiant tueur, avec le déchainement des foudres de Zeus mêlées aux imprécations du dieu-singe du grand tantrique. Un guerrier-poète tenant fermement et précisément sa guitare pour en tirer des rafales qui font mouche à coup sûr. Avec lui on monte sur les grandes hauteurs, mais on tutoie aussi les failles. C'est géant et humain. C'est humainement géant. Lui, sait TOUT faire. Cela donne le frisson. C'est de la musique dans son mystère et sa vitalité qui sourd comme se déchaine. Négligez un ou une asiatique qui ne vous donne pas à un certain moment l'impression de pouvoir tuer. C'est alors de la contrefaçon pour occidental. Et puis payez vous le produit original, Nguyên Lê pour 13€ la place. Où pouvez vous ailleurs qu'au RhinoJazz(s) écouter une telle pointure de la création pour ce tarif ? Rien que pour cela, un grand coup de chapeau au Rhino, un authentique festival populaire. J'ai aussi entendu au Radiant, une femme très bien, assise derrière moi et demandant à sa copine "Sorbiers, c'est où ? Pourquoi vont-ils s'y perdre ?" A chacun sa forme de parisianisme, c'est-à-dire de paresse.

C'est un ancien du Lycée Henri IV qui vous le dit.

C'est aussi une semaine "chanteuses, art des gorges déployées." Merci au Rhino. Les gorges viennent du monde entier et nous parlent de ces mondes.

Avec la chanteuse Ilène Barnes, il n'y a aucune coquetterie. C'est même marrant de voir dans son salut final, Ilène, la grande baraque de musique, toute en féminité entouré de ses deux gringalets, pianiste et percussionniste. Ses œillades sont délibérément au second degré prêtes à croquer les hommes de la première rangée. Elle a le don de proximité, une qualité de dialogues en humanités (titre bien trouvé d'une série de séminaires du Grand Lyon animée par Geneviève Ancel) qui rendent évidente la résolution de toutes les difficultés techniques. Elle est tellement melting pot (origines indiennes d'Amérique, de l'Asie, du Surinam, de l'Amazonie et Irlandaise), que même si elle le voulait pour des raisons de marketing, elle ne pourrait s'enfermer dans un archétype culturel. Son excellence est de bâtir des arches entre les types culturels et des ponts entre les types amoureux de musique que nous sommes. Le rituel, c'est elle qui l'invente pour nous envoûter. La chanson dédiée à sa Mère et à toutes les Mamans du monde évoque toutes les formes de fécondité en nous entrainant dans des changements de registres de tonalités et de rythmes impressionnants et prenants. La belle salle de l'Ecluse de Lorette a accueilli pendant deux bonnes heures ses vagues musicales et fut emplie de flots d'émotion.

Nina Attal a l'insouciance de ses 18 ans et l'insolence de ses berges. Strass et paillettes roses sur son jeune corps heureux de blonde délurée. Une voix de Marylin restée femme-enfant avant d'avoir été désabusée par les frères Kennedy. Ici, elle électronise en compagnie de ses frangins de scène. Avec sa guitare, elle n'est pas non plus manchote. Nous les copains, avons envie de lui envoyer notre salut. Mille mercis pour cette piqure de jouvence toute en plaisirs secouants.

Avec Elisabeth Kontamanou, née d'une mère grecque et d'un père guinéen, on sent la chanteuse en route vers la maturité. Elle a eu son heure de gloire de coqueluche chouchoutée. J'ai bien l'impression que cela est maintenant digéré, qu'elle n'a pas envie de plafonner. Quand elle renonce aux fantasmes des chanteurs (celui d'Ilène aussi) de faire chanter le public (les cuisiniers japonais ont été les premiers à comprendre qu''ils pouvaient se faire de l'argent à partir de leurs plats très moyens en les faisant exécuter par les clients sur plaques chauffantes), elle vient à puiser dans son intimité créatrice Nous avons droit aux accents bouleversants (Billie ?) de la femme abandonnée ou aimante-accompagnante jusqu'aux vibrations rayonnantes de Mahalia implorée par le Duke pour interpréter sa composition sacrée ou de Louis dans sa séquence "cœur tendre", en passant par un Porgy et Summertime en sobriétés chatoyantes. Elle me rappelle le duo d'agneau (épaule et collier) de Charlevoix que j'ai dégusté au Québec : croquant et parfums délicieusement naturels des légumes magnifiés dans une myriade de saveurs respectant la beauté de la jeunesse de ces pousses, et goût profond de cette bête d'exception avec la tendreté d'un agneau de Bethléem et la vigueur en bouche d'un mouton de l'Atlas C'est beau une musicienne riche d'émotions et de savoir-faire plaisir dans les nativités de cette église de Villars.

 

 

 

 

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