Jazz-Rhone-Alpes.com

Au programme ce mercredi 17 octobre:

• La Grand-Croix (42): Le Bus _Rouge (concert à 20h30 à la Ferme Sorlin ; 13/10 €) voir le site
• Villeurbanne (69): Acoustic Ladyland (concert à 20h30 au campus de la Doua, salle Astrée ; 15/10 €) voir le site
• Hot Club de Lyon (69): Standard Issues (François Maniez, piano ; Christian Devaux, contrebasse ; Frédéric Dao : batterie) (concert à 21h30 : 9/7 €)voir le site

Mercredi 17 octobre 2007

Le Festival Un Doua de Jazz (et le Rhino) accueillent l'Acoustic Ladyland

Le festival « Un Doua de Jazz » entre ce soir dans le vif du sujet en accueillant une formation peu fréquente dans les parages : l'Acoustic Ladyland, made in Grande - Bretagne.

Ce quartet ballade ses instruments aux confins du jazz, du rock et de quelques autres musiques. Sont réunis sous cette bannière, Pete Wareham (sax, chant), Seb Rochford (dr), Tom Herbert (basse) et Tom Cavaley (claviers).

Ensemble, ils n'en sont pas à leur coup d'essai puisqu'en 2004, ils avaient déjà commis un premier album (Camouflage) qui rendait hommage à Jimmy Hendrix. Suivait un second Last Chance Disco et enfin l'an dernier, Skinny Grin.

Ce concert sera d'autant plus intéressant à suivre qu'il s'agira réellement d'une première pour cette formation qui fait couler beaucoup d'encre en pratiquant une musique affranchie des influences qu'elle a traversées.

• A 20 H 30, salle Astrée, Festival Un Doua de Jazz.

....et Le Bus Rouge à La Grand Croix(42)

Toute autre sera la soirée prévue au même moment à La Grand Croix que tout le monde connaît bien.
Là, il s'agira de découvrir à nouveau Le Bus Rouge, une imposante formation qui n'hésite pas à compter dans ses rangs, tuba, hautbois et autre flûte.
Cette formation est née il y a cinq ans sur les contreforts du Massif Central. Depuis elle s'est installée à Lyon et profite de son bus rouge pour promener son mi-big band (onze musiciens) sur nos départementales.
Au menu de ses concerts, une façon bien à lui de restituer la musique du Massif Centrale et du Languedoc voisin.
L'an dernier ils ont enregistré leur premier disque, en live dans la salle Genton, ce laboratoire unique des musiques contemporaines.
(site: www.busrouge.com)

A noter absolument pour jeudi 18 octobre

The big, big, big Sharon Jones arrive au Ninkasi Kao (Lyon Gerland) Jeudi

Ca va déménager mahousse jeudi soir à Lyon, où Sharon Jones débarque avec ses Dap Kings. Ambiance de feu, soul and funk assurée.

La big, big, big Sharon Jones débarque ce soir au NinkasiKao de Lyon pour un concert unique, étape d'une tournée quasi mondiale qui suit de près la sortie de son 3° album.
Sharon Jones ? Une petite bonne femme que l'on avait découvert à la Verrière des Cordeliers (Vienne) il y a trois ans. Qui ne ressemblait à rien au moment d'entrer en scène. Blouse d'intérieur façon « je fais mon ménage, j'en ai pour une heure », sans rien pour séduire une salle venue s'en mettre plein les oreilles. On se souvient de ce soir-là tout particulièrement parce qu'on y avait vécu une étonnante métamorphose. Remake de chrysalide et papillon, version soul music sous l'effet des projos et des décibels. Le tout avec un brin d'amateurisme qui n'avait rien de déplaisant, bien au contraire.
Depuis, trois ou quatre ans ont passé. Et la célébrité est arrivée. Mi-septembre dernier, Sharon et sa joyeuse bande a sorti son troisième disque « 100 Days, 100 Nights » avant de s'embarquer pour une imposante tournée européenne. Mais peut-être est-il bon de savoir que la dame et son band visiteront au total 14 pays dans trois continents différents et joueront 267 fois ! Doit-on encore présenter Sharon Jones ? Si vous ne connaissez pas, courrez vite sur Dailymotion avant de rejoindre le Ninkasi jeudi soir. Sharon Jones et ses Dap King, c'est la soul anti-paillettes, à la portée de tous, ses musiciens serrés contre elle, lui faisant une haie d'honneur et un écrin musical attentioné. Preuve de cette façon unique de faire de la scène, la Miss n'a pas son pareil pour inviter tous ceux qui le veulent sur scène à ses côtés.

Mais qui est Sharon Jones, "the Queen of Soul" devenue célèbre sur le tard (enfin, n'exagérons rien) ? Cette chanteuse est née à Augusta (Géorgie), qui est aussi la ville natale de James Brown. Comme lui, comme beaucoup d'autres, elle a commencé à chanter très jeune à l'église. Et de fil en église (très bon, non ?) elle s'est rapidement imposée comme leader dans plusieurs groupes locaux. Puis, s'est frottée à quelques grands noms de la soul, on veut parler des Four Tops, de Peaches & Herb, les Drifters et autre Macéo Parker (qui ressort un disque en ce moment). Très vite, Sharon s'est construite cette présence scénique qui rend ses shows uniques en leur genre en même temps qu'elle a affiné cette voix rauque, lascive et sensuelle à même de subjuguer tous les publics.
Son association avec les Dap Kings, fondateurs du label Daptone, a fait le reste à partir de 2004. En deux ans seulement (depuis la sortie de Naturally), la notoriété de Sharon Jones & The Dap Kings a grandi à vue d'œil. Le temps est désormais venu pour Sharon Jones & The Dap Kings de franchir une nouvelle étape. Comme Naturally, 100 Days 100 Nights enregistré à Brooklyn, respire plus que jamais ce son si prisé de tous. Plus maîtrisé et homogène encore que leurs précédents albums, 100 Days 100 Nights concentre toutes les qualités d'un disque percutant, chargé d'émotions et comme traversé par un grain de folie permanent. Ici, les Dap Kings s'imposent comme les maîtres incontestés du genre : nombreux sont ceux qui, de Ghostface Killah à Lily Allen en passant par Robbie Williams et Amy Winehouse (dont ils ont composé une bonne partie du Back To Black) sont venus frapper ces derniers temps aux portes des Studios Daptone pour y puiser ce son inimitable et y profiter de l'expérience de Gabe "Bosco Mann " Roth, l'arrangeur subtil et principal artisan du succès des Dap Kings.
De son côté, Sharon Jones, véritable Soul Sister Number One, désormais très demandée, a profité de ces derniers mois pour apporter sa collaboration aux projets de Lou Reed, Rufus Wainwright et consorts.

Bref, bon concert.

L'équipe de Jazz-Rhone-Alpes.com

Hier soir:

Pura Fé à Fontanès (42)

Encore un de ces concerts "made in Rhino", dans un bled loin de tout, du genre de ce ceux dont on dit "c'est beau , mais c'est loin !".
Dans une salle où les cent cinquante (quand même) spectateurs rentrent au chausse-pied.
Une scène riquiqui où les premiers rangs peuvent toucher les artistes.
Bref un goût de déjà vu !

Et puis le concert commence. Pura Fé accompagnée d'un guitariste débonnaire, tout heureux d'être là.
Bizarre, la dame est assise derrière une table. Sur cette table un coussin. Sur ce coussin une guitare. Elle en joue comme ça de la guitare, à plat ! Avec un Bottle Neck. Et ça donne un son agréable. Elle entame une première chanson... et l'oreille est arretée par cette voix pleine et rauque. Le public est attentif, sans plus.
Et puis on se prend à observer plus attentivement Danny Godinez, le guitariste, et on se rend compte qu'il est bien adroit. Et puis on écoute avec plus d'attention cette chanteuse qui y va de ses tripes et qui chante bien.
Pura Fé est sur scène, comme elle serait parmi les siens. Le troisième morceau est une histoire de famille , plutôt un hommage à sa grand-mère assassinée par le Ku-Klux-Klan.
La scène est en place.
Le concert avance, et on sent qu'il se passe quelquechose. Danny Godinez avec sa guitare "sèche" montre une maîtrise étonnante. Son accompagnement est délicat et chaleureux, lui et ses samplings, enveloppent parfaitement la voix chaude de Pura Fé.
Et d'un coup le concert bascule avec "hold the rain" (morceau de l'album éponyme). Pura Fé se lâche, elle s'exprime pleinement, Danny suit, le public aussi. Elle laisse la place à Danny Godinez seul en scène, qui nous offre un ébouriffant solo de plus de 10 minutes. Applaudissements à tout rompre.
A l'issue de ce solo étourdissant, Pura Fé attaque "If I was your guitar", de circonstance, où la virtuosité de Danny Godinez s'exprime totalement ainsi que sa complicité et sa complémentarité avec la tête d'affiche.
Pura Fé entame ensuite un étonnant "Summertime" en référence à ses grand parents qui étaient des musiciens professionnels de jazz. Ce Summertime commence assez conventionelllement et puis Danny s'envole, accompagné ensuite par Pura... on rêve.
Fin du concert. Deux rappels. Le dernier est un solo de Pura Fé qui reprend une chanson "root" de sa tribu Tuscarora, sous l'oeil de Danny qui joue .... de son appareil photo. Standing ovation, le public est sous le charme.

Vous l'aurez compris malgré des airs de "déjà vu" ce "petit" concert est devenu crescendo un évènement dont le souvenir se taillera une place bien ancrée dans nos têtes avec une mention "j'y étais" fière.

Pascal Derathé

PS: Fontanès est un village qui vaut le détour: du caractère et du cachet; de son point culminant on voit 7 départements, une bonne idée de balade.

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