Jazz-Rhone-Alpes.com

36^ème édition Jazz à Vienne :

Ce qu'il s'est passé le dimanche 10 juillet 2016

Le croquis et la chronique de François Robin

Tonya Baker

Joyful & Tonya Baker. Abondance & pauvreté

"Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour."
Cette phrase du Notre Père, la prière de tous les Chrétiens, prend une signification particulièrement actuelle dans notre monde capitaliste où l'objectif de chacun est plutôt de...capitaliser. Evidemment, nos financiers disent que c'est très mauvais pour l'économie, qu'il faut consommer pour relancer la croissance. Etrange paradoxe. On est bien loin du génie de l'appel fondateur. Génial parce qu'il ne se résume pas à une invitation à la paresse - qui en un certain sens peut posséder certaines vertus - mais parce qu'il nous recentre sur l'essentiel. Bien sûr, une gestion de "bon père de famille" est certainement empreinte de sagesse, mais la coupure sur laquelle s'affiche notre fortune n'est jamais qu'un bout de papier, une image, la trace virtuelle de notre labeur. A s'attacher à garantir nos arrières, on perd souvent le sens de ce qui faisait notre sel.

Voir la suite sur le blog de François Robin

Sur la scène de Cybèle

L'Atelier Intermédiaire de l'Académie

Sous la direction de Rémi Bulot et avec l'assistance de Nicolas et Carine Bianco et Ghyslain Regard cet atelier a bossé dur plusieurs morceaux en à peine quatre jours.

Des grands classiques comme Cheek To Cheek
Une reprise de Brassens, Brave Margot
I loves you Porgy
You can't take that away from me
I've got you under my skin.
Ornithology de Charlie Parker sur un arrangement de Nicolas Bianco

Final sur Blue Moon.

Les différents intervenants se partagent le pupitre de chef et sinon ils prodiguent des conseils aux jeunes élèves qui sont tout fier d'en arriver là.

Swing System à Cybèle

Jeanette Berger à Cybèle

Comme souvent Jeanette Berger a choisi de se produire en solo devant un public viennois bien présent et bien chaud.

Son set est essentiellement composé de blues de son cru.

Une voix somptueuse, un jeu de piano et de Fender Rhodes efficace à défaut d'être subtil (c'est le genre qui veut ça ), un joli minois et une empathie certaine emballent un public qui tombe sous le charme. On retient surtout une voix superbe faite pour la soul et le blues qui se lâche sans concession.

 Pascal Derathé & photos David Strickler

Kenny Wesley Quartet à Cybèle

Un drôle d'ovni pour conclure cette après-midi à Cybèle.  Kenny Wesley, un dandy un tantinet amuseur public avec une voix magnifique qui se balade sur quatre octaves.

Avec son groupe il nous propose un set qui alterne Rn'b énergique, soul, avec quelques passages dans les îles. Un cocktail propre à sortir de sa léthargie le public de Cybèle dont une bonne partie est venue pour un autre spectacle qui sera diffusé sur grand écran.

Au Théâtre Antique : la soirée Gospel

Joyful

C'est dimanche au Théâtre Antique alors c'est Gospel.

Deux formations au menu.

La première est Joyful la bien nommée : quatre séniors énergiques en front de scène, deux chanteuses Rose en jaune, Jan Randolph chemise blanche, un chanteur/entertainner Albert Mickel et un guitariste chanteur Alfred Caston (et leader du groupe). Ces quatre-là vont s'employer tout au long du set à chauffer le Théâtre et il vont parvenir à faire se lever le public, à le faire taper dans les mains et à se bouger.

Mieux, on fait appel à une personne dans le public pour traduire un message de paix et d'amour.

A mi-parcours on attaque les tubes obligés, une reprise magnifique de What a wonderful world, chanson qui ne laisse jamais indifférent un public acquis à la cause,ce qui se finit par une standing ovation.

Après une présentation un peu longuette du personnel sur scène on retourne enfin à ce gospel attendu et ces références à "Lord" et autres appellations de croyants.

Autre temps fort ce Happy days qui contrairement aux apparences ne fait pas partie du répertoire traditionnel Gospel, mais qui fonctionne à chaque fois à merveille.

Ensuite une petite explication de texte pour nous rappeler ce que "second Line" veut dire avant d'entamer un When the saints qui réveille tout le monde une nouvelle fois, avant la mi-temps.

Tonya Baker

Quand Gospel rime avec décibels.

Le renouveau du genre ? On parle de Dieu, d'amour, de tout ce qui fait le Gospel pur et dur.

Par contre la musique est clairement plus funky et électrique. Il faut dire que la dame est accompagné par un power trio qui n'hésite pas à lâcher les watts.
Heureusement un chœur (deux femmes, un homme) adoucit la potion.

Ne serait-ce pas la fille de Ma Baker ?

 Pascal Derathé & photos Jazz-Rhone-Alpes.com

Les improvisations picturales par l'association Solo Sary

En marge des concerts de Cybèle, plusieurs fois durant le festival cette association propose à un tandem de peintres de réaliser une toile de un mètre par un mètre en direct sur la musique.

Bonus

Episode 12