36ème édition Jazz à Vienne :
Ce qu'il s'est passé le vendredi 8 juillet 2016
Imelda May
Voir le blog de François Robin
La sélection de Christophe Charpenel
En quelques années Christophe Charpenel, un des "vraitographes" réguliers de l'équipe de Jazz-Rhone-Alpes.com s'est fait une belle réputation dans la communauté des photographes de jazz. Il collabore désormais à de nombreux médias et a réalisé de belles expositions tant en France qu'à l'étranger. Pour cette édition nous lui avons demandé de nous proposer chaque jour sa sélection. La photo qu'il souhaite mettre en avant.
Jean-Louis et Marie Almosnino au kiosque de Cybèle
Sur la scène de Cybèle
Feel Fox
(Philippe Rennard: guitare, voix)
Isaac's Mood à Cybèle
Pour ceux qui n'auraient pas suivis Isaac's Mood tire son nom du barman de "La croisière s'amuse", personnage sympathique et débonnaire, et se définit comme "Jazz Funk Groove Afro Rock Power Trio". Le power il est dedans et il manque un doigt de dérision dans la définition. Ces trois-là nous font faire un voyage dans le passé mais sans nostalgie et nous régalent de leurs reprises.
(Benjamin Gouhier: guitare ; David Bressat: claiers ; Charles Clayette: batterie)
Nasser Ben Dadoo à Cybèle
Un groupe qui aurait eu toute sa place le 15 juillet prochain. Ce quintet nous propose du blues électrique "pur sucre", ça rape bien et ça chauffe dur.
(Nasser Ben Dadoo: voix, guitare ; Marko Balland: chœurs, harmonica ; Matthieu Tomi: chœurs, contrebasse ; Alexis Voisin: chœurs, batterie)
Cybèle en soirée
Un soirée 100% Almosnino avec le duo père fille pour commencer puis le trio de Jean-Louis.
Marie et Jean-Louis Almosnino en duo à Cybèle
Un moment de douceur dans ce monde de ...
Père et fille se retrouvent, lui à la guitare et parfois aux chœurs elle à la voix et aux petites percussions. Ils reprennent des bossas qu'elle affectionne mais aussi des chansons françaises ou des standards de jazz.
Marie est gracieuse et souriante, visiblement toute heureuse de se retrouver devant un public nombreux qui profite de la toute relative fraîcheur de la scène du kiosque.
Jean-Louis Almosnino Trio à Cybèle
Le trio bien connu des lyonnais qui fréquente le Second Souffle et autres endroits de bonne musique. Karim Bahloul est au micro, à la voix et aux compliments, tout heureux de chanter à Cybèle pour la première fois. As impressionné il fait son show habituel, entament des dialogues avec le public, lachant quelques petites vannes pour mieux repartir en chanson. A ses côtés ses fidèles lieutenants Jean-Louis Almosnino à la guitare et Stéphane Rivero à la contrebasse. Côté répertoire ils nosu offrent le mix habituel de standards et de chansons françaises, le tout joué avec une belle conviction.
Au Théâtre Antique
IMELDA MAY... le feu ! au Théâtre Antique
Dans la chaleur vespérale du théâtre antique, deux jours avant son anniversaire, pour sa première venue à Vienne, Imelda May nous fait cadeau de la seule date française de sa tournée estivale. Au centre de la scène, sur la grosse caisse de la batterie, ses nom et prénom s'inscrivent en lettres rouges sur fond noir, reprenant la calligraphie de son dernier album "Tribal". A côté trônent une contrebasse et une basse. A cour et jardin, deux racks de guitares se font face, quatre électriques et une acoustique. Les quatre garçons et la chanteuse entrent en scène pour un set de soixante quinze minutes.
La belle Irlandaise a revêtu une petite robe frangée noire, chaussé des bottines à talons aiguilles noires, enfilé des collants résille à baguette noirs, le tout assorti à sa frange et ses cheveux bruns lâchés. Les guitaristes ont fait le choix du costume noir, sur une chemise blanche à cour pour Darrel Higham , sur un polo rayé noir et blanc à jardin pour Bodhran Dave Priseman qui officiera aussi à la trompette sur un tiers du répertoire. Le (contre)bassiste Al Gare a opté pour un pantalon noir et une veste en camaïeu avec son instrument jaune. Quant au batteur Steve Rushton, il arbore une chemise imprimée et un jean... noir.
Les écrans de fond de scène endossent la fonction de la persistance rétinienne en inscrivant "Imelda May" en blanc ou en rouge. Plus tard, les habituels visuels joueront l'alternance.
D'emblée, Wild woman* affirme haut et fort la couleur musicale de ce concert : nous sommes sur le terrain du rock'n roll ! Big bad handsome man*, Love tattoo***, Wicked way*, Five good men*, Hell fire club* s'enchaînent à un rythme d'enfer à peine ponctué d'un "Bonjour, ça va ? It's beautiful to be here !"
Reprenant le Spoonfull de Willie Dixon qu'avait créé Howlin'Wolf, mademoiselle se fait blues shouteuse ! Suivront Its good to be alive*, repris en chœur par le public, When it's my time, Road runner**, Inside out**, Round the bend*, Watcha gonna do***, I wanna dance*, Psycho**, Mayhem** et Johnny got a boom boom*, pendant lequel Imelda frappe un gros tambourin orné d'un triskell.
Pour le rappel, la contrebasse est posée en front de scène. Le contrebassiste s'assoit dessus avec un ukulélé. Imelda fait de même avec son micro. Ils interprètent une délicate version acoustique du Bang bang immortalisé par Cher, puis Nancy Sinatra. Le même traitement est réservé au Dreaming* créé par Blondie. Tout le groupe revient enfin pour une ultime chanson en forme de gospel Right amount of wrong*.
Tout au long de ce concert, excellemment accompagnée, Imelda may s'est montrée souriante, sautillante, puissante, charmante pour affirmer haut et fort que le rock'n roll, voire le rockabilly ont encore de belles heures devant eux !
Christian Ferreboeuf & photos David Strickler
Extraits des albums *Tribal, **More Mayhem,***Love Tattoo.
Beth Hart au Théâtre Antique
C'est une soirée sans foot,
et sans pluie à Jazz à Vienne,
sans jazz non plus d'ailleurs,
mais pas sans talent car sur la scène du théâtre antique Beth Hart assure le show en deuxième partie de soirée.
Elle se présente seule à la guitare pour démarrer son concert, une voix et presque rien autour pour une chanson très douce qui saisit le public devenu d'un seul coup hyper attentif et silencieux: St Teresa extrait de son dernier album sorti en 2015 "Better Than Home" .
C'est le début d'un show hyper maitrisé de cette chanteuse américaine de quarante quatre ans qui montre tout au long de son spectacle quelle se refuse à toute facilité.
Sa voix est puissante avec un vibrato très reconnaissable qui sied à merveille aux protest songs et au blues, elle ne s'en contente pas; elle est à l'aise aussi bien avec des ballades langoureuses qu'avec du rock des plus débridés.
Le band qui l'accompagne est sous contrôle, le chef c'est elle, mais dès qu'on leur lâche un peu la bride ils en profitent ces insolents et nous gratifient de quelques soli de guitares décoiffant.
Beth Hart alterne les morceaux rythmés et les ballades pour ces derniers elle s'accompagne d'ailleurs seule au piano ou à la guitare la bougresse est bourrée de talent.
Une telle puissance vocale peut rappeler celle de grandes chanteuses comme Tina Turner ou Janis Joplin rien que ça, et Jeff Beck ne s'y ait pas trompé quand il a fait appel à elle pour chanter I'd Rather Go Blind en hommage à Buddy Guy
Les chansons sont des cris d'amour désespérés ou des errances sous influences addictives mais elles ne sont jamais larmoyantes : C'est l'Amérique oui ou non!
Le répertoire du soir; des morceaux de son dernier album en date et quelques reprises comme le très beau Your Heart is as Black as Night de Melody Gardot
Après avoir chanté Please don't go elle s'en va quand même, cette bête de scène qui au final avait ce soir, avec le théâtre antique, une scène taillée à sa mesure.
Jean-Marc Aguirre & photos David Strickler
Au Club de Minuit
Armel Dupas
Armel Dupas est un familier de Jazz à Vienne vu qu'il a été lauréat du tremplin ReZZo-Focal en 2013 avec "Waterbabies", et qu'il s'est produit au théâtre Antique en 2014.
Le voilà à nouveau à Vienne pour un concert intimiste au Club de Minuit accompagné par Mathieu Penot aux claviers et "machines". Il nous présente son projet "Upriver". Une dizaine d'histoire personnelles transposées en musique. Un grand moment de lénitude.
Pascal Derathé & photos Jazz-Rhone-Alpes.com
Les improvisations picturales par l'association Solo Sary
En marge des concerts de Cybèle, plusieurs fois durant le festival cette association propose à un tandem de peintres de réaliser une toile de un mètre par un mètre en direct sur la musique.
Bonus
La galerie de photos de Jazz-Rhone-Alpes.com
Les concerts du vendredi 8 juillet 2016 à Vienne
Feel Fox ; Isaac's Mood ; Nasser Ben Dadoo ; Marie & Jean-Louis Almosnino ; Jean-Louis Almosnino Trio ; Imelda may ; Beth Hart ; Armel Dupas
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