36ème édition Jazz à Vienne :

Ce qu'il s'est passé le samedi 2 juillet 2016

Soirée blockbuster au Théâtre Antique avec le retour de Chic après deux ans, la première venue d'une étoile montante : Jacob Collier, un Clb chahuté avec The Sons of Kemet et une journée intense à Cybèle.

f-robin-110x110 Le croquis et la chronique de François Robin

Jacob Collier : Avatars & ubiquité

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Beam s'est installé au milieu des autres étudiants. Un drôle d'engin au look d'aspirateur sans tuyau auquel on aurait greffé les bras d'une tondeuse. Sur l'écran qui sert de tête au petit droïde, le visage de Simon s'affiche. Grâce à lui, il peut suivre les cours de l'Ecole Centrale de Lyon depuis son lit d'hôpital où il se répare d'un grave accident de montagne. Simon réalise ici l'un de nos plus grands fantasmes: avoir le don d'ubiquité. En 2009, un autre accidenté, sur le grand écran, retrouvait l'usage de ses membres par technologie interposée. Jake Sully, marine paraplégique, ouvre les yeux dans la peau bleue de son Avatar et propulse le film de James Cameron vers le succès. ...

Voir la suite sur le blog de François Robin


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ccharpenel-110x110 La sélection de Christophe Charpenel

En quelques années Christophe Charpenel, un des "vraitographes" réguliers de l'équipe de Jazz-Rhone-Alpes.com s'est fait une belle réputation dans la communauté des photographes de jazz. Il collabore désormais à de nombreux médias et a réalisé de belles expositions tant en France qu'à l'étranger. Pour cette édition nous lui avons demandé de nous proposer chaque jour sa sélection. La photo qu'il souhaite mettre en avant.

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Jacob Collier au Théâtre Antique

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Sur la scène de Cybèle

L'école de musique de Chasse-sur-Rhône

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Tous les deux ans l'école de musique de Chasse-sur-Rhône, commune à quelques encablures en amont de Vienne, est invitée à présenter un spectacle à Cybèle. Cela laisse à Damien Gomez et aux professeurs tout le temps (!) pour monter un "truc".

Cette année on fait dans le didactique avec une présentation du rôle économique du Rhône et de ses dangers pour les riverains et ce, à travers les âges. Ça commence dès l'antiquité romaine et ça se fit de nos jours, vaste programme.

Les personnages vont se télescoper : les commerçants gallo-romains, les sauveteurs de la société de Chasse-sur-Rhône; le pêcheur du dimanche, les pompiers, les esclaves (vous savez, ceux à l'origine de la CGE, la Confédération Générale des Esclaves). Bref une vraie histoire abracadabrante jouée par des gônes très convaincus et convaincants et soutenus par l'orchestre de l'école de musique. Il y a près de quatre-vingt personnes sur scène

Il s'agit d'une vraie création tout est fait "maison" les décors, les costumes, la musique (par Damien Gomez), les textes (par les gônes). C'est frais et drôle.

Il se dit même qu'un cadre des Voies Navigables de France (VNF) en villégiature à Vienne aurait pris des contacts pour acheter le spectacle.. c'est dire!

En guise de final, les musiciens nous proposent un hymne des sauveteurs de Chasse-sur-Rhone. Le public était tellement enthousiaste que je croyais que c'était l'hymne officiel.Que nenni!

Bravo à tous.

Pascal Derathé & photos Jazz-Rhone-Alpes.com


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Illya Amar & Joachim Expert

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Samedi 16 heures, Il fait beau, y a pas foot, le site de Cybèle est toujours aussi agréable, le plateau est alléchant et pourtant les spectateurs sont clairsemés à l'entame du set d' Illya Amar et Joachim Expert: va comprendre Miles !

C'est un duo original qui nous est proposé: Joachim Expert au piano, bien connu de la scène régionale et Illya Amar expert lui aussi au vibraphone.
Sous le prétexte de reprendre l'univers musical du fameux duo Chick Corea et Gary Burton ces deux là se sont bien trouvés, leur complicité et le plaisir qu'ils ont a jouer ensemble est palpable.

Le vibraphoniste est un musicien qui me subjugue, l'utilisation qu'il fait de ces deux baguettes à chaque mains me ramène certainement à ma perplexité dans un restaurant chinois, et à l'écoute de la rapidité d'exécution et à la précision du vibraphoniste j'en reste baba.

Le duo nous propose des reprises de Chick Corea mais aussi de Thelonious Monk et quelques unes de leurs compositions.

Ce sont ces dernières que j'ai le plus retenues avec notamment Petites notes visiblement déjà bien rodée par les deux musiciens et très spectaculaire de virtuosité.

Une composition d'Illya Amar nous a fait aussi beaucoup d'effet: Diedouchka composée pour son grand père; aérienne, pleine de volupté de légèreté et de mélancolie.

C'est encore une illustration sur le fait que les plus belles créations des artistes sont souvent consécutives à des blessures de l'âme.

Il y a des moments où les mots sont tellement vains, la musique nous aide à surmonter nos épreuves voir à survivre devant l'impossible.

Le public était largement plus nombreux à la fin du set et a largement montré son enthousiasme devant ces deux superbes musiciens tellement généreux.

Jean-Marc Aguirre & photos David Strickler


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Vicious Steel

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Un crane de bouc sur le pied de micro, une espèce de boîte de conserve sur le micro lui même, des amplis très vintages le décors est planté Vicious Steel c'est du très "roots" du blues inoxydable bien chez nous enfin plus du fin fond du sud des États-Unis.Cyril Maguy à la voix rocailleuse à souhait et de superbes guitares, Antoine Delavaud, le batteur, est adepte du style "épuré" qui sied au blues et les deux s'accordent parfaitement vocalement.

Pour le répertoire j'ai retenu deux chansons en français Cet enfant d'salaud et la fille du bord du lac.Ils sont très convaincants dans ce style et le public les suit très volontiers pour taper des mains ou chanter, il leur est même proposé de danser.

Le groupe a obtenu quelques prix et notamment le prix Révélation Blues sur Seine 2014, un premier album éponyme est disponible qu'on se le dise. (entre amateurs)

Quand j'serai grand, j'serai chanteur de vieux blues de la campagne américaine !
Ou alors dans une autre vie!

Jean-Marc Aguirre & photos David Strickler

(Cyril Maguy: voix, guitares ; Antoine Delavaud: batterie)

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Groov'Bones

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Bouillante fin d'après-midi sur la scène de Cybèle avec Groov'Bones, formation originale et cosmopolite emmenée par Thierry Fanfant, et qui réunit deux trombones à une section rythmique musclée guitare/basse/batterie.

Le groove s'installe dès les premières notes avec un bel équilibre, tranquillement, sans brutalité, mais sans échappatoire possible ; en trois mesures il vous prend et ne vous lâche plus jusqu'à la dernière note. Une chose est sûre, c'est bien du funk, et de la meilleure veine, mais c'est surtout une belle invitation au voyage : reggae des Balkans, ska des Caraïbes, un soupçon de rythmes latins, quelques sonorités moyen-orientales.

Le set s'appuie essentiellement sur des compositions, parmi lesquelles viennent se glisser une ou deux reprises bien senties. Harmonisations bien léchées, chorus dynamiques, rythmes de feu, son bien calé, quelques dissonances bien dosées histoire de réveiller les tympans, et surtout énergie débordante et communicative pour ces gaillards qui savent mettre des notes quand il le faut, et qui ont matière à raconter de belles histoires.

Très judicieuse programmation en prélude à la soirée funk du théâtre antique. Nile Rodgers n'a qu'à bien se tenir, le public qui a fait une halte à Cybèle est déjà chaud.

Un album, en cours d'enregistrement, sera bientôt disponible à l'écoute sur le net et en vente dans les bacs. A consommer sans modération pour se réchauffer les méninges.

Michel Perrier & photos Jazz-Rhone-Alpes.com

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Au Théâtre Antique

Jacob Collier, le concert 3.0

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A l'heure de l'ultra-numérique, de la fibre optique et de la réalité augmentée, Jacob Collier, jeune trublion au génie musical incontestable, nous interroge sur l'avenir des musiques dites "actuelles".

Seul sur scène face au mur du théâtre antique, foulant ce sol qui a accueilli les plus grands depuis bien avant sa naissance, Jacob démontre qu'il peut être à la fois un Bobby McFerrin, un Quincy Jones ou un Stevie Wonder à tout juste vingt-et-un ans. Inspiré par une lignée de musiciens iconiques ou les stars montantes du groove telles que les Snarky Puppy, il redouble d'ingéniosité pour mettre à profit son énergie débordante et ses multiples qualités instrumentales.

Sur scène, les instruments se multiplient autours de lui dans une organisation bien rodée afin qu'il puisse jonglé entre claviers, contrebasse, guitares et autres percussions. Mais la pièce maitresse de ce tour de force, c'est cet instrument unique (créé pour lui par un ami du MIT de Boston) qui synthétise en direct sa voix pour la démultiplier en de nombreuses harmonies tel un chœur entier le ferait.

Fier de son parcours incroyable sur Youtube, il reproduit en direct le format de ses vidéos, utilisant la réalité augmentée pour diffuser sur les écrans géant qui encadrent la scène une version cartoonisée de lui-même, démultiplié aux différents postes stratégiques de son installation scénique. Il loop, il court, il chante, il joue, galope d'un point à l'autre sans temps mort pour arranger à sa sauce les plus grands succès de ses idoles.

Il faut reconnaître le génie des arrangements, l'intelligence dans l'organisation et le talent de ce musicien qui est un orchestre à lui tout seul. Baigné dans la musique depuis son plus jeune âge, c'est un avenir extrêmement prometteur qui se déroule tel un tapis rouge sous ses pieds. Au XXIème siècle, Jacob Collier joue la musique du futur, visuelle aussi bien qu'auditive, tout en gardant ses racines dans une autre époque qui n'est définitivement pas révolue !

Cependant, il est difficile d'estimer l'ampleur du génie du jeune homme tant qu'il reste seul sur scène. Il semble peu évident de se mettre seul en valeur avec autant de talent. Aussi doué qu'il l'est, il trouvera probablement un arrangement qui convient à son originale extravagance dans une formation musicale à son niveau.

Claire Jalmain & photos David Strickler

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[NDLR : une petite confusion dans le planning fait que nous avons reçu deux chroniques pour le concert de Jacob Collier, alors autant vous en faire profiter]

Collier de perles...

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Pour sa première venue par chez nous, il sera sans doute la sensation de cette édition, tout du moins une vraie curiosité qui tranche avec les redites et les prestations habituelles. Imaginez un p'tit gars de vingt-et-un ans, look improbable tenant plutôt du pyjama, qui déboule en chaussettes sur la grande scène du théâtre antique face à sept mille personnes, pour se poser au centre d'une armada instrumentale où ne manque que cuivres et vents. Visiblement serein et décontracté, comme s'il était encore dans sa chambre d'ado (son premier album qui sort aujourd'hui s'appelle d'ailleurs "In my room"), Jacob Collier va livrer une performance étonnante qui donne plus que jamais sa raison au terme d'homme-orchestre, et expliquer en quoi le jeune Londonien peut être à juste titre considéré comme un petit génie de la musique, ce qui n'a pas échappé à son emblématique mentor Quincy Jones qui l'a découvert et pris sous son aile.

D'abord parce qu'il est franchement rare de voir un multi-instrumentiste de ce calibre, virevoltant avec aisance d'un piano à queue à une batterie en passant par un stick de contrebasse, des guitares acoustique et électrique, un ilot de percussions et bien sûr des synthés que ce maître des claviers et autres machines électroniques maîtrise en prodige de son temps. Ajoutons à cela une maestria vocale incroyable, capable de passer d'une voix de tête aux graves tout en rondeur, le ravi Jacob est vraiment complet pour s'attaquer à ce que bon lui semble.

Et c'est sans doute aussi dans le répertoire abordé qu'il finit de nous stupéfier, tant il est impressionnant de voir comment un garçon de cet âge a pu déjà assimiler tout un pan de la musique, digérant les influences les plus diverses. Avec de toute évidence une gourmandise d'ogre pour le jazz vocal des seventies, les rythmiques jazz-rock et les premiers bidouillages machinistes des claviéristes eighties comme Herbie Hancock. Des compos et des reprises très perso de standards s'entremêlent, d'où ressortent des filiations directes avec les grandes figures de la black-music américaine, de Stevie Wonder à Mickaël Jackson, en passant par Stanley Clarke ou Earth, Wind and Fire, et toujours avec une patte et un esprit en ligne directe avec le boss Quincy.

Figure emblématique d'une nouvelle génération empreinte de technologie high-tech, Collier utilise notamment un clavier-maître, un harmonizer unique conçu spécialement pour lui par les têtes chercheuses du prestigieux MIT de Boston, qui, outre les stupéfiants samples vocaux qu'il permet, associe en direct les boucles instrumentales à une captation vidéo en 3D. Un système sophistiqué donnant de superbes images diffusées simultanément sur les grands écrans de côté, dignes d'un clip aux effets esthétiques époustouflants. Ce qui confère encore à ce pur one-man show une attractivité supplémentaire, jusqu'à oser au final une version de Gershwin digne de The Orb !

Mais passé le côté incroyable et stupéfiant de la prestation, reste à mesurer la véritable originalité de sa musique au-delà de la virtuosité incontestable du jeune homme. Il faudrait peut-être plus d'homogénéité dans la trame du répertoire pour que l'attention de l'auditoire reste soutenue de bout en bout. Quand Collier se fait crooner sur des ballades plus intimistes, au piano ou à la guitare, le public semble décrocher un peu et les papotages bruyants nuisent au confort d'écoute. Il n'empêche. On peut parier que l'on n'a pas fini d'entendre parler de ce petit génie qui reviendra sans doute ici à l'avenir en grosse tête d'affiche.

Michel Clavel & photos David Strickler

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Chic planète...

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Curieuse entame pour Chic à la suite de Jacob Collier que Nile Rodgers mitraillait de photos tout en dansant en backstage ! Arrivés à la bourre à 21h, les musiciens américains n'avaient pas eu le temps de faire une balance et leur entrée en scène aura servi d'ultime réglage avant de rentrer dans le vif du sujet. Est-ce parce le groupe est déjà venu ici en 2013 (concert que l'on a pu aussi revoir l'été dernier sur Arte) après des années d'attente (il fallait alors courir se ruiner à Montreux pour les voir), l'effet de surprise créé par leur présence semble moins percutant.

De même dans le son, il nous paraît plus plan-plan et moins énorme que la première fois. Le show du mythique funky band est, il est vrai, désormais tellement rôdé qu'il ne peut se dérouler sans grande nouveauté, si ce n'est dans l'habillage des lumières avec un nouveau light-show original, à la fois sobre et très esthétique dans les tons rouge-violine. Les six musiciens accordés à Nile Rodgers sont tous en blanc immaculé, auxquels s'ajoutent deux choristes à l'abattage certain. Every body dance, Dance, dance, dance, I want your love (où l'on aurait aimé des cuivres plus appuyés !), les méga tubes s'enchaînent dans un huilage parfait, nous replongeant avec nostalgie dans l'ambiance de nos premières boums en 1977 où l'on passait l'album en continu. Un âge d'or du disco-funk dont Nile Rodgers (avec son bassiste d'alors Bernard Edward) était déjà le gourou, ce que nous rappellera le guitariste en déroulant une salve de titres planétaires courant des Sister Sledge à Diana Ross, jusqu'à Daft Punk récemment en passant par Bowie et même Sheila (Spacer), ce qui donne l'étendue éclectique de ses contributions gagnantes. Un vrai juxe-box vivant sans que jamais ne faiblisse ce groove légendaire, alors que vient un irrésistible medley mixant I'm coming out et Upside down à faire se déhancher un paralytique et qui (enfin !) commence à enflammer les gradins. Nile Rodgers qui connaît son affaire arpente le plateau d'un pas chaloupé en soutenant la rythmique avec des riffs imparables. Si le Like a virgin de Madonna semble bien daté et sonne désormais, avec ses claviers eighties, comme une soupe un peu lourdingue, le Notorious des Duran Duran n'a pas pris une ride et groove comme jamais.

La séquence émotion dans ce continuum festif intervient lorsque le leader revient sur sa période sombre, quand rongé par un cancer il croyait s'éclipser définitivement des dance floor, avant que sa rémission nous le restitue de plus belle. Invitant les spectateurs à saluer ce bonheur miraculeux en allumant conjointement leur portable, ce sont alors des milliers de petites lumières qui ont scintillé comme autant d'étoiles dans le ciel viennois, et c'était juste magnifique !

Mais pas le temps de se complaire dans le sentimentalisme, la morale de l'histoire se résumant par un Get lucky où la blonde Kimberly Davis a encore une fois donné une version ravageuse du titre des Daft Punk. Avant un final lâchant les ultimes cartouches pour nous cartonner, du chiquissime Chic Cheer à My Forbidden Lover, sans oublier bien sûr Let's Dance - bien ambiancé par le batteur James Rouse à la voix proche de Bowie-, l'incontournable Freak Out qui met à l'honneur le colossal bassiste Jerry Barnes (Nile Rodger rappelant s'il en était besoin que toutes les musiques de Chic sont basées sur ces fameuses lignes de basse), jusqu'au topissime Good Times qui porte bien son nom tant on ne pourrait mieux dire pour conclure un tel moment de bonheur. Car avouons que, même si nous avions déjà entendu ça de bout en bout il y a seulement trois ans, il faudrait être de très mauvaise humeur pour se plaindre de revivre le même instant d'autant que l'on peut prédire que cette fois-ci sera sans doute l'ultime. Merci pour tout Monsieur Rodgers !

Michel Clavel & photos David Strickler

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The sons of Kemet : Le sabbat de Shabaka

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Après la découverte de Jacob Collier, celle des Sons of Kemet constituait la seconde grande attraction de cette soirée, remplissant le Club de Minuit au sortir du concert de Chic. Emmené par le saxophoniste et clarinettiste caribéen Shabaka Hutchings, figure incontournable du Londres musical actuel où tout le monde tente de se l'arracher, le quatuor britannique présente une forme de petit brass band surgonflé qui distille un ethio-jazz panoramique allant de la Nouvelle-Orleans à l'Egypte ancienne en passant par l'Afrique de l'Ouest, dans des cérémoniaux incantatoires inouis. D'autant que pour le coup, le tubiste n'étant pas là pour le début du concert (il était encore sur la route !), c'est en trio que les Sons of Kemet ont débuté avec vingt minutes de retard. Soit deux batteries pour encadrer le sax de Shabaka, donnant d'emblée la couleur très percussive de leur musique.

Une démoniaque polyrythmie, éminemment tribale, déroulée crescendo puisque chacun des morceaux semble construit sur la même trame. On prend son temps pour installer un climat, on multiplie le thème de manière répétitive, et l'on pousse progressivement le chemin jusqu'à la transe qui s'instaure dès le premier titre au bout de... douze minutes !

Le second prolonge la sensation d'envoûtement avec un charme vénéneux à l'image des yeux clairs et intrigants de Shabaka. Les notes folles du sax montent dans les cintres comme une incantation au ciel, selon le même processus quasi chamanique.

Un troisième titre plus radicalement free jazz offre un sax très bavard tandis que les deux drummers s'emploient à une déconstruction rythmique. Enivré mais restant très attentif, le public semble comme hypnotisé par les sonorités détonantes des Sons of Kemet, tandis que Theon Cross arrive enfin avec son tuba, qu'il dépose au profit de petites percussions en se joignant aux batteurs. On est là plus proche de la batucada que de la dite fanfare. Mais dès que le retardataire enfourche enfin son tuba, il apporte la basse qui manquait jusqu'alors. Les titres qui vont suivre s'inscrivent plus franchement dans l'afro-beat, avec un Shabaka Hutchings débridé qui ne cessera de souffler comme habité par une transe intérieure vite communicative. On l'aura compris, il faut donc prendre son temps pour pénétrer l'univers très personnel de ce groupe qui ne ressemble vraiment à aucun autre auquel on pourrait tenter de le comparer. Pour s'en convaincre, ceux qui n'ont pu assister à ce concert pourront toujours découvrir l'étonnant Shabaka lors du prochain RhinoJazz où il viendra présenter son autre formation jumelle, les "Comet is Coming". Au vu de la prestation de la "maison-mère", ça promet déjà une sacrée découverte...


Michel Clavel & photos Marion Tisserand, David Strickler

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Bonus

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Episode 4

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Les improvisations picturales par l'association Solo Sari

En marge des concerts de Cybèle, plusieurs fois durant le festival cette association propose à un tandem de peintres de réaliser une toile de un mètre par un mètre en direct sur la musique.

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La galerie de photos de Jazz-Rhone-Alpes.com

Les concerts du samedi 2 juillet 2016 à Vienne


Ecole d emusique de Chasse ; Illya Amar & Joachim Expert ; Vicious Steel ; Groov'Bones ; Jacob Collier ; Chic ; Sons of Kemet

 

(Les photos publiées ici ne sont pas libres de droit et appartiennent à leurs auteurs qui seuls peuvent vous accorder un droit de reproduction. Si vous souhaitez en utiliser une ou plusieurs, prendre contact avec la rédaction de Jazz-Rhone-Alpes.com)

 

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