35ème édition Jazz à Vienne :

Ce qu'il s'est passé le mercredi 8 juillet 2015

 

f-robin-110x110 Le croquis et la chronique de François Robin


Sting. Un concert au poil.

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Je suis dans la fosse. Pour cette soirée qui affiche complet depuis longtemps, les consignes pour les photographes ont évolué de jour en jour, aboutissant finalement à la punition maximale pour le petit peuple du crash-barrière : l'exil ! Par chance, la planche à dessin n'étant toujours pas répertoriée dans la liste des objets illicites, j'ai pu me poster au plus près de la scène, entouré d'une faune joyeuse de tous âges qui joue des coudes en attendant le Messie. Lorsqu'il entre enfin sur scène, c'est l'exclamation de surprise chez la gente féminine : "Sting porte la barbe. Trop sexy !" Du coup, j'ai l'impression que tout le monde regarde la mienne. Pas sûr. En fait, en observant avec attention, je note une impressionnante proportion de barbus autour de moi. Les tendances changent. Il y a quelques années encore, rares étaient les acteurs ou chanteurs célèbres à porter la barbe. L'homme moderne était glabre - "glabre comme un américain" dirait Vincenot* - cela le rendait plus jeune. Aujourd'hui, de Ryan Gosling à Pierce Brosnan, les stars ont un nouveau canon de beauté : le charme du baroudeur.

150708-frobin-sting-335x567Du chemin, Sting en a fait, depuis la création en 1977 du mythique groupe "The police". Avec ce groupe ou sous son nom propre, il a construit un succès inoxydable, grâce de nombreux tubes qu'il va égrener tout au long de la soirée. Curieusement, je n'arrive pas à me faire mon idée sur la question que tous se posaient du côté des journalistes : "ce concert a-t-il sa place dans un festival de jazz ?" La faute certainement à ce répertoire familier qui a bercé toute une génération, de Shape of My Heart à Roxane, de Message in a Bottle à Fragile. La faute aussi à la bataille qu'il me faut mener pour préserver un minuscule angle de tir, entre l'épaule du jeune barbu trentenaire qui s'est glissé devant moi et le dos du barbu géant qui barre l'autre côté. La jolie brune, à mes côtés, a moins de chance encore. Elle essaye tant bien que mal de voler une photo de la star avec son portable tenu à bout de bras. Dans sa quête du Graal, elle appuie son visage contre mon épaule - le charme ravageur de la barbe sans doute. En fait, je suis pressé de toutes parts, tellement concentré dans mon travail impossible que j'en oublie d'écouter la musique. Elle glisse sur moi comme une eau tranquille, épatante, soutenue par une voix reconnaissable entre toutes. Je me souviens vaguement que c'était chouette, varié, tantôt rythmé tantôt slowly ; vraiment bien. J'ai l'impression que mon esprit s'est détaché de moi, qu'il suit le concert de son côté pendant que mes yeux et mes mains sont concentrés sur le brun du papier Kraft. Une étrange sensation, une douce et troublante schizophrénie.

"Schizophrenia", c'est d'ailleurs le titre de l'album de Laurent Coulondre, dont le trio a eu le privilège d'assurer la première partie. Passant de l'orgue au piano avec un même brio, le très prometteur Talent Jazz Adami 2015 assume crânement sa chance. A ses côtés, Rémi Bouyssière alterne lui aussi entre la contrebasse et une surprenante basse à six cordes. Martin Vangermée, à la batterie, complète une formation très séduisante. A propos de séduction, je me remémore curieusement les photos des artistes publiées sur le programme Jour-Nuit du festival. Tout comme Sting, Laurent Coulondre y apparaissait glabre. En face de moi, entre l'oreille d'un éphèbe roux et le sac à dos d'un quadra aux allures de Gainsbourg, le visage du claviériste est cerné d'un joli collier de trois jours.

On se croit unique.

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François Robin, texte & illustrations

*dans son livre "La Billebaude"

Voir la page Facebook de François Robin

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daniel-peyreplane-110x110 Du coin de l'œil de Daniel Peyreplane

 

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Bluesman Viennois,
Guitariste de choix,
Tout Estressin se l'arrache...

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Sur la scène de Cybèle

Académie Gospel

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Ana Carla Maza en solo

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Un joli duo violoncelle et voix ... Par la même personne.
Des chansons en espagnol, des petites choses délicates où il est question d'amour évidemment.
Pour le final la miss se fend d'une Javanaise qui file la banane.
A retrouver le soir même en duo avec Vincent Segal au Club de Minuit.

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Lemmonier & Lemmonier Duo

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Une rencontre de deux Lemmonier Raphaël au piano  et François au trombone, sans lien de parenté si ce n'est la musique et la bonne.
Ils ont décidé de parcourir un répertoire cher à leur cœur allant de Monk a Mingus en passant par la New Orléans le Brésil voire même le classique.

Come again sur une mélodie du XVIème (cf la reprise de Dave Holand en 2006)

Lady Ga, une composition de François Lemmonier

Un grand classique de la Nouvelle Orléans : St-James infirmary

Oscarina un traditionneldu répertoire brésilien

Ciao Paris d'Astor Piazzola écrit lors de son départ de la capitale dans les années cinquante.

Avec les seuls instruments ces duettistes noous aurons fait faire un beau tour du monde de la musique.
 

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Guillaume Naturel Quartet

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Cybèle au Naturel...


Pour ceux qui ne voulaient ou ne pouvaient assister au concert de Sting ce mercredi à Vienne, il y avait de quoi se faire un beau parcours de traverse sur les scènes annexes et gratuites. Contrairement à son ex-acolyte Alex Tassel avec lequel il constitua le confidentiel mais très accrocheur Tassel & Naturel, Guillaume Naturel se fait plutôt discret. Le saxophoniste au CV élogieux (Jacky Terrasson, Aldo Romano, Dee Dee Bridgewater...) était sur la scène de Cybèle en quartet pour un répertoire résolument latino. Avec pour rythmique les Cubains Felipe Cabrera à la contrebasse et Lukmil Perez à la batterie, le souffleur était bien entouré, même si le pianiste annoncé (Leonardo Montana) était remplacé par une "vieille" connaissance régionale décidément sur tous les fronts, avec le multicarte et protéiforme Fred Nardin.

Une ouverture à la flûte baptisée Terra Incognita  donne le ton avec cette bossa voyageuse avant qu'une longue intro de contrebasse présente C19 où le piano va mener la danse tandis que Guillaume Naturel très économe ne réserve ses souffleries qu'à la fin du morceau. Dans un set rapide de quelques compos nimbées de salsa et de saudade, c'est d'ailleurs ce qui va transparaître globalement : difficile de voir en lui le leader de la formation tant il resta modéré dans ses interventions, voire carrément effacé, tandis que Nardin domine et semble fermement tenir les rênes au bout de ses dix doigts experts. Il faudra attendre le dernier titre pour que Naturel prenne enfin son saxo, le temps d'arranger Que reste-t-il de nos amours de Trenet dans une proposition certes propre et sans fioritures mais trop gentillette pour qu'on y décèle un brin de fulgurance qui aura manqué à cette prestation convenue, agréable mais guère marquante.

Michel Clavel & photos Nathalie Jamais et Jazz-Rhone-Alpes.com

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Tatiana Alamartine Quartet

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Hafanan

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Hafanan'comme un aimant


Resté donc sur notre faim, on s'installe au Kiosque à 22h où s'affaire Hafanan'. Si l'on ne connaissait pas encore ce jeune quartet lyonnais, on va vite s'immiscer dans leur univers et se surprendre à rester accroché de bout en bout. Le charme de Vanessa Dumont opère mais n'explique pas seulement l'attrait que suscite cette formation initiée en duo et étoffée en quartet depuis seulement dix-huit mois.

Il est rare que des reprises de tubes pop et rock soient si joliment troussées avec un art de la "jazzification" vraiment bluffant. De Michaël Jackson à Cindy Lauper, la cohérence de l'ensemble et sa fluidité de jeu étonne par sa remarquable maturité. On a l'impression de voir dans cette complicité naturelle un gang de pointures habituées à jouer ça tous les soirs ! Baby Doll mutine et sensuelle, Vanessa Dumont dont le grain est adéquat pour le jazz vocal, privilégie la nuance à la puissance, très solidement soutenue par la rythmique parfaitement huilée du contrebassiste Jérémy Garcia et d'un batteur fabuleux en la personne du jeune Kévin Borqué à qui l'on promet un avenir radieux.

Rien ne grippe ce déroulé sur un soyeux tapis, bien au contraire. Au piano électrique, Liva Rakotoarison (d'origine malgache, comme le nom du groupe qui signifie "chaleur") soutient le tout avec un sens du son impressionnant. On comprend vite que celui-ci est un inconditionnel de Robert Glasper dès qu'il pose les mains sur son clavier, réservant une belle envolée latinisée sur la reprise très personnelle du Lithium de Nirvana !

Avec encore au menu un hommage à Horace Silver (avec un superbe solo de contrebasse), un clin d'œil à Esperanza Spalding puis un final sur un titre de Stevie Wonder version Michaël Jackson, Hafanan' aura fait montre d'une précision stupéfiante et personne n'aura quitté l'écoute avant l'ultime note. Une très belle découverte des plus inattendues.

Michel Clavel & photos Jazz-Rhone-Alpes.com
 

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Les improvisations picturales

Chaque jour, à côté de la scène de Cybèle, deux artistes peintre se livrent à un exercice de style: ils disposent d'une toile de 80cm par 80cm. A eux de traduire avec leurs pinceaux ce qu'ils ressentent. Au total dix-huit peintres se livreront à cet  exercice durant le festival.

La cuvée du jour: Sophie Dussidour et Martine Morenzi-Zelnk

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Au théâtre Antique

Laurent Coulondre Trio

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Ce n'est pas évident d'ouvrir une soirée devant une star internationale de la pop quand on est un trio de Jazz plutôt classique et pas trop attendu par le public, même si les musiciens sont : Talents Adami 2015, Prix de La Défense 2014, même si l'on est à Jazz à Vienne. L'exercice est plutôt périlleux, le défi se joue sur le fil et le challenge est même "casse-gueule" ! Les trois musiciens du "Laurent Coulondre Trio" s'en sont franchement très bien sorti.

Ils ont démarré fort avec une attaque percutante, à l'orgue aux sonorités Hammond B3 pour Laurent Coulondre, à la basse électrique pour Rémi Bouyssière et à la batterie pour Martin Wangermée.

Il s'agit de leur formule moderne et électrique. Pour ce premier morceau où l'on croirait reconnaitre le thème de Spain de Chick Corea, le jeu est dansant et très funky. Il s'agit du titre Sunny Road Trip sur lequel la frappe du batteur est sèche, précise, rapide, avec une belle maîtrise. Le bassiste jouera curieusement de son instrument électrique comme d'une guitare rythmique, ce qui contribuera au style funky du morceau.

Avec ce jeu d'ensemble funky pour le trio, les trois musiciens attaquent Parallel Space dans leur deuxième formule qui est acoustique. L'organiste passe au piano avec un touché très lié, doux et peu percussif. Le bassiste passe à la contrebasse. Le batteur reste derrière ses fûts, on est sur l'esprit d'un trio de jazz classique mais avec la modernité et l'approche d'Esbjorn Svensson Trio (EST). Le touché du batteur se fait plus doux également et aérien sur les cymbales. Les dialogues entre le piano et la contrebasse s'enchaînent sur la mélodie et le leader nous surprend en mélangeant le jeu à l'orgue et au piano sur le même titre. On pense au duo qu'ont formé Eddy Louiss et Michel Petrucciani. Le final de ce deuxième morceau sera enflammé, les trois jeunes musiciens sont lancés dans leur set, l'appréhension de la grande scène est manifestement passé.

Le challenge se corse alors que le public venu pour la deuxième partie, peu respectueux du trio, entame volontiers des discussions ici et là, qui perturbent l'écoute. Le troisième morceau, Funkies, commence par une introduction à l'orgue sur un style gospel. Le mélange piano et orgue et à nouveau couramment utilisé par le musicien. Le contrebassiste, fait de même et mélange l'utilisation de ses deux instruments sur ce thème. Le batteur les soutient avec une dextérité impressionnante. Je me permets de demander poliment à mes trois voisines si elles peuvent, s'il vous plait, discuter moins fort, afin que l'on puisse écouter la musique. Ces trois vieilles belles, ne viennent sûrement pas voir les trois jeunes beaux qui s'éclatent sur scène dans un jazz influencé de Bop et de modernité.
Elles viennent assurément écouter le vieux beau qui jouera ensuite. Sans certainement savoir, qu'il s'agit d'un ancien contrebassiste de jazz ! L'orgue et les drums continuent à dialoguer au risque de perturber la discussion de mes trois voisines. Les soli s'enchaînent, les tempos bop alternent avec les ballades sur le même morceau, pour terminer sur une rythmique basse et batterie qui permet l'exécution d'un beau solo par l'orgue.

Bouncing Peanuts démarre sur une attaque franche au piano. Cette introduction sur un rythme Bop entrecoupé de breaks donne au titre beaucoup de modernité et rappelle à nouveau les atmosphères d'EST. La maîtrise sur ce quatrième morceau est continue jusqu'au final qui sera arrêté net par les trois musiciens coordonnés.

Mes trois voisines vont être rassurées le concert va s'achever sans rappel sur Schizophrenia. L'intro cette fois à l'orgue est énergique avec la batterie et la basse électrique qui suivent avec une rythmique saccadée sur le contretemps. Le bassiste revient à un usage de guitare rythmique avec des accords sur sa basse. Le final se déroulera en trombe avec une alternance de soli entre l'orgue et le piano par le leader. Les tempos rapides, groove, les ballades blues puis les retours au tempo Bop se succèdent.

Visiblement, le jeu et le groove de mes trois meilleures nouvelles idoles depuis le début du set ne font ni chaud ni froid à mes trois meilleures nouvelles voisines depuis le début de la soirée ! Ces trois jeunes jazzmen en devenir, plein de potentiel, n'intéressent pas les groupies qui sont venues voir une star Pop Rock que l'on peut au moins elle, mythifier. Pour nous cela ne pose pas de problèmes, nous ne rejetons pas les styles musicaux les uns contre les autres. Nous préférons profiter d'un peu de jazz, au festival Jazz à Vienne, et s'il faut prendre position se sera avec la déclaration de Duke Ellington "Il n'existe que deux sortes de musiques : la bonne, et la mauvaise". A l'écoute de ce concert, un mini set en fait, nous sommes rassurés The Art Of The Trio n'est pas encore désuet. Il est même en pleine modernité et en plein renouvellement.

Laurent Coulondre nous confiera après la prestation qu'il a été impressionné par le Théâtre Antique plein et qu'il s'est concentré volontairement durant les deux premiers morceaux pour ne pas se laisser perturber. Il déclare qu'entre l'orgue et le piano, il ne choisit pas, il joue des deux ! C'est peut-être même un concept unique qu'il joue dans un morceau des deux instruments. Il évoque ses influences à l'orgue qui sont Rhoda Scott et Eddy Louiss. Laurent Coulondre confesse qu'il voulait parler de lui sur scène pour lui rendre hommage suite à sa disparition la semaine dernière mais qu'il a oublié. C'est sans doute l'émotion d'être sur la grande scène du Théâtre Antique. Nous sommes convaincu qu'avec ce que l'on vient t'entendre ce soir, le métier va vite venir pour le pianiste Nîmois et ses deux partenaires musiciens.

Jean-François Viaud & photos David Strickler

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Sting

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Avec huit titres de Police*, deux reprises** et sept titres tirés de ses différents albums personnels***, c'est un programme équilibré que présentait Sting ce soir à Vienne, à un public composé en majorité de quadra convaincus, de ceux qui se lève à chaque reprise de Police ou de tube planétaire avec un enthousiasme communicatif. Sting évoluait ce soir avec une formation resserré, l'habituel Dominic Miller aux guitares, une choriste, un clavier et un violon. Lui-même tient la basse comme aux plus beaux jours. Le résultat est de très bon aloi, avec une cohésion qui offre de belles possibilités d'improvisations bienvenues dans un festival de jazz où le chorus est génétique et consubstantiel.
Sting vieillit bien, la silhouette est alerte, la voix haut perchée ne donne aucun signe de faiblesse, le charisme est intact. Sa communication avec les musiciens semble excellente, il les encourage, les fait applaudir, les lance et les soutient dans les chorus. On a vraiment l'impression que les engagements humanistes qu'on lui connaît par ailleurs, ils les pratiquent aussi dans la proximité, ce qui, avec les textes et la musique, crée une atmosphère très positive. Même si on est loin du jazz (quoique, le violon et surtout le clavier...) c'était une belle soirée, exceptionnelle, un peu spéciale étant donné la densité de spectateurs dans ce théâtre qui avait atteint sa jauge maximum, mais une réussite.


Michel Mathais & photos David Strickler

* Dont les incontournables Walking on the Moon, Message in a Bottle et Roxanne.
** America et Ain't No Sunshine.
*** Dont Englishman in New York, Heavy Cloud No Rain et Desert Rose

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Au Club de Minuit

Ana Carla Maza & Vincent Segal

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Surprenant duo où l'on s'attendait à une mise en avant de Vincent Segal qui a l'habitude des projecteurs et qui en fait s'est glissé dans la peau de l'accompagnateur du la jeune Ana Carla Maza décourvet l'après-midi même à Cybèle. Elle vient avec son répertoire et ses chansons. 

A eux deux ils nous ont offert un moment de tranquillité et de grâce bienvenue.

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Au JazzMix

Yvinek "Space is the Place": Les trip-teasers


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Dans ce parcours nocturne, on souhaitait bien évidemment se rendre au Club de Minuit où œuvraient en duo le violoncelliste Vincent Ségal et la jeune chanteuse cubaine Ana Carla Maza. La ruée du public sortant de l'arène ne nous a cependant pas permis d'accéder à cette bonbonnière archi-blindée.

Tant pis, nous aurons eu le temps de descendre sur les quais s'installer au JazzMix. Car avouons-le, c'était, sur le papier, l'attraction première de cette soirée. Comme souvent, c'est ici que ça se passe (encore merci à Reza !), pour ceux qui savent que la nuit réserve ses surprises. Quoi de plus alléchant qu'un projet signé Yvinek -même si nous ne connaissions pas son complice Artaud - avec pour invité notre trompettiste chouchou Erik Truffaz. "Space is the Place" s'appelle ce projet présenté ici en "première mondiale" mais à l'état de "work in progress" par souci d'humilité. Pour "s'offrir le luxe du temps, de l'errance poétique, du partage d'une aventure sonore vagabonde" comme indiqué dans le précepte distribué aux auditeurs.

Mais foin des discours, le concept musical composé à quatre mains par Daniel Yvinek (basse, chant, électronique) et Artaud (claviers, machines électroniques) se savoure l'esprit vide et les oreilles grandes ouvertes. Assis comme devant un bureau où repose un ordi, lunettes au bout du nez et basse sur les genoux, Yvinek est au poste de pilotage de son petit vaisseau spatial, copiloté par Artaud à l'autre bout de la scène installé dans les mêmes dispositions. Il faut un peu de temps -comme pour le lancement d'une fusée- pour installer le climat voulu, façonner cette bulle ouatée qui va nous enrober durant une heure. Un environnement cosmique et planant à ranger au rayon "abstract", "ambient" ou autre "chill out" comme l'initiait déjà au mitan des années 90 le label Quango (Island).

En un éclair brisant soudainement cette douce léthargie volontaire, le groove émerge. Tandis que les deux compositeurs obnubilés par leurs machines s'affairent à suivre ce qui tient lieu de partition ( work in progress certes, mais quand même bien pré-écrit...), Truffaz est debout au centre, trompette en avant. Seul à rouler sans phares (aucune partition devant lui) dans cette nébuleuse, il devient d'évidence le phare qui nous guide. Comme d'hab, à peine souffle-t-il que l'embarquement est immédiat vers des contrées lointaines. Onirisme instantané tandis que boucles, nappes vaporeuses et autres samples (des voix surgissent façon Art of Noise) nous saisissent d'émotion pure. Mélodies étranges et sinueuses qui nous transportent comme dans un rêve éveillé. S'il n'y avait la basse d'Yvinek en fond, le seul instrument "matériel" présent en l'occurrence la trompette prend d'évidence la place centrale et charnière de ces "loops" sensoriels.

A fond dedans, totalement captivant, Truffaz à son meilleur nous happe comme rarement. Ouvert à toutes les expériences novatrices qui le font parfois participer de manière très succincte (et frustrante pour nous) à des créations inattendues, il est ici d'une présence entière et d'une pleine pertinence. A croire que l'invité trône en maître de la table, à notre plus grande satisfaction. "Space is the place" oui, mais sans lui la fusée aurait-elle vraiment décollé ?..

Michel Clavel & photos Jazz-Rhone-Alpes.com

 

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La galerie de photos de Jazz-Rhone-Alpes.com

Les concerts du mercredi 8 juillet 2015 à Vienne


Académie Gospel ; Ana Carla Maza ; Lemmonier & Lemmonier ; Guillaume Naturel Quartet ; Tatiana Alamrtine Quartet ; Hafanan' ; Laurent Coulondre Trio ; Sting ; Ana Carla Maza & Vincent Segal ; Yvinek

 

(Les photos publiées ici ne sont pas libres de droit et appartiennent à leurs auteurs qui seuls peuvent vous accorder un droit de reproduction. Si vous souhaitez en utiliser une ou plusieurs, prendre contact avec la rédaction de Jazz-Rhone-Alpes.com)

 

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