ce qu'il s'est passé le vendredi 27 juin
Le croquis de François Robin et sa chronique
Matière et emballage
La soirée du public offerte par Jazz à Vienne et le RhinoJazz(s)
"Devine qui vient dîner ce soir ?"
Même si le salon est grand - un théâtre antique, c'est déjà du beau salon - quand on a sept mille invités, concocter un menu tient du vrai casse-tête. A ce jeu-là les deux festivals associés depuis 2011 - Jazz à Vienne et le RhinoJazz(s) Festival - ont trouvé la bonne formule : une sorte de vernissage épatant qui assume un programme plutôt cabot avec un objectif clair : "surprendre, encore et toujours" ! Quelque chose de l'ordre du buzz, donc. Du spectacle, de l'interactif, à la limite du flash mob ; un truc de jeunes qui marche aussi pour les vieux. Un menu qui tourne autour du jazz sans en être vraiment - "quoi que", vous répondront certains.
Fort de ce cahier des charges, les programmateurs ont pioché dans le vivier foisonnant des formations de scène avec en guise d'entrée Samba Sax, un carnavalesco emmené par la Batucada des milles. Pour cette mise en bouche sud-américaine, le projet s'adjoint le soutien charnu du Magic Cuarteto de Saxofonos de Santiago de Cuba pour emmener un impressionnant orchestre de plus de 200 musiciens, percussionnistes et saxophonistes confondus, qui viennent couronner le public, comme les hérauts de nouveaux jeux. Reflets cuivrés et costumes blancs sur scène répondant à l'arc-en-ciel des gradins. Amateurs, à vos Smartphones : effet bœuf garanti ! De la matière sonore, du soleil et du rythme, une bonne épice à siroter sur les gradins.
De la matière sonore, il y en a aussi chez les Belges de la Chiva Gantiva, combo déjanté qui mâtine la culture pop colombienne d'énergie punk, de pulsation funk et de furie rock. On se souvient de l'OVNI nippon d'il y a trois ans, quand le Shibusa Shirazu Orchestra atomisait le ciel viennois. Les Bruxellois d'adoption jouent de cette même scénographie débridée, emmenés par Rafael Espinel, leader-harangueur stupéfiant qui lance le public dans une gym-tonique bon enfant. Derrière, la musique est prétexte à la fête, bien calée, fortement rythmée, intelligemment soutenue par un duo clarinette-saxo bien senti et un guitariste brillant. Le tout assaisonné d'un bonnet-flamand-rose pour le leader (normal pour un belge) ou d'une liquette suggestive pour Natalia, la chanteuse-percussionniste. Bref, un emballage mauvais-garçon très étudié jusqu'au selfie monstre du groupe devant la foule en délire.
Pas du tout le genre des Bataves de Jungle by Night, chemise et jeans très bon genre pour cette formation qui affiche une moyenne de 18 ans à peine. La valeur de leur Afrobeat n'a pas attendu le nombre des années pour offrir une musique épaisse et atmosphérique, un assemblage réussi entre une polyrythmie très maitrisée et une harmonie interlope. Du gâteau aussi pour les groupies agglutinées sur le crash-barrière, bavant sur cette mâle jeunesse blonde comme devant une devanture de pâtisserie. On soigne l'emballage, au risque d'en oublier la saveur très prometteuse.
Sûr, le final des Marcheurs de Lumière devait clôturer la soirée de belle façon, avec leur projet alliant pyrotechnie et musique, une version moderne des œuvres que Lully composait pour les feux de Louis XIV. Un artifice au moment de la pièce montée qui n'a pas dû déplaire aux invités.
Pour ma part, j'étais déjà rentré, un peu sonné peut-être par la lourdeur des sauces. Et puis, je vous l'avoue : je n'ai jamais été très dessert.
François RobinDu coin de l'œil de Daniel Peyreplane
Elle veille sur les intermittents !
Sur la scène de Cybèle
C'est la scène de Cybèle qui va recevoir le plus grand nombre de concerts, entre quatre et six par jour. Il faut bien un début.
Ça sera avec
Le Big Band de Saint Etienne
Après le repos de rigueur on entame le tremplin Focal / ReZZo. Neuf groupes sont en lice sur les trois jours sous l'œil d'un jury de professionnels présidé par Sangoma Everett.
RG Hybrid Project pour le tremplin Focal / ReZZo
Clement Cliquet: batterie ; Emmanuel Camy: basse ; Camille Noël: piano ; Théo Philippe : sax ; Romain Garcera: vibraphone
Tangerine pour le tremplin Focal / ReZZo
Jean-Jacques Becam: guitare ; Jérémie Ramsak: contrebasse ; Fabrice L'Houtellier: batterie
Méloblast pour le tremplin Focal / ReZZo
David Sevestre: sax ; Thierry Jammes: trompette ; Stéphane Montigny: trombone ; Sébastien Janjou: guitare ; Julien Peti: sousaphone ; Vincent Martin: basse
Pour les concerts du soir, direction le Kiosque, sous le Théâtre de Vienne, une grande terrasse accueillante.
DEPS
Dans VienneLe défilé de la soirée "Samba Sax"
En prélude à la grande soirée festive offerte au public, pas moins de trois cents saxophones, des tambours de toutes tailles, des percussions et des couleurs variées se sont regroupées en deux bandes égales et ont convergé vers l'hôtel de ville . Un petit air de Rio à Vienne.
On retrouvera tout ce beau monde le soir dans les gradins au milieu du public dans le Théâtre Antique.
Au théâtre Antique
La soirée "cadeau"
La galerie de photos de Jazz-Rhone-Alpes.com
Les concerts du vendredi 27 juin à Vienne
Big Band de St-Etienne ; RG Hybid Project ; Tangerine ; Méloplast ; Défilé Samba Sax ; Conf. de presse ; DEPS ; Samba Sax ; La Chiva Gantiva ; Jungle By Night ; Cie K
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