t-nguyen-110x110  La carte blanche à Tchen Nguyen

Nguyên Lê, un Viêt à Aubenas


Fin janvier, je suis à Hô Chi Minh Ville pour trois jours, revenant de Cân Gio dans le delta du Mékong et en partance pour Vung Tau , au bord de la mer. Un séjour d'immersion de plus d'un mois dans la viêtnamitude, ponctuée d'au moins 5-6 séquences-vies toutes différentes. Avec Yves Dugas, nous allons publier dans trois semaines sur mon blog (tchennguyen.fr) des moments de "chaire de poule viêtnamienne", notamment un flûtiste-joueur de xylophone en pierres et un moment de ce que j'appelle le "Huê Social Club", des vétérans du "Ca Huê" chantant avec des jeunes disciples au centre Viêtnam, comme Wim Wenders avait eu le bonheur d'attraper au vol les témoignages du "Buena Vista Social Club".


Aubenas à Hô Chi Minh Ville

Je reçoiss sur ma boîte mel, une info de l'ami Pascal. "Une semaine Viêtnam à Aubenas" avec notamment une soirée " Nguyên Lê et Huong Thanh".

Retour début février par 31° à 21 h à l'aéroport de Hô Chi Minh, et -12° à Roissy. Faut bien reprendre les activités. J'ai laissé Lyon le lendemain de Noël.

Vendredi 10 en route pour Aubenas. Vent assez violent sur l'autoroute. Frustration d'arriver la nuit tombée sans pouvoir apprécier les paysages de l'Ardèche. Centre culturel Le Bournot. Plongée dans la chaleur humaine. Plein de gens qui n'ont pas le nez plat, amis plein de sourires. Des expressions de miam-miam, en dégustant les nêms, banh bao (pâté en brioche) et du bo kho (bœuf bourguignon à la viêtnamienne). Une semaine que les gens d'ici sont dans cette ambiance décalée de l'hiver ardéchois, et quel hiver!, branché avec le Viêtnam.

Derrière le bar, une carte du Viêtnam, avec un emplacement qui figure comme le repérage d'un champ de bataille. Non, c'est un champ de cultures humaines en solidarités, le lieu de construction d'un puits. Chaque jour, les animateurs imagent la progression des donations en dessinant les mètres supplémentaires gagnés dans la journée.

Sur scène, on sent aussi une recherche de profondeur dans les entrailles des émotions.

Nous sommes bien servis ce soir.

L'art de la déclamation

En première partie, Huong Thanh , chanteuse qui a partagé le parcours de Nguyên Lê avec un disque au succès mérité "fragile beauty", se produit en intimité créatrice avec le guitariste protéiforme Jason Carter. La petite orientale à la peau mate et au diadème en forme de lune, l'imposant occidental au cuir laiteux.
Huong Thanh a approfondi, à mon avis, son registre d'une chanteuse viêtnamienne à la rencontre des autres cultures en creusant son sillon ancestral de l'eau, de la terre et du ciel. Je ne sais si le public l'apprécie vraiment quand elle enracine son chant dans l'art de la diction viêtnamienne, entre déclamation poétique et volutes chantées.

"Déclamer" en viêtnamien relève d'un exercice bien particulier. Car cette langue monosyllabique, avec ses différents accents, est une perpétuelle montagne viête , faite de montées et de descentes, avec l'art de regrouper les mots le plus souvent par deux, ou plus rarement par trois, pour dessiner d'onctueux parcours, parfois déchirés de zébrures hyper aigües, quasi stridentes.
Déclamer en Viênamien n'est pas interpréter en en rajoutant.
C'est donner, à la guirlande assembleuse de paroles, le mouvement d'ensemble qui va restituer à chaque mot sa force et son sens. La déclamation, c'est la brise d'ensemble qui permet à chaque feuille envolée d'offrir les reflets de ses nervures les plus intimes. Car la déclamation part de la feuille pour l'éparpiller dans l'air que nous respirons tous, le simple végétal devient feuille de vie, de nos vies collectives.


Rencontres en harmonies et résonances.

Et Jason Carter forme un contre-chant. Vraiment un contre-chant, plutôt des "pour "et "contre" chants. On a pour habitude , pour dire du bien d'une voix, d'expliquer qu'elle résonne comme un instrument et , d'un instrument, qu'il chante comme une voix. Ici Jason et Huong Thanh sont beaux et vibreurs tous les deux, et on ne sait plus qui est voix et instruments. Les mots sont dits, déclamés, survibrés, suggérés et sont également présents les respirations, scansions et points de suspension. Les deux artistes font le "chant de la terre" d'une autre manière que celle de Gustave.

Jason tire de sa guitare des accords bien sonnants en même temps que des sinuosités mélodiques. A la déclamation vietnamienne il répond par sa brise, son souffle, rappelant bien sûr les forêts et lacs finlandais (son origine) et la Country des grands espaces, aux frontières continuellement repoussées, à la Bill Frisell.

Je me dis à la fin que c'est un presque trop beau couple, tant tout est harmonie entre eux. Il doit bien y avoir quelques brisures.
Bon, mais nul n'est parfait , y compris en imperfections (qui me sont pourtant indispensables)


Couac avec le chauffeur

A l'entracte, je descends de quelques rangées. On m'avait solennellement placé sur un fauteuil marqué "presse". Il y a une rangée estampillée "officiels", avec l'ambassadeur du Viêtnam himself.

"Bonjour, Monsieur l'ambassadeur, je reviens d'un mois passé au Viêtnam". Cela dit en viêtnamien s'il vous plaît. Réponse dans la même langue "Mais je ne suis pas l'ambassadeur......que le chauffeur, l'ambassadeur est à la buvette". Un attaché d'ambassade est à côté. Accroche-toi, petit Tchen. Je préfère répondre en français pour me préserver d'un ridicule supplémentaire.

Une raison pour aller à la buvette. Frank, le responsable de la com, et Thierry, et son directeur de festival, ne sont pas des déclamateurs, ni des proclamateurs. Ils sont des fournisseurs d'écoutes. Nous avons l'impression de nous connaître depuis longtemps.

Au dessus, encore, il y a le ciel de la création

Deuxième partie: Nguyên Lê dans une formation dépouillée (en trio) mais riche en sonorités et en signifiants. Le nom de la formation, "Saiyuki", restitue la quête d'un moine bouddhique allant vers sa nouvelle frontière de l'Ouest, l'Inde en l'occurrence. La musicienne de l'Est, extrême orientale, est Mieko Miyazaki, "princesse du Koto". L'artiste de l'Inde est Edouard Prabhu, tablas et chant. L'électronique est subtilement au service de la musique et non le tyran de nos tympans.

Signifiants? Je me méfie souvent des appellations et formules trop signifiantes, devenant très vite pompeuses, puis lourdement symboliques.
Ici, ce n'est pas le cas. On n'est pas dans le maniement des symboles, ni dans les démonstrations sophistiquées dans lesquelles les concepts cachent le vide créatif ou les proclamations de world music et de Global Love. Nous sommes dans un creuset mariant des foyers intimes, subtils, venant des profondeurs mais gardant légèretés, itinérants, baladeurs.

Comme un pinceau peut façonner un tableau, sur un certain papier, avec différentes matières colorées et colorisantes, dans une certaine gestuelle du poignet, avec un certain crissement sur la toile.
Je préfère les choses qui prennent du sens aux signifiants auto-proclamés
Le sens donné aux choses jusqu'à l'inouï

L'identification des cultures musicales convoquées sert de tremplin à des envolées partagées. Nguyên nous emmène dans le ciel qui n'appartient qu'aux créateurs.

Et quand le joueur de tabla Edouard Prabhu dialogue avec la salle sur le mot "sangam" , c'est-à-dire la "rencontre", tout en provoquant ses propres partenaires de scène, cela dit à mes oreilles plutôt la mise en percussion sonore du mot "Sangam" que les franfreluches intellectuelles sur le concept de "rencontre" dont le moindre festival jazzeux se réclame ( je rêve d'un festival sur les thèmes de "l'absence" ou du "conflit").

Autant la première partie fut un merveilleux moment de plaisirs partagés aboutissant à des émotions en suspension, une ode aux rencontres, aux harmonies singulières, autant sommes-nous dans la seconde partie, selon mes impressions, dans un cercle artistique qui va encore au delà, celui de la création.
Pas seulement du partage des plaisirs et la rencontre des cultures, mais vraiment celui des chocs, provocations, fusions, incandescences qui s'apaisent comme après l'amour fait ensemble (ce n'est pas qu'une image de chroniqueur car Mieko nous gratifie d'une séance d'orgasme musicalisé live, à la mode nippone.).

La première partie fut en caresses, la seconde en frottements et jaillissements. Une démonstration de l'inouï au-delà de l'harmonieux.

Où sommes -nous?

C'est au moins la 5ème fois que j'entends Nguyen Lê sur scène. Cela n'est jamais le même concert ou la même formation, ni même la même source créatrice. Ce type est un explorateur des potentialités artistiques du jazz et un initiateur-incitateur pour ses compagnons de scène. Il faut voir leurs répétitions, tous les enchaînements sont millimétrés, et, ce qui me frappe est que chaque musicien prend tour à tour la main pour proposer aux autres une nouvelle direction ou pour bénir le moment où l'équilibre est atteint. Nguyên Lê, l'ennemi de nos cartes bancaires. Tant de disques tous différents à acheter.

Emmenez une personne à un spectacle de Nguyên Lê, il y aura toujours un moment où, après le déchaînement des sons et des combinaisons rythmiques, viendra une apothéose en forme d'apaisements, de respirations nous emmenant ailleurs, et alors, prenez la main de votre compagne (ou compagnon) auparavant hyper-secoué et maintenant sublimé. Aucun être humain digne de ce mot, ne vous refusera sa main.

A la fin , je vous parlais auparavant de l'inouï, Nguyên Lê, à minuit passé se lance dans une série XXL (pas d'adjectif inutile), un moment d'énergie propulsée, un long moment, toujours en montées avec quelques répits-relances, de giclages de la guitare tranquillement maîtrisée, le sourire serein du maître un peu au dessus de l'instrument légèrement penché. Un maître donateur à cette salle d'Aubenas reconnaissante au delà de l'admiration.

On devise

Nous nous connaissons. J'attends qu'il échange tranquillement avec ses admirateurs sur scène. Devisons pendant qu'il range son matériel avec les deux autres musiciens.

Puis passons dans une salle des coulisses après qu'ils se soient changés. Délicieux moments. Mieko m'apprend que son mari est prof de violon au conservatoire de Lyon (ENSM). Je lui demande son adresse mel mais ne lui dis pas que c'est pour lui soutirer les secrets du déclenchement d'un orgasme japonais. Je parle de "Drupad" avec Eduard, un art très rare, antérieur aux formes ragas que nous connaissons actuellement, et que j'avais entendu fortuitement à Delhi, avec des parties qui ressemblaient à de véritables scats. Nguyên répond avec une rare modestie à des Viêtnamiens venus de Marseille en expliquant les logiques qui président aux tournées ou aux concerts isolés. "Il ne faut pas croire que c'est le créateur qui décide avec ses impératifs artistiques. Nous sommes dans une logique de métier". Il est allé aussi au Viêtnam en décembre.

Il va falloir rentrer

Je lui présente ma "chauffeuse", une collègue de la fac. Lê lui demande "mais de quoi Tchen est-il prof?". Réponse: "urbanisme et gestion des risques". Je précise: "c'est pourquoi j'aime le jazz, qui est une musique à risques. Plus exactement quand elle devient une musique de prise de risques". L'oeil de Nguyên Lê scintille un peu plus. Je rajoute. "Les musiciens que j'aime sont des preneurs de risques et allumeurs d'étincelles. Il y a aussi des musiciens réputés que je n'aime pas car ils ne peuvent ou ne veulent prendre des risques". Nguyên Lê, apparaissant d'habitude comme "le sage et réservé", commence à tapoter en rythme sur la table comme un potache enjoué, la main retombant à côté du deuxième verre de whisky qu'il nous a généreusement offert" Des noms, des noms!!!" scande -t-il.

Je vois ma chauffeuse blêmir. Il est une heure du matin passée et l'échange s'annonce plein de rebondissements possibles. Bon prince, je lance "Il se fait tard, nous devons rentrer à Lyon". Nous poursuivrons évidemment avec Nguyên Lê sur "risques et créations".

Arrivée à Lyon vers 3h30 sans encombre. Une certitude matérielle: allumer les baguettes d'encens devant le portrait de ma mère après ces plaisirs des sens et de l'esprit, et un épisode de rab dans mes pérégrinations en viêtnamitude.

 

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