t-nguyen-110x110  La carte blanche à Tchen Nguyen

Rencontre croisée Uri Caine/ Nguyen Lê

Vous avez dit déconstruction ?

Je suis quand même bien veinard de bénéficier de la complicité de personnes telles que Nguyên Lê qui a même consenti à faire l'interprète auprès de Uri Caine. Un véritable coolie exploité par un autre Viêt portant un nom de patron de fumerie d'opium ou de terroriste. 
Nous étions convenus depuis longtemps de nous retrouver à l'occasion de sa participation à A Vaulx Jazz. Sauf qu'il s'agit en ces circonstances d'une tournée à l'américaine avec le mythique pianiste Uri Caine. Inconnu du grand public, mais icône pour les aficionados. Quand on parle de lui on se sent entre gens intelligents et privilégiés comme de boire un Lagavulin estampillé "kpc" 1993-double matured-. Uri et Nguyên (c'est son prénom) sont lancés dans quatorze concerts, presque un par soir. C'est complet, archi-bourré. Mais Nguyên tiendra parole et nous nous adapterons aux circonstances.

En toute simplicité dans la Zafira

Ils arrivent de Montpellier par le train de 13h40. Puis filent vers la balance. Je les prends sous mon aile après 17h. Thierry Serrano, boss du festival, manifeste une légère inquiétude en ce qui concerne le régime liquide qui sera pratiqué. Je vire tous les cartons qui encombrent ma Zafira sur la place du centre Charlie Chaplin et mets le véhicule en disposition sept places (deux petites à l'arrière) Nous montons à cinq et casons les instruments. Les grandes jambes de Nguyên sont un peu à l'étroit mais, s'agissant d'une histoire de musicos casés dans une bagnole, je lui demande d'officier comme interprète pour que je puisse narrer l'histoire de James Brown au festival de Vienne dans sa limousine. Le mister avait droit à l'engin selon son contrat. Le G5 des chefs d'Etat ayant alors préempté les rares et précieux véhicules, JB exigea sur le champ dans le hall de l'aéroport qu'une pénalité soit appliquée à la convention. Le lendemain, il put bénéficier du véhicule ci-avant contractualisé. L'immense bagnole à l'interminable carrosserie dut mettre plus de 20 minutes pour passer le dernier virage accédant au Backstage. JB refusa de descendre pour faire les derniers mètres et les divins pieds de ce descendant d'esclave cueilleur de coton, dans ses merveilleuses chaussures, purent être transportés à bon port aux conditions exigées.

Ici et maintenant, sur la route de l'hôtel, je vis l'atmosphère d'un salon des voix sur quatre roues. J'essaie de me concentrer sur la conduite mais me laisse transporter par la musique des conversations entre artistes. La voix d'Uri rythme le tout, il plaisante mais son timbre est grave. Comme celui d'Orson Welles dans Othello (impression prémonitoire comme nous le verrons). Et ce doit être "grave" drôle. Arrivée à l'hôtel vers 17h45 pour un échange et non une interview. Merci pour le temps pris sur la fatigue. Et Uri tiendra à régler les consommations aux alentours de 19h. Ce n'est pas la seule fois où j'ai été pris à contrepied.


Le poids des mots

Je suis d'emblée impressionné par leur exigence apaisée mais bien aiguisée en ce qui concerne les termes utilisés, les images évoquées. Trop de mots sont galvaudés : métissage, rencontre, héritages, racines. Derrière chaque expression, j'ai le sentiment de deviner en eux des expériences pensées et des émotions partagées. En toute simplicité pourtant essentielle.
Ayant préparé mon coup et écouté certains de leurs disques, j'attaque, en bon prof de fac, par le concept de "déconstruction" forgé par les structuralistes. Plus exactement par le processus de déconstruction-reconstruction. Evident : Nguyên, vient de Jimmy Hendricx pour mieux alchimiser le rock tout en ayant interpellé la musique viêtnamienne de Huong Thanh. Uri vient de la musique Klezmer, par exemple son disque"Camps" et du classique (projets Wagner, Verdi, Brahms etc.), mariant piano et fender. Ils sont d'ailleurs de véritables calamités pour nos cartes bleues ou chéquiers. Jamais le même concert ou le même disque. La rencontre est intéressante entre Nguyên, l'autodidacte devenu référence technique et Uri, fils de prof de musique et ayant fait toutes ses classes classiques et déambulé du pôle nord au pôle sud du panorama jazzistique jusqu'à affoler tous les vents du désert et les GPS des métropoles. Je garde également le souvenir de la démarche d'un autre pianiste, Tom Mac Clung dans son disque "déclassified" (très recommandable)
Déconstruction ? Ils trouvent le mot trop négatif, avec la connotation de la destruction. Ils préfèrent "repenser, analyser et dépasser, s'approprier pour recréer, pour créer en avançant".

Libertés et variations

Liberté et forme? Pour Uri, la liberté de création trouve un cadre tout à fait propice dans la forme musicale des "variations". Que ce soient les Variations Goldberg de Bach, les "Diabelli" de Beethoven ou les variations sur un thème de Haendel de Brahms dont il a tiré un " roller-coaster boogie-woogie of Brahms".
"On part d'une forme pour bifurquer, développer, parfois faire exploser. Les mouvements dansants -exemple de la gigue- ont beaucoup fait pour l'intérêt des formes "variations". Le jazz favorise l'entreprise, notamment, en mobilisant ses ressources rythmiques, avec la possibilité de produire des figures très concentrées ou, au contraire, s'étirant en longues sensations. Chaque époque a ses références : celle des standards avec les comédies musicales de Broadway" et celles d'Uri ont été Miles et Coltrane. A partir de ce contexte, l'important est "d'introduire la vie par rapport aux références par les rencontres avec d'autres musiciens". Les rencontres ne sont pas des circonstances annexes. Elles sont des étapes pour donner vie et dépasser les simples références. Le moment du chemin créatif où le contexte ambiant devient musique personnelle. Déconstruction-reconstruction ? Son processus de création, c'est le chapelet des co-créations avec d'autres musiciens. Nguyên rebondit : "sans mes projets avec Huong Thanh, avec Karim Ziad, Dafer Youssef, avec Uri maintenant, je ne serais pas le même et surtout je ne ferais pas la même musique".

La prééminence du rôle concret et vivant des hommes par rapport aux formes musicales et aux matériaux ? La composition, l'interprétation, la création? Uri glisse "qu'Irving Berlin n'aimait pas ses titres interprétés par Billie Holiday. C'est quand même par la voix, les émotions de celle-ci que ces standards parleront le plus aux humains et resteront gravés en notre mémoire collective. Et Irving sera amené à le reconnaitre."

Le sideman de luxe

Nguyên profite de l'expérience peu fréquente pour lui de jouer en sideman, lui qui est souvent en situation de leader."La question de la liberté personnelle de créer est pour moi dépassée dès lors que je parviens à pénétrer dans la musique de l'autre pour la faire mienne. C'est le projet d'Uri mais j'éprouve un sentiment particulier en donnant ma voix à quelque chose qui existe en dehors de moi". Le musicien va même jusqu'à essayer une nouvelle guitare vintage pour profiter du renouvellement de son environnement musical.
L'histoire Uri-Nguyên ne relève donc pas de l'anecdote pour gazetiers ou de formule commerciale pour imprésario. (Avec Franck Ferret, j'ai eu affaire à un tourneur intelligent et sensible aux contenus). C'est une aventure artistique dont on peut relever certaines étapes.


Les rencontres en création

La première fut celle du projet Mozart de Uri. "Une entreprise difficile car Mozart est tellement parfait, notamment dans ses équilibres, que l'on se demande comment aborder l'édifice. Quelles beautés convoquer ? Et même s'il y a un intérêt à le faire" précise Uri. J'ai écouté depuis leur concert le disque qui fait apparaître le travail du groupe sur la sonate en ut, dite facile, complètement resituée à partir de légèretés fulgurantes. Mais à l'écoute de séances en studio, Uri trouvait qu'il manquait quelque chose et fit appel à Nguyên. Celui-ci se rappelle : "Je reçus un énorme paquet de partitions. Fais en ce que tu veux, commenta Uri". Le guitariste se mit à la tâche en appréciant la liberté laissée. Il fut prêt pour un exercice en re-recording pendant une journée entière, ajoutant sa partie sur une piste supplémentaire au mixage du groupe qui s'était déjà exprimé. Une piste de plus, mais surtout la patte de Nguyên. Uri me dit en toute simplicité que ce dernier " a sauvé le disque", rien moins que cela. Mister Lê (c'est son nom) est un peu gêné. Puis Uri intégra Nguyên dès l'architecture de départ du projet "Othello". A l'écoute du disque, on peut constater la différence de registre  avec le projet Mozart : drame verdien, voix puissantes utilisant parfois les ressources du gospel. Je trouve que souvent la guitare de Nguyên introduit bien à propos la syncope dans les enchaînements bien (carrément) rythmés. La syncope donne l'impression de chute possible mais pour mieux avancer. La fanfare martiale style Victor Emmanuel mue gentiment vers les volutes jazzifiées ou arabisantes. La guitare de Nguyên permet alors les enchaînements fluidifiés, crée les déchaînements tempétueux aboutissant à des points d'orgue partagés en apaisements comblés. Et il y a la série de concerts dont nous apprécions la dernière séance à la fin de quatorze sessions. Ils peuvent tout donner même si la programmation les fait passer en troisième partie, un peu tard.

Ca cartoone

Il y a de la culture BD, revendiquée par le pianiste, sur scène. On raconte des histoires à travers divers tableaux musicaux. La voix grave de doux stentor d'Uri fait penser à celle de l'ours Baloo qui ponctue les cartoons. Les scènes s'enchaînent. Le bassiste s'enroule autour des sonorités, tel Nag le cobra royal puissant et malicieux, spécialiste de volutes en voluptés. Le batteur cogne fort mais le fait dans la netteté (c'est très rare que j'apprécie de tels décibels percussifs) comme un piment très fort à grosse personnalité, pas comme du tabasco industriel. Certains piments demandent en effet à piquer fort pour exhaler leur parfum comme un grand arabica Chanchamayo ou Vilcabamba doit être bu brûlant. Uri démontre un pianisme exceptionnel (la profondeur et la légèreté permettant d'atteindre le fond de la touche avant que la note suivante se déclenche). Au niveau d'une Martha Arguerich dans le registre classique du concerto de Schumann. Nombre de ses confrères commencent par le piano pour se caler dans un registre basique et mieux montrer ensuite l'apport des variations alternatives sur le fender. Uri fait l'inverse. Le fender chauffe nos oreilles comme ses doigts. L'univers est campé. L'invention à quatre compères est lancée sur la scène. Puis, il s'installe au piano comme on ouvre l'écrin d'un diamant. Tous les scintillements du Bösendorfer sont convoqués. De troublantes délicatesses en traitement ultra-toniques, l'engin tiendra sans problème la longueur du concert. Nguyên, le félin Bagheera de la bande, est tout en puissante souplesse, feulements et rugissements. Nous sommes vraiment gâtés. Après le cartoon à la Disney, nous arrivons vite aux BD de l'âge d'or, avec Betty Boop, Popeye, Red Hot Riding Hood, pour glisser vers les mangas. Nguyên fait la démonstration de la position de sideman de luxe dont il m'avait parlé. C'est comme si on faisait appel à Beckham pour déposer au moment idéal la balle dans les pieds de Ronaldo, à Di Stefano pour Puskas, à Kopa pour Justo Fontaine ou Victor Mature -Doc Holliday- donnant la réplique à Henri Fonda-Wyatt Earp- dans "my darling Clementine"".

Viêt Juif ?

Après le concert, le duo tient parole malgré la fatigue et se prête au jeu des impressions d'après concert. Uri dit son "plaisir d'avoir toujours joué en variations, jamais en répétition, durant ces quatorze séances. C'est exigeant, éreintant mais cela en vaut la peine". C'est le jeu de la vérité sonore et hédoniste. Il a avancé dans sa musique car celle-ci a connu de nouvelles rencontres  "nous avons partagé nos vies pendant plusieurs semaines, avons été fatigués, avons rigolé ensemble. C'est plus important que de faire ensemble une fausse note. Ou cela fait partie de la même aventure. Ce soir nous sommes partis deux fois en improvisation". Nguyên remarque qu'il faut "distinguer les enchaînements d'improvisations individuelles et les impros réellement collectives, dans lesquelles on fabrique ensemble une nouvelle musique, une nouvelle alchimie. Il faut des signaux pour s'y lancer". Ce soir Uri en a apporté un à partir d'une présentation malicieuse du titre "Meshugah", jouant sur une double signification : la juive évoquant un fou et l'américaine rappelant le sucré.
Pour finir, je leur demande si la rencontre entre un Juif et un Viêt pouvait constituer une dimension particulière de leur aventure créative. Uri sourit. "Bien sûr, c'est évident, mais nous ne sommes pas seulement cela. Il faut prendre garde à ne pas résumer les choses à des identités, par exemple celles de l'histoire des Juifs confrontés à l'holocauste ou celle des Viêtnamiens victimes d'un génocide". Ils mettent tous deux l'accent sur l'universalité avec une complicité étonnamment spontanée.


Universalité et singularités

Non pas une universalité abstraite, faite d'un discours général mais l'émergence d'autre chose (que les identités de départ), autre chose qui est partagé, malaxé, travaillé tout étant intuité. C'est la beauté du jazz, des musiques comme celle d'autres formes créatives que de cheminer entre identités et universalité. Me reviennent ces deux photos prises au Népal, d'êtres sous forme de divinités mais bien d'ici-bas, en plus des machins à plusieurs mains, d'êtres dédiés à la musique et incarnés à partir d'un bestiaire étonnamment proche de nous.

Tout est dans nos regards sur les divinités, dans notre écoute du cadeau musical qui nous est fait.
Un diamant n'a jamais besoin d'être trafiqué. Simplement de montrer ses facettes. Notre travail d'oreilles et de cage thoracique fait partie du polissage.

Je repense à leurs projets Mozart, Othello et au concert de ce soir pour simplement constater que leur universalité nous enrichit parce qu'elle a été nourrie des rencontres singulières entre eux.

 

 

 

 

Archives

Choisissez un n° ou une date ci-dessous pour voir les pages précédentes

n°679 : 04/09/2017

n°678 : 28/08/2017

n°677 : 21/08/2017

n°676 : 14/08/2017

n°675 : 07/08/2017

n°674 : 05/08/2017

n°673 : 04/08/2017

n°672 : 03/08/2017

n°671 : 02/08/2017

n°670 : 31/07/2017

n°669 : 24/07/2017

n°668 : 17/07/2017

n°667 : 10/07/2017

n°666 : 03/07/2017

n°665 : 26/06/2017

n°664 : 19/06/2017

n°663 : 12/06/2017

n°662 : 05/06/2017

n°661 : 29/05/2017

n°660 : 22/05/2017

n°659 : 15/05/2017

n°658 : 08/05/2017

n°657 : 01/05/2017

n°656 : 24/04/2017

n°655 : 17/04/2017

n°654 : 10/04/2017

n°653 : 03/04/2017

n°652 : 27/03/2017

n°651 : 20/03/2017

n°650 : 13/03/2017

n°649 : 06/03/2017

n°648 : 27/02/2017

n°647 : 20/02/2017

n°646 : 13/02/2017

n°645 : 06/02/2017

n°644 : 30/01/2017

n°643 : 23/01/2017

n°642 : 16/01/2017

n°641 : 09/01/2017

n°640 : 02/01/2017

----------
2016
----------

n°639 : 19/12/2016

n°638 : 12/12/2016

n°637 : 05/12/2016

n°636 : 28/11/2016

n°635 : 21/11/2016

n°634 : 14/11/2016

n°633 : 07/11/2016

n°632 : 31/10/2016

n°631 : 24/10/2016

n°630 : 17/10/2016

n°629 : 10/10/2016

n°628 : 03/10/2016

n°627 : 26/09/2016

n°626 : 19/09/2016

n°625 : 12/09/2016

n°624 : 05/09/2016

n°623 : 29/08/2016

n°622 : 22/08/2016

n°621 : 15/08/2016

n°620 : 08/08/2016

n°619 : 06/08/2016

n°618 : 04/08/2016

n°617 : 03/08/2016

n°616 : 01/08/2016

n°615 : 30/07/2016

n°614 : 25/07/2016

n°613 : 18/07/2016

n°612 : 11/07/2016

n°611 : 04/07/2016

n°610 : 27/06/2016

n°609 : 20/06/2016

n°608 : 13/06/2016

n°607 : 06/06/2016

n°606 : 30/05/2016

n°605 : 23/05/2016

n°604 : 16/05/2016

n°603 : 09/05/2016

n°602 : 02/05/2016

n°601 : 25/04/2016

n°600 : 18/04/2016

n°599 : 11/04/2016

n°598 : 04/04/2016

n°597 : 28/03/2016

n°596 : 21/03/2016

n°595 : 14/03/2016

n°594 : 07/03/2016

n°593 : 29/02/2016

n°592 : 22/02/2016

n°591 : 15/02/2016

n°590 : 08/02/2016

n°589 : 01/02/2016

n°588 : 25/01/2016

n°587 : 18/01/2016

n°586 : 11/01/2016

n°585 : 04/01/2016

----------
2015
----------

n°584 : 21/12/2015

n°583 : 14/12/2015

n°582 : 07/12/2015

n°581 : 30/11/2015

n°580 : 23/11/2015

n°579 : 16/11/2015

n°578 : 09/11/2015

n°577 : 02/11/2015

n°576 : 26/10/2015

n°575 : 19/10/2015

n°574 : 12/10/2015

n°573 : 05/10/2015

n°572 : 28/09/2015

n°571 : 21/09/2015

n°570 : 14/09/2015

n°569 : 07/09/2015

n°568 : 31/08/2015

n°567 : 24/08/2015

n°566 : 17/08/2015

n°565 : 10/08/2015

n°564 : 08/08/2015

n°563 : 07/08/2015

n°562 : 06/08/2015

n°561 : 05/08/2015

n°560 : 03/08/2015

n°559 : 27/07/2015

n°558 : 20/07/2015

n°557 : 13/07/2015

n°556 : 06/07/2015

n°555 : 29/06/2015

n°554 : 22/06/2015

n°553 : 15/06/2015

n°552 : 08/06/2015

n°551 : 01/06/2015

n°550 : 25/05/2015

n°549 : 18/05/2015

n°548 : 11/05/2015

n°547 : 04/05/2015

n°546 : 27/04/2015

n°545 : 20/04/2015

n°544 : 13/04/2015

n°543 : 06/04/2015

n°542 : 30/03/2015

n°541 : 23/03/2015

n°540 : 20/03/2015

n°539 : 16/03/2015

n°538 : 09/03/2015

n°537 : 02/03/2015

n°536 : 23/02/2015

n°535 : 16/02/2015

n°534 : 09/02/2015

n°533 : 02/02/2015

n°532 : 26/01/2015

n°531 : 19/01/2015

n°530 : 12/01/2015

n°529 : 05/01/2015

----------
2014
----------

n°528 : 22/12/2014

n°527 : 15/12/2014

n°526 : 08/12/2014

n°525 : 01/12/2014

n°524 : 24/11/2014

n°523 : 17/11/2014

n°522 : 10/11/2014

n°521 : 03/11/2014

n°520 : 27/10/2014

n°519 : 20/10/2014

n°518 : 13/10/2014

n°517 : 06/10/2014

n°516 : 29/09/2014

n°515 : 22/09/2014

n°514 : 15/09/2014

n°513 : 08/09/2014

n°512 : 01/09/2014

n°511 : 25/08/2014

n°510 : 18/08/2014

n°509 : 11/08/2014

n°508 : 09/08/2014

n°507 : 08/08/2014

n°506 : 07/08/2014

n°505 : 06/08/2014

n°504 : 04/08/2014

n°503 : 28/07/2014

n°502 : 21/07/2014

n°501 : 14/07/2014

n°500 : 07/07/2014

n°499 : 30/06/2014

n°498 : 23/06/2014

n°497 : 16/06/2014

n°496 : 09/06/2014

n°495 : 02/06/2014

n°494 : 26/05/2014

n°493 : 19/05/2014

n°492 : 12/05/2014

n°491 : 05/05/2014

n°490 : 28/04/2014

n°489 : 21/04/2014

n°488 : 14/04/2014

n°487 : 07/04/2014

n°486 : 31/03/2014

n°485 : 24/03/2014

n°484 : 17/03/2014

n°483 : 10/03/2014

n°482 : 03/03/2014

n°481 : 24/02/2014

n°480 : 17/02/2014

n°479 : 10/02/2014

n°478 : 03/02/2014

n°477 : 27/01/2014

n°476 : 20/01/2014

n°475 : 13/01/2014

n°474 : 06/01/2014

----------
2013
----------

n°473 : 23/12/2013

n°472 : 16/12/2013

n°471 : 09/12/2013

n°470 : 02/12/2013

n°469 : 25/11/2013

n°468 : 18/11/2013

n°467 : 11/11/2013

n°466 : 04/11/2013

n°465 : 28/10/2013

n°464 : 21/10/2013

n°463 : 14/10/2013

n°462 : 07/10/2013

n°461 : 30/09/2013

n°460 : 23/09/2013

n°459 : 16/09/2013

n°458 : 09/09/2013

n°457 : 02/09/2013

n°456 : 26/08/2013

n°455 : 19/08/2013

n°454 : 12/08/2013

n°453 : 10/08/2013

n°452 : 09/08/2013

n°451 : 08/08/2013

n°450 : 07/08/2013

n°449 : 05/08/2013

n°448 : 29/07/2013

n°447 : 22/07/2013

n°446 : 15/07/2013

n°445 : 13/07/2013

n°444 : 12/07/2013

n°443 : 11/07/2013

n°442 : 10/07/2013

n°441 : 09/07/2013

n°440 : 08/07/2013

n°439 : 07/07/2013

n°438 : 06/07/2013

n°437 : 05/07/2013

n°436 : 04/07/2013

n°435 : 03/07/2013

n°434 : 02/07/2013

n°433 : 01/07/2013

n°432 : 30/06/2013

n°431 : 29/06/2013

n°430 : 24/06/2013

n°429 : 17/06/2013

n°428 : 10/06/2013

n°427 : 03/06/2013

n°426 : 27/05/2013

n°425 : 20/05/2013

n°424 : 13/05/2013

n°423 : 06/05/2013

n°422 : 29/04/2013

n°421 : 22/04/2013

n°420 : 15/04/2013

n°419 : 08/04/2013

n°418 : 01/04/2013

n°417 : 25/03/2013

n°416 : 18/03/2013

n°415 : 11/03/2013

n°414 : 04/03/2013

n°413 : 25/02/2013

n°412 : 18/02/2013

n°411 : 11/02/2013

n°410 : 04/02/2013

n°409 : 28/01/2013

n°408 : 21/01/2013

n°407 : 14/01/2013

n°406 : 07/01/2013

----------
2012
----------

n°405 : 31/12/2012

n°404 : 24/12/2012

n°403 : 17/12/2012

n°402 : 10/12/2012

n°401 : 03/12/2012

n°400 : 26/11/2012

n°399 : 19/11/2012

n°398 : 12/11/2012

n°397 : 05/11/2012

n°396 : 29/10/2012

n°395 : 22/10/2012

n°394 : 15/10/2012

n°393 : 08/10/2012

n°392 : 01/10/2012

n°391 : 24/09/2012

n°390 : 17/09/2012

n°389 : 10/09/2012

n°388 : 03/09/2012

n°387 : 27/08/2012

n°386 : 20/08/2012

n°385 : 13/08/2012

n°384 : 06/08/2012

n°383 : 04/08/2012

n°382 : 03/08/2012

n°381 : 02/08/2012

n°380 : 01/08/2012

n°379 : 30/07/2012

n°378 : 23/07/2012

n°377 : 16/07/2012

n°376 : 13/07/2012

n°375 : 12/07/2012

n°374 : 11/07/2012

n°373 : 10/07/2012

n°372 : 09/07/2012

n°371 : 08/07/2012

n°370 : 07/07/2012

n°369 : 06/07/2012

n°368 : 05/07/2012

n°367 : 04/07/2012

n°366 : 03/07/2012

n°365 : 02/07/2012

n°364 : 01/07/2012

n°363 : 30/06/2012

n°362 : 29/06/2012

n°361 : 28/06/2012

n°360 : 25/06/2012

n°359 : 18/06/2012

n°358 : 11/06/2012

n°357 : 04/06/2012

n°356 : 28/05/2012

n°355 : 21/05/2012

n°354 : 14/05/2012

n°353 : 07/05/2012

n°352 : 30/04/2012

n°351 : 23/04/2012

n°350 : 16/04/2012

n°349 : 09/04/2012

n°348 : 02/04/2012

n°347 : 26/03/2012

n°346 : 19/03/2012

n°345 : 12/03/2012

n°344 : 05/03/2012

n°343 : 27/02/2012

n°342 : 20/02/2012

n°341 : 13/02/2012

n°340 : 06/02/2012

n°339 : 30/01/2012

n°338 : 23/01/2012

n°337 : 16/01/2012

n°336 : 09/01/2012

n°335 : 02/01/2012

----------
2011
----------

n°334 : 26/12/2011

n°333 : 19/12/2011

n°332 : 12/12/2011

n°331 : 05/12/2011

n°330 : 28/11/2011

n°329 : 21/11/2011

n°328 : 14/11/2011

n°327 : 07/11/2011

n°326 : 31/10/2011

n°325 : 24/10/2011

n°324 : 17/10/2011

n°323 : 10/10/2011

n°322 : 03/10/2011

n°321 : 26/09/2011

n°320 : 19/09/2011

n°319 : 12/09/2011

n°318 : 05/09/2011

n°317 : 29/08/2011

n°316 : 22/08/2011

n°315 : 15/08/2011

n°314 : 08/08/2011

n°313 : 06/08/2011

n°312 : 05/08/2011

n°311 : 04/08/2011

n°310 : 03/08/2011

n°309 : 02/08/2011

n°308 : 01/08/2011

n°307 : 25/07/2011

n°306 : 18/07/2011

n°305 : 13/07/2011

n°304 : 12/07/2011

n°303 : 11/07/2011

n°302 : 10/07/2011

n°301 : 09/07/2011

n°300 : 08/07/2011

n°299 : 07/07/2011

n°298 : 06/07/2011

n°297 : 05/07/2011

n°296 : 04/07/2011

n°295 : 03/07/2011

n°294 : 02/07/2011

n°293 : 01/07/2011

n°292 : 30/06/2011

n°291 : 29/06/2011

n°290 : 27/06/2011

n°289 : 20/06/2011

n°288 : 13/06/2011

n°287 : 06/06/2011

n°286 : 30/05/2011

n°285 : 23/05/2011

n°284 : 16/05/2011

n°283 : 09/05/2011

n°282 : 02/05/2011

n°281 : 25/04/2011

n°280 : 18/04/2011

n°279 : 11/04/2011

n°278 : 04/04/2011

n°277 : 28/03/2011

n°276 : 21/03/2011

n°275 : 14/03/2011

n°274 : 07/03/2011

n°273 : 28/02/2011

n°272 : 26/02/2011

n°271 : 21/02/2011

n°270 : 14/02/2011

n°269 : 07/02/2011

n°268 : 31/01/2011

n°267 : 24/01/2011

n°266 : 17/01/2011

n°265 : 10/01/2011

n°264 : 03/01/2011

----------
2010
----------

n°263 : 27/12/2010

n°262 : 20/12/2010

n°261 : 13/12/2010

n°260 : 06/12/2010

n°259 : 29/11/2010

n°258 : 22/11/2010

n°257 : 15/11/2010

n°256 : 08/11/2010

n°255 : 01/11/2010

n°254 : 25/10/2010

n°253 : 18/10/2010

n°252 : 11/10/2010

n°251 : 04/10/2010

n°250 : 27/09/2010

n°249 : 20/09/2010

n°248 : 13/09/2010

n°247 : 06/09/2010

n°246 : 30/08/2010

n°245 : 23/08/2010

n°244 : 16/08/2010

n°243 : 09/08/2010

n°242 : 07/08/2010

n°241 : 06/08/2010

n°240 : 05/08/2010

n°239 : 04/08/2010

n°238 : 03/08/2010

n°237 : 02/08/2010

n°236 : 26/07/2010

n°235 : 19/07/2010

n°234 : 12/07/2010

n°233 : 09/07/2010

n°232 : 08/07/2010

n°231 : 07/07/2010

n°230 : 06/07/2010

n°229 : 05/07/2010

n°228 : 04/07/2010

n°227 : 03/07/2010

n°226 : 02/07/2010

n°225 : 01/07/2010

n°224 : 30/06/2010

n°223 : 29/06/2010

n°222 : 28/06/2010

n°221 : 27/06/2010

n°220 : 26/06/2010

n°219 : 25/06/2010

n°218 : 21/06/2010

n°217 : 14/06/2010

n°216 : 07/06/2010

n°215 : 31/05/2010

n°214 : 24/05/2010

n°213 : 17/05/2010

n°212 : 10/05/2010

n°211 : 03/05/2010

n°210 : 26/04/2010

n°209 : 19/04/2010

n°208 : 12/04/2010

n°207 : 05/04/2010

n°206 : 29/03/2010

n°205 : 22/03/2010

n°204 : 15/03/2010

n°203 : 08/03/2010

n°202 : 01/03/2010

n°201 : 22/02/2010

n°200 : 15/02/2010

n°199 : 08/02/2010

n°198 : 01/02/2010

n°197 : 25/01/2010

n°196 : 18/01/2010

n°195 : 11/01/2010

n°194 : 04/01/2010

----------
2009
----------

n°193 : 21/12/2009

n°192 : 14/12/2009

n°191 : 07/12/2009

n°190 : 30/11/2009

n°189 : 23/11/2009

n°188 : 16/11/2009

n°187 : 09/11/2009

n°186 : 02/11/2009

n°185 : 26/10/2009

n°184 : 19/10/2009

n°183 : 12/10/2009

n°182 : 05/10/2009

n°181 : 28/09/2009

n°180 : 21/09/2009

n°179 : 14/09/2009

n°178 : 07/09/2009

n°177 : 31/08/2009

n°176 : 24/08/2009

n°175 : 17/08/2009

n°174 : 10/08/2009

n°173 : 08/08/2009

n°172 : 07/08/2009

n°171 : 06/08/2009

n°170 : 05/08/2009

n°169 : 04/08/2009

n°168 : 03/08/2009

n°167 : 27/07/2009

n°166 : 20/07/2009

n°165 : 13/07/2009

n°164 : 10/07/2009

n°163 : 09/07/2009

n°162 : 08/07/2009

n°161 : 07/07/2009

n°160 : 06/07/2009

n°159 : 05/07/2009

n°158 : 04/07/2009

n°157 : 03/07/2009

n°156 : 02/07/2009

n°155 : 01/07/2009

n°154 : 30/06/2009

n°153 : 29/06/2009

n°152 : 28/06/2009

n°151 : 27/06/2009

n°150 : 22/06/2009

n°149 : 15/06/2009

n°148 : 08/06/2009

n°147 : 01/06/2009

n°146 : 25/05/2009

n°145 : 18/05/2009

n°144 : 11/05/2009

n°143 : 04/05/2009

n°142 : 27/04/2009

n°141 : 20/04/2009

n°140 : 13/04/2009

n°139 : 06/04/2009

n°138 : 30/03/2009

n°137 : 23/03/2009

n°136 : 16/03/2009

n°135 : 09/03/2009

n°134 : 02/03/2009

n°133 : 23/02/2009

n°132 : 16/02/2009

n°131 : 09/02/2009

n°130 : 02/02/2009

n°129 : 26/01/2009

n°128 : 19/01/2009

n°127 : 12/01/2009

n°126 : 05/01/2009

----------
2008
----------

n°125 : 22/12/2008

n°124 : 15/12/2008

n°123 : 08/12/2008

n°122 : 01/12/2008

n°121 : 24/11/2008

n°120 : 17/11/2008

n°119 : 10/11/2008

n°118 : 03/11/2008

n°117 : 27/10/2008

n°116 : 20/10/2008

n°115 : 13/10/2008

n°114 : 06/10/2008

n°113 : 29/09/2008

n°112 : 22/09/2008

n°111 : 15/09/2008

n°110 : 08/09/2008

n°109 : 01/09/2008

n°108 : 25/08/2008

n°107 : 11/08/2008

n°106 : 09/08/2008

n°105 : 08/08/2008

n°104 : 07/08/2008

n°103 : 06/08/2008

n°102 : 04/08/2008

n°101 : 28/07/2008

n°100 : 21/07/2008

n°99 : 14/07/2008

n°98 : 11/07/2008

n°97 : 10/07/2008

n°96 : 09/07/2008

n°95 : 08/07/2008

n°94 : 07/07/2008

n°93 : 06/07/2008

n°92 : 05/07/2008

n°91 : 04/07/2008

n°90 : 03/07/2008

n°89 : 02/07/2008

n°88 : 01/07/2008

n°87 : 30/06/2008

n°86 : 29/06/2008

n°85 : 28/06/2008

n°84 : 26/06/2008

n°83 : 23/06/2008

n°82 : 16/06/2008

n°81 : 09/06/2008

n°80 : 02/06/2008

n°79 : 26/05/2008

n°78 : 19/05/2008

n°77 : 12/05/2008

n°76 : 05/05/2008

n°75 : 28/04/2008

n°74 : 21/04/2008

n°73 : 14/04/2008

n°72 : 07/04/2008

n°71 : 31/03/2008

n°70 : 24/03/2008

n°69 : 17/03/2008

n°68 : 10/03/2008

n°67 : 03/03/2008

n°66 : 27/02/2008

n°66 : 18/02/2008

n°65 : 11/02/2008

n°64 : 04/02/2008

n°63 : 28/01/2008

n°62 : 21/01/2008

n°61 : 14/01/2008

n°60 : 07/01/2008

----------
2007
----------

n°59 : 24/12/2007

n°58 : 17/12/2007

n°57 : 10/12/2007

n°56 : 03/12/2007

n°55 : 26/11/2007

n°54 : 19/11/2007

n°53 : 12/11/2007

n°52 : 05/11/2007

n°51 : 29/10/2007

n°50 : 25/10/2007

n°49 : 24/10/2007

n°48 : 23/10/2007

n°47 : 22/10/2007

n°46 : 19/10/2007

n°45 : 18/10/2007

n°44 : 17/10/2007

n°43 : 15/10/2007

n°42 : 14/10/2007

n°41 : 13/10/2007

n°40 : 12/10/2007

n°39 : 11/10/2007

n°38 : 10/10/2007

n°37 : 08/10/2007

n°36 : 07/10/2007

n°35 : 06/10/2007

n°34 : 05/10/2007

n°33 : 04/10/2007

n°32 : 03/10/2007

n°31 : 01/10/2007

n°30 : 16/09/2007

n°29 : 30/08/2007

n°28 : 05/08/2007

n°27 : 04/08/2007

n°26 : 03/08/2007

n°25 : 02/08/2007

n°24 : 31/07/2007

n°23 : 30/07/2007

n°22 : 29/07/2007

n°21 : 27/07/2007

n°20 : 26/07/2007

n°19 : 14/07/2007

n°18 : 13/07/2007

n°17 : 12/07/2007

n°16 : 11/07/2007

n°15 : 10/07/2007

n°14 : 09/07/2007

n°13 : 08/07/2007

n°12 : 07/07/2007

n°11 : 06/07/2007

n°10 : 05/07/2007

n°9 : 04/07/2007<

n°8 : 03/07/2007<

n°7 : 02/07/2007<

n°6 : 01/07/2007<

n°5 : 30/06/2007<

n°4 : 29/06/2007<

n°3 : 28/06/2007<

n°2 (indisponible)

n°1 (indisponible)


Mis en ligne par l'association Jazz-en-Rhone-Alpes