t-nguyen-110x110 La carte blanche à Tchen Nguyen

(Vienne2)

La  Pyramide (sans hiérarchie) des plaisirs et le cercle des musiciens disparus (ou bien présents)
 
Vienne, c'est deux choses aux yeux du monde entier, que même l'altière autrichienne nous envie : Le festival et "La Pyramide-chez Point". C'est ainsi que la ville accueille un boulevard Fernand Point. Et il arrive que les deux éléments fassent symbiose, comme un salé-sucré ou un doux- amer. Car La Pyramide a le privilège d'accueillir de grands musiciens, comme ceux-ci ont l'exquise chance de fréquenter ces lieux.
 
Quelques fulgurances relatées par Patrick Henriroux, l'actuel maître des lieux. Il tient le restaurant depuis le 18 juin (première date historique) 1989 (bicentenaire de la Révolution). On peut constater son émotion réelle à l'égard de la musique et des musiciens. Il les appelle d'ailleurs les " musicos".
 
Je retiens d'abord l'histoire de Ray Charles dégustant vers 17h, environ trois heures avant son concert, une poularde de Bresse (bien sûr) d'environ 1 kg 100 g. Le connaisseur la veut seule. La commande est précise : sans jus d'accompagnement ni légume. A la fin, il ne restera que les os avant de prendre la route du théâtre antique. C'est "what I say" et heureusement pas "hit the road Ray". Patrick Henriroux ne cesse de souligner la gentillesse du personnage et sa "bonté".
 
Il y a aussi Oscar Peterson, également très discret et attentionné, demandant  gêné à minuit passé s'il y aurait quelque chose à déguster après sa descente d'avion. Bien sûr. Qu'est-ce qui vous ferait plaisir ? Quelque chose de bien et tendrement rouge. Il aura droit à un filet double épaisseur, mais surtout Oscar choisit lui-même le vin, devisant longuement avec le sommelier. Ce sera un Château Margaux 82, l'une des années du siècle. Pas mal. Le lendemain, il prendra un Château Latour 82. C'est sûr quand on est monté haut, il faut y rester, les artistes en savent quelque chose.
 
Et la jolie histoire concernant Sonny Rollins en m'apercevant que le cuisinier est particulièrement sensible à la bonté. Une gamine de 7 ans apprenant le sax au Conservatoire de Vienne rêve d'avoir un autographe de Sonny Rollins. Celui-ci n'hésite pas et va au-delà de ses désirs, en lui fixant pour le lendemain un rendez-vous à 16h à La Pyramide et lui demandant de venir avec son instrument. Accueillant gamine et parents tremblants d'émotion, Sonny tint à l'authenticité du moment et demanda à la demoiselle de jouer "POUR LUI". Il l'entraîna au fond du jardin, vers le banc de pierre romain, pour que cette rencontre soit sans ostentation, à l'abri du regard et du témoignage des autres. La gamine relatera seulement qu'elle eut droit à un sacré cours particulier.
 
Eric Clapton semble être doté d'un comportement apparemment moins évident, mais la verve créatrice est nourrie de sa sève personnelle. Un ami de Patrick Henriroux, fan de guitare , avait appris la venue du maestro pour le concert légendaire avec Marcus Miller et David Sanborn. Il avait acheté quelque temps auparavant une "Clapton" numérotée. A la suite de la tragédie de son fils ,Clapton  avait voulu réagir en créant une gamme d'instruments limitée à 100 exemplaires dans le monde. Il refusa obstinément, malgré de multiples tentatives de la part des uns et des autres de parapher la guitare de l'ami, craignant sans doute une démarche commerciale de valorisation d'un produit ayant une telle signification sentimentale pour lui. Le concert achevé, et dînant avec les autres artisans de ce concert effectivement de légende, l'ami était assis à la table voisine et pensa forcer le cours du destin en présentant la fameuse guitare. Nouveau refus très ferme. Marcus Miller s'interposa alors et déclara : "Si c'est comme cela, c'est moi qui vais en jouer !" Ouh ! La ! La ! Le tir fit mouche. Tirade d'Eric : "Personne ne touchera à une  Clapton  ici,  il n'y aura que moi !" Et c'est alors qu'eut lieu un dîner- concert totalement improvisé, de légende également, Sanborn se joignant aux deux compères. Depuis, l'ami n'a pas évidemment revendu l'instrument. Il l'a mis sous une cage de verre, avec les empreintes digitales d'EC soigneusement conservées (donc pas d'autre exécution) et une plaque avec le lieu et la date du concert.
 
Il y a aussi la fameuse histoire de Miles Davis, être torturé comme on le sait, et qui réveilla le maître cuistot à quatre heures du matin pour pouvoir déguster un pigeon aux petits pois. Nul ne sait si, dans sa dépendance, (c'est mon interrogation et non celle de Patrick Henriroux ), Miles n'avait pas confondu petits pois, légumes verts et herbes. Mais cet homme se donnait. Cinq heures avant les deux concerts qu'il a donnés à Vienne, il s'enfermait dans sa chambre. Accès interdit à tous.
 
Michel Pétrucciani était sympa et gourmet, il aimait bien flâner dans les cuisines, et faire une première dégustation visuelle de ce qui sera dans son assiette et charmera son palais. Henriroux devait accompagner Pétrucciani dans ce ballet gastronomique en le portant dans ses bras tout en apportant les commentaires nécessaires. Parfois, une halte s'imposait face à des denrées particulièrement tentatrices, et il fallait porter alors l'esthète quasiment à bout de bras, pour qu'il puisse s'imprégner de ce qui l'attendait et faire son choix.
 
Et y eut aussi l'épisode moins sympa avec James Brown, qui illustre les théories des cyndiniques : Les emmerd...ne relèvent pas d'une cause unique, mais d'un enchaînement de facteurs. M. Brown avait exigé une limousine stipulée dans son contrat. Malheureusement, d'autres grands du monde, ayant jugé comme lui indécent, voire inhumain, d'être véhiculés autrement avaient fait réquisitionner ce type d'engins à l'occasion du G7 à Lyon. Premier énervement de l'ancien ramasseur de coton de Georgie. Son contrat dut être révisé sur place dans le hall de St-Exupéry pour fixer les conséquences financières de ce grave accroc à une clause majeure. Il eut ensuite la présence d'esprit de demander si on disposait d'une véritable voiture. Yes Sir ! Manque de chance, la clim tombe en panne. Arrivé à l'hôtel, il prend possession de sa suite, la plus grande de la Pyramide. Enfin, une chose normale pour lui. Mais non, mais non, il avait demandé la deuxième grande chambre, contigüe à la sienne pour mettre ses bagages. Or, celle-ci était occupée, réservée de longue date. La star a-t-elle alors manifesté son sens de la musique en trépignant en mesure ? Je ne le sais mais en tout cas, on dut proposer au couple de bien vouloir être hébergé dans un autre grand hôtel, le sort de 8000 paires d'oreilles étant lié à cela. Les valises purent alors tranquillement s'assoupir et récupérer du voyage. On eut le temps de trouver une limousine le lendemain pour mener la diva au Théâtre antique car sinon, nous aurions été en présence d'un véritable "casus belli". Ceux qui connaissent la topographie des lieux et la longueur du véhicule peuvent se douter des problèmes posés. Rien à faire, Mister Brown refusa obstinément de faire les derniers mètres à pied et resta assis pendant environ une demi-heure, le temps des manœuvres nécessaires.
 
Mais cet épisode est quasi-unique dans son côté déplaisant. Au contraire, Patrick Henriroux note un très grand respect des plus grands musiciens à l'égard du festival. Ils sont bluffés par Vienne en raison de l'acoustique unique. Egalement par le rapport au public, sur le plan visuel, avec ce mur humain, qui vibre, réagit durant le concert, sur le plan musical, avec une certaine culture jazz, dans un respect et un plaisir réciproques pour créer l'événement, grand ou petit. Benny Carter disait qu'il avait l'impression d'être littéralement absorbé par le public.
 
P.  Henriroux fait la distinction entre les grands du jazz et les stars du show-bizz. Les premiers (à quelques exceptions près) savent d'où ils viennent et la valeur (et donc le plaisir) des choses. Je le crois volontiers et n'ose lui dire que je vois une parenté avec son itinéraire, après avoir repris l'établissement dans le sillage de Fernand Point.
Ce soir, les membre de Dorado Schmitt- family font la première partie. Charme ravageur de la musique manouche faite de convivialité et de filiations. Chaude musique des ventres féconds de nos mères et des ébats joyeux de nous autres, éternels gamins. Ici, c'est plutôt l'histoire du père fier et ému de présenter son grand fiston, Bronson, son dernier rejeton, Amati, et son neveu, Brady. J'ai particulièrement apprécié un "manoir de mes rêves" autour duquel flottait un parfum de clafoutis aux griottes dans lequel le moelleux de la guitare de Dorado créait un écrin pour l'acidulé du violon-fruit de Pierre Blanchard., et la rythmique formant un moule quasi parfait résistant à toutes les températures.
Avec les Espagnols cela devient autant animal qu'humain. Paco de Lucia donne une leçon d'ascétisme généreux. Il gardera la précision et la légèreté du toucher jusqu'à la fin de ses presque deux heures de concert. Nous atteignons le niveau du fameux jambon Pata Négra des cochons noirs des montagnes ibériques  nourris aux glands.  Il est à la limite du trop sec et du trop salé après son affinage de 3 à 4 ans. Il faut le trancher à la main, dans le sens de la longueur, pour faire de fines lichettes, le couteau précis comme des battements de mains de flamenco Il fond alors sur la langue et explose en bouche pour dégager des fragrances de magnolia et de jasmin poivré. Les musiciens  évoluent aussi sur le fil de la lame et nous régalent de leurs effluves musicaux La cambrure du danseur évoque celle de la pièce cochonesque parfaitement ciselée. J'ai la chance d'avoir derrière moi une rangée de gens de Cordoba. Frémissements, rugissements, olé . Puis Yves m'invite à descendre  dans le studio sono animé par Pierre et Gilles. Une autre face du jambon. J'ai vraiment de la chance.
Le plaisir est dans l'assiette, le bonheur dans le pré, et, parfois, l'éblouissement sur scène. Mais on peut faire des associations verbales dans tous les sens. A condition qu'il y ait des gens vrais pour nous rendre les choses vraies.
 

 

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