Roy Hargrove au Grenoble Jazz Festival
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Interview

On appréciera toujours cette qualité des grands festivals qui nous rapproche des grands artistes et interprètes de notre époque.

Mardi après-midi, juste avant son concert au MC2, c'est Roy Hargrove lui-même qui nous accueillit humblement dans le salon de son hôtel. Bien plus qu'un propos d'avant-concert, il nous offre un large éventail de ses pensées et de son vécu. Rencontre avec l'auto-proclamé "homme du peuple".

Jazz-Rhone--Alpes. com: Pourriez-vous nous parler un peu de votre tournée actuelle?

Roy Hargrove: Ce soir, je joue à Grenoble, puis demain nous allons à Zurich. Nous jouons aussi à Terneuzen (Pays-Bas ndlr) dans la semaine; enfin, mardi prochain, nous débarquerons au New Morning, qui est ma deuxième maison en Europe [rires].

JRA : Etablissez-vous un contact avec des musiciens européens lorsque vous voyagez ici?

RH : Pas énormément, à vrai dire. D'habitude, je viens jouer avec mon propre groupe. Je ne suis pas vraiment au courant des actualités de la scène européenne. Une chose que j'ai pu constater est que le jazz s'est beaucoup développé en Europe. Ca revient presque à devoir se battre pour des dates ; avant, les musiciens américains qui débarquaient pouvaient jouer n'importe où. [...] Mais cela est tout à fait compréhensible, car il y avait des musiciens tels que Johnny Griffin et Mal Waldren qui sont venus habiter ici, qui ont enseigné, et qui ont contribué au développement des musiciens. Maintenant, ceux-ci ont atteint la maturation, et ils jouent; ainsi, il existe une réelle compétition.
Mais cela m'embête de devoir séparer les musiciens d'ici de ceux de là-bas, car la musique est pour tout le monde. Les musiciens d'Europe sont redevants envers les américains: cela démontre qu'on est tous dans un même business...

JRA : A propos de votre formation plus récente, le "RH Factor": vous touchez à d'autres musiques que le be-bop qui est votre prédiléction. Pourqui un tel choix?

RH : En fait, il ne s'agit pas de quelque chose réflechi longtemps à l'avance...Mon père est décédé en 1995, et c'est à lui que je dois mon intérêt pour la musique. Etant petit, tout ce que j'entendais à la maison c'était des groupes comme Parliament, Funkadelic ou Bootsy [Collins]' Rubber Band, des classiques des années 70 et de la R'n'B. Quand il nous a quitté, j'ai senti qu'il était ma mission de lui rendre hommage. Quand j'ai commencé [le RH Factor], il s'agissait de cela. J'avais envie de faire une suite d'enregistrements... auparavant, il me disait toujours "Ouais fiston, c'est vraiment chouette ce que tu fais avec ton jazz, très cool, mais... c'est quand que tu va faire quelque chose d'un peu plus contemporain, d'un peu plus funky?", et moi je lui disais "Je vais le faire, vraiment, je le ferai!". Puis il s'en est allé avant que je puisse le faire. Donc quand j'ai commencé ce groupe, c'est à ceci que je pensais. J'ai entamé une collection d'albums, j'ai acheté tous les vieux disques que mon père avait dont je me souvenais, et j'ai acheté les CDs. J'ai commencé à vraiment étudier cette musique, à m'y mettre sérieusement, et par la suite je me suis mis à écrire dans ce style.

JRA : Pour qui jouez-vous lorsque vous êtes sur scène?

RH : Man, c'est tout pour Dieu. J'ai pas envie de paraître comme un fanatique religieux, mais cela est tout pour Dieu. Il faut que ce soit le cas, sinon ce n'est pas correct. [...] C'est ma connection spirituelle qui me maintient. Je sens également qu'il y a quelque chose en moi qui peut guérir les gens et les faire se sentir bien, mieux, face à la vie. Cet esprit bouge en moi, et j'essaie de toujours y avoir accès.

JRA : Comment créez-vous, écrivez-vous votre musique?

RH : Je m'asseois au piano; des fois, lorsque je compose, je commence à jouer des accords, et puis j'entendrai peut-être une séquence de quelques accords qui se rejoignent bien. Parfois ce sera quatre mesures par-ci, puis encore quatre ou huit mesures par-là, puis je m'arrêterai jusqu'à entendre les prochaines quatre mesures ou le pont plus tard dans la semaine. Sinon, je pourrais également finir la chanson sur le moment. Mais cela commence toujours avec l'harmonie, avec les accords, puis je place la mélodie au-dessus de tout ça ; sinon parfois j'écrirai la mélodie premièrement, et pas la suite je composerai une harmonie pour aller avec. Ensuite, il y a une autre façon, avec ma trompette, et je trouverais peut-être une mélodie qui sonne bien, dans quel cas j'assemble la mélodie et l'harmonie en même temps.

JRA : ...Et d'où proviennent vos idées pour vos composition?

RH : C'est une question de collectionneur... C'est comme quand on lit des livres et on en développe son vocabulaire. Sur les 20 dernières années, j'ai été très chanceux de pouvoir jouer en la compagnie d'excellents pianistes tels que Larry Willis, John Hicks, Ronnie Matthews, Kenny Barron, Harold Mayburn, James Williams... parmi ces pianistes, dont notamment Willis, Hicks et Williams, j'ai récuperé des outils harmoniques dont ils se servent dans leurs compositions, et j'essaie de les assimiler et de m'en servir pour exprimer qui je suis. [...] Mais ça vient toujours de l'église, et du blues, ces éléments y sont toujours quelquepart.

JRA : Cela vous arrive-t-il de recevoir des critiques défavorables?


RH : Man, je ne lis pas vraiment les critiques, j'essaye de les éviter, car je suis vraiment trop sensible à ça. J'en ai lu quelques unes, mais même celles qui sont favorables me stressent un peu.

JRA : Et les défavorables?

RH : Ce que je me dis, si quelqu'un écrit quelque chose de défavorable à propos de [ma musique], c'est que leur boulot consiste en cela, et que beaucoup de personnes ne sont pas intéressées à lire quelque chose à moins qu'il n'y ait quelque chose de négatif dedans. C'est simplement afin de le rendre intéressant. Tout n'est pas bon et juste dans la vie, des fois les choses vont vraiment mal... et on a envie de lire ça. Les personnes faisant les critiques, même négatives, ont leur boulot à faire aussi, et je ne peux pas leur en vouloir pour cela. J'essaie de ne pas le prendre personellement, mais c'est difficile. [...] Généralement, je ne les lis même pas. A moins que... enfin, prenons cet exemple: lorsque je voyage avec mon groupe en camionnette, quelqu'un dira peut-être "Hé les mecs, on a eu une super critique!", et moi je dis "chouette, c'est sympa". "Roy, tu veux la lire?" ; "Non." ... "Hey Roy, tu veux la lire??" ; "Ok, fais voir!". [rires] Faut me demander deux fois... mais la première, d'habitude je dis non.

JRA : Avez-vous des idoles?


RH : Beaucoup. Carrément.

JRA : Pourriez-vous nous en nommer quelques unes sur le bout des doigts?

RH : Sonny Rollins. [...] Certaines sont mortes, mais je les nommerai quand même... Sonny Rollins, Jackie McLean; ils étaient tous deux mes mentors. Freddie Hubbard était mon idole; et Miles, carrément... et Dizzy.

JRA : Et la musique de Charlie Parker?

RH : Naturellement, cela va sans dire, comme lorsque j'ai nommé Dizzy, c'est la même chose. Je l'ai seulement nommé parce que c'est un trompettiste, mais je voulais dire que que cette école, le bebop, est une de mes principales influences musicales. Je pense que c'est une des musiques les plus difficiles à jouer, et qu'elle offre les outils permettant de jouer n'importe quoi. Si vous connaissez le langage du bebop, vous pouvez jouer n'importe quoi. Je le crois. Si vous étudiez la musique de Parker, Thelonius Monk ou Bud Powell, cela vous donne les capacités, il n'y a rien que vous ne pourrez pas jouer, si vous connaissez cela.

JRA : Que pensez-vous de joueurs d'aujourd'hui qui manient ce vocabulaire issu de la tradition bebop?

RH : Ah, mais la jeune génération ne s'intéresse plus autant à cela, je peux le constater. Plein de jeunes pensent que c'est ringard d'écouter la musique de Bird. [...] Plus sérieusement, lorsque je suis arrivé à New York, j'ai observé la fin de la période créative. Bradley's (le club réputé, ndlr) était toujours là, et il y avait également une scène jazz très active en termes de bœufs et choses semblables. Aujourd'hui, la nouvelle génération n'a pas accès à l'essence-même de tout cela... je veux dire, des types comme George Coleman nous ont appris à être des hommes sur scène! Aujourd'hui, je donne souvent des concerts où j'ai un jeune de vingt et quelques années dans la formation et lorsque je nomme des titres de chansons, ils ne les connaissent pas tous. Parce qu'ils ne peuvent pas les entendre, qu'ils ne les écoutent pas en concert, et ils trouvent ça nul jusqu'au moment où ils deviennent embarrassés [sur scène] et se disent qu'ils devraient peut-être l'apprendre. En fait, c'est mon boulot de les embarrasser [rires]. J'ai récupéré ce rôle.

JRA : Pourriez-vous nous parler de votre rapport d'élève envers Wynton Marsalis?


RH : Je ne pense pas que c'est tout à fait correct de dire cela. En fait il m'a beaucoup aidé lors du début de ma carrière. J'essaie de lui parler, souvent, mais il me tourne le dos. Je sais pas pourquoi, je peux pas le voir. Il me parle pas. [rires] Cela fait un moment que c'est comme ça... mais lorsque j'ai commencé il m'a présenté Larry, mon agent, et je suis parti en Europe pour la première fois; c'est Wynton qui a lancé ma carrière, professionellement. Mais depuis, essayer de lui parler c'est comme tenter de pénétrer dans Fort Knox (base militaire américaine, ndlr). Si je me pointe, il disparaît.

JRA : Et que pensez vous de son travail en tant que leader, auteur et musicien?

RH : Ses oeuvres que je préfère son ses quelques premiers albums tels que "Think of One" ou "Black Codes (From The Underground)" avec Kenny Kirkland et les autres, cela est parmi ma musique préférée de Wynton. J'ai récemment entendu un album qu'il s'apprête à sortir ("He & She" NDLR) , j'ai écouté les pré-ventes, et mon pote Walter Blanding Junior joue dessus, et je suis très heureux pour lui. Et c'est de la très bonne musique en plus, avec Wynton qui insère des extraits de poésie entre les chansons. Mais peut-être que je ne devrais pas être en train de dire tout cela!

JRA : Que recherchez-vous chez vos musiciens?


RH : Vous qui êtes batteur, prenons cela comme exemple: tout ce qu'un batteur doit savoir afin d'être bon, et cela tient simplement de mes croyances personnelles, c'est de pouvoir garder le "time". Le timing, c'est tout ce qui importe! Art Blakey disait "Always be on time", et cela peut s'interpréter de plein de façons! Par exemple, si vous devez être au hall d'entrée à neuf heures tapante, soyez-là à moins cinq. Mais vous pouvez également le voir comme lorsque le premier temps arrive, il ne faut pas être en avance ni en retard, mais à l'heure! Le timing, c'est tout ce qui importe, pour moi. Si j'entends un batteur et je ressens un métronome chez le batteur, il est au-dessus de tout... vous m'entendez?
Chez les autres musiciens, le principal c'est qu'ils soient honnêtes envers eux-mêmes. Il faut qu'ils aiment vraiment cela, et que je ressente le coeur qu'ils mettent dans la musique qu'ils jouent. Nul besoin d'être techniquement foudroyant; s'ils ressentent ce qu'ils font, je le ressens aussi. Si tu ce que tu joues t'importe vraiment et que tu mets tout dedans, j'apprécie.

JRA : Dernière chose, quel conseils avez-vous à donner pour la jeune génération du jazz?

RH : Vivre. Quand on joue, on joue sa vie. Il faut que vivre, afin d'avoir quelque chose à dire. Et donc ce que vous avez à dire, c'est ce que vous avez vécu. Jouez votre vécu, et les gens vous écouteront. Ils le ressentiront aussi. Je pense que la plupart de temps, quand les gens viennent écouter de la musique, il n'ont pas envie d'être barbés par un tas de numéros, de dates, de mesures composées et d'accords, c'est trop à assimiler. Ce que veulent les gens la plupart du temps, c'est quelque chose de plaisant dont ils peuvent se souvenir et qui leur a plu. J'essaye de procurer cela, c'est ce que je vise, chaque moment. Je suis un homme du peuple, je joue pour le peuple. Je pense qu'ils le savent, et que cest pour cela qu'ils viennent m'écouter.

Interview conduite par Philippe Maniez

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