Jazz-Rhone-Alpes.com

Edito:

Une semaine bien cool avec une belle assiduité à l'Amphi de l'Opéra de Lyon

Exceptionnellement la semaine commença mercredi midi avec le début de la résidence de Benjamin Moussay à l'Amphi.

Pour cette mise en bouche il s'associa à Lionel Martin (sax), régional de l'étape, bien connu et apprécié, pour former un nouveau duo. Petite formation qu'on retrouva mercredi et vendredi midi. Sinon Benjamin Moussay assura trois soirées avec des formations différentes. Exercice interessant... voir ci-dessous.
Ca faisait longtemps que nous n'étions pas passé à l'Ovale, cette semaine nous avons pu voir Amrat Hussain en trio avec Gregory Jouandon et Yves Perrin.. un moment intense de fusion de cultures avec un joueur de tablas prodigieux.
En marge du jazz, nous sommes passés à la clef de Voute mercredi soir pour assister à un spectacle rare, avec un "Kino-Club" où Catherine Meyer improvisait sur la version originale de Metropolis de Fritz Lang avec des "ondes Martenot" ... rare, vraiment !

Le jeudi, après notre pélerinage à l'Amphi où Benjamin Moussay jouait en trio avec Daniel Humair et Jean-Philippe Viret nous sommes passé voir John Boutellier qui se produisait avec sa garde suisse au hot-club pour finir ensuite au Périscope.
Vendredi .. Ah vendredi ! pas moins de 7 concerts en soirée .... difficile de tout suivre même en s'y mettant à plusieurs. Le midi nous avions le droit à un remake de mercredi midi avec B. Moussay et L. Martin, à l'amphi ... mais différent.
Pour commencer la soirée, tout le monde du jazz lyonnais se retrouvait à l'Auditorium pour assister "au concert de l'année" disaient certains: Anouar Brahem, John Surnam, Dave Holland "Thimar" ... un grand moment .
Ce qui ne nous a pas empeché d'aller apprécier d'autres musiciens tels Yazid Bahri qui a vécu un grand moment de solitude au Prisca Caffe, puis ensuite nous avons eu le plaisir d'assister au baptême du premier album du Jean-Baptiste Hadrot trio au Hot-Club.
Samedi fut plus calme avec un ultime passage à l'Amphi où B. moussay alignait un quintet "High-Tech"... voir plus bas. Ensuite 2 lieux programmaient une soiré funk (aurions nous oublié une date importante de la vie de James Brown ?): La Clef de Voute avec "Funky Freestyle" et la Capauna avec "DJ Lapassade" dans un hommage à James Brown. ! Et comme on prend vite des habitudes, un dernier passage au Periscope nous permis de voir le "Quartet du sud" suivi d'un boeuf bien agréable.

A voir cette semaine:

Mercredi, ça sera la première du spectacle de Noël de l'Auditorium de Lyon avec la présentation de LA comédie musicale hommage au "Genius" Ray Charles...I can't stop loving you - the genius of Ray Charles

Jeudi, changement de registre avec du plus intime, au Cintra où se produira la formation Good Vibes avec entre autrs Cedric Perrot à la batterie. Dans le même temps au Periscope on retrouvera Polymorphie (attention essayer d'y être pour 21h00 car le set devrait être court). A la Clef de Voute on retrouvera Jean Lardanchet en quintet, ce qui va le changer du "manouche" qu'il pratique regulièrement le dimanche après-midi dans ce même lieu.
Enfin samedi soir, vous aurez le choix entre "I can't stop loving you" à l'auditorium, si ce n'est déjà fait, et le Big band de Roanne au Hot-Club ou David Bressat trio au Périscope.
A noter quel'après midi au Hot-club est réservé aux juniors avec l'Arbre de Noël du Hot-Club. Pour plus de détails voir l'agenda

Bonne semaine à tous

L'équipe de Jazz-Rhone-Alpes.com

Pérégrinations jazzistiques

vu mercredi 12 décembre 2007

Amphi de l'Opéra : Pour le pianiste Benjamin Moussay une résidence placée sous le signe des premières fois

Connu comme pianiste accompagnateur des chanteuses Claudia Solal et You Sun Nah mais aussi comme leader de son propre trio au coté d' Arnault Cuisinier et d' Eric Echampard avec lesquel il a publie en 2006 le poétique et passionné album "Swimming Pool" , Benjamin Moussay a choisi pour sa semaine lyonnaise de se placer sous le signe de la créativité et des premières fois en nous présentant 4 formations différentes en 5 concerts.

Pour commencer ce séjour à l'Amphi, Benjamin Moussay se présente en duo avec Lionel Martin

Dans le cadre des Amphi Midi ( les mercredi 12 et vendredi 14 décembre), c'est avec le saxophoniste lyonnais Lionel Martin ( sax soprano & baryton ) que Benjamin Moussay a croisé ses notes cristallines et légères de piano complétées de quelques délicats effets électroniques . Le mercredi il s'agissait bien d'une toute 1ère fois autour de 6 compositions (pas de jaloux ! 3 de Benjamin Moussay et 3 de Lionel Martin ) cependant la formule a fonctionné dés ce 1er concert et les complicités se sont très vîtes mises en place ; il n'y avait qu'à voir les échanges de regard au fur et à mesure du déroulement du concert.

Amrat Hussain trio à l'Ovale

Une salle réservée aux afficionados, difficile à trouver au fond d'une cour... mais une fois dans le lieu la récompense: Amrat Hussain en trio avec Gregory Jouandon à la batterie et Yves Perrin à la guitare électrique.
Les dialogues entres les différents musiciens sont surprenants , on croirait entendre les instruments parler. Amrat Hussain, assis sur son tapis, distribue généreusement sa mine réjouie à ses partenaires et au public ... communicatif. Et ses doigts ... quelle dexterité. Il faut le voir et l'entendre pour s'étonner le la qualité de la maîtrise de ces percussions. Le jeune Amrat est bien épaulé par ses partenaires et on sent bien le plaisir qu'ils ont de jouer ensemble.

vu jeudi 13 décembre 2007

Benjamin Moussay en trio acoustique à l'Amphi

Benjamin Moussay: claviers ; Daniel Humair: batterie & Jean-Philippe Viret: contrebasse

Pour cette soirée il s'agissait encore d'un trio complètement inédit et notamment d'une première rencontre entre Benjamin Moussay et l'immense et virtuose batteur gaucher Daniel Humair ainsi que Jean-Philippe Viret à la contrebasse partenaire régulier de Daniel Humair. Face à une telle paire rythmique, Benjamin Moussay ne pouvait que se retrouver dans un contexte lui permettant de délivrer le meilleur de lui même et ce fut le cas à l'aide des brillantes compositions signées par chacun des 3 musiciens. On notera particulièrement "Give me eleven" et "Triple hip trip"» de Daniel Humair ; "Le ré grave" (dite le plusieurs fois) de JP Viret et "Birth of desire" de Benjamin Moussay joué aussi avec Lionel Martin , "Walk Baby Walk" dédié à sa fille ainsi que "Acha" très belle balade débordante d'amour.

Un grand trio acoustique très bien mis en son et parfaitement adapté à l'Amphi de l'Opéra.

Juste pour le fun, nous avons entendu cette petite phrase rigolotte. "Daniel avait l'air de bonne Humair, pour une fois .... ! :)" ... allez savoir pourquoi !


Gérard Brunel

Ensuite, nous sommes passé au Hot-Club pour voir John Boutellier,

que nous avions déjà vu quelques semaines avant à la Clef de Voute et à Vienne la semaine passée. Nous retrouvons le jeune David Meier à la batterie (d'autres batteurs présents dans la salle nous disaient tout le bien qu'ils pensaient du jeune homme !). John Boutellier était accompagné par d'autres jeunes musiciens suisses: Marc Perrenoud (piano) ; Michel Dubi (contrebasse). Ce quartet a essentiellement joué des compositions de J. Boutellier.
En sortant du Hot, il était trop tard pour voir l'Index au Périscope, mais nous avons pu assister au boeuf de circonstance où Marine Pellegrini et Laurence Fargeat ont donné de la voix.

vu vendredi 14 décembre 2007

Benjamin Moussay midi et soir à l'Amphi

On prend les mêmes et on recommence.
Le vendredi pour la 2eme présentation du duo,les 2 nouveaux copains ont rejoué le même répertoire mais avec une sonorité un peu différente compte tenu que Benjamin Moussay avait cette fois mis en place son "Fender-Rhodes" en complément du piano. Avec un peu plus de concision et de conviction, la formule a aussi bien fonctionné et le plaisir était encore au rendez-vous à travers le mariage élégant des notes fines du piano de Benjamin Moussay et les touches fleuries des sax de Lionel Martin. Dans les compositions interprétées il faut souligner le très beau "Les cloches" de Benjamin Moussay hommage à sa façon au groupe rock australien AC/DC ("hell's bells etc...) et le tout aussi réussi et plein d'humour "Mine de rien" de Lionel Martin. ... Plaisant de voir la même chose avec des variantes à 48 heures d'intervalle.

Gérard Brunel

vu vendredi 14 septembre 2007

A l'auditorium de Lyon: Le trio d'Anouar Brahem, Dave Holland et John Surnam sait entraîner le public dans un univers complexe mais un brin trop sage.

Oud, sax et contrebasse : une belle déambulation

John Surnam, Dave Holland et Anouar Brahem (de gauche à droite). Il y a le talent de chacun de ces trois instrumentistes, tous au sommet de leur art, de leur réputation et de leur propre déambulation artistique. Et puis il y a cette rencontre à mi-chemin de cultures musicales qui sont autant d'héritages bien spécifiques, et d'instruments qui, bizarrement, s'emboîtent superbement. Grâce à une balance dosée au millimètre, l'oud, la contrebasse et le saxo s'ajoutent les uns aux autres, colorent les sonorités de ses deux alter ego. C'est évident lorsque l'oud d'Anouar Brahem se met à déambuler avec le sax de John Surnam. Mais ça l'est tout autant lorsque Dave Holland caresse son instrument, donnant à son tour des teintes inattendues à ceux qui l'entourent. Sur des compositions méticuleuses, un brin trop sages, les instruments se font ainsi la courte échelle pour aller voir plus loin. L'exercice pourrait être répétitif. Ce n'est quasiment jamais le cas : en près de deux heures de temps, le trio a su imposer un monde propre, passant de la plus extrême quiétude à des emballements presque échevelés. Mais surtout, la musique semble ici comme s'appuyer sur un silence parfois si palpable que les instruments pourraient se passer de toute amplification. Sans doute cela trahit-il l'attention avec laquelle les 1 500 personnes ont suivi et dégusté le trio. Mais cela révèle aussi une quiétude dans laquelle l'ensemble semble baigner depuis qu'il s'est constitué, il y a près de dix ans, et qu'il s'est mis à enregistrer.
Plus que le reste enfin frappe l'équilibre que savent maintenir ensemble de bout en bout nos trois comparses. L'équilibre et l'harmonie. L'oud, qui pourrait rapidement tourner à la curiosité esthétique sait rester d'une étrange sobriété même si on aimerait parfois qu'il se départisse de ce jeu retenu et élégant qui lui va si bien. C'est peut-être d'ailleurs juste ce qui manque à l'ensemble au moment de le quitter : l'envie de nous bousculer un peu, beaucoup.

Jean-Claude Pennec

Jérôme Rateau Trio + Wonderful World (Guillaume de Chassy et Daniel Yvinec)

Programmation Gagajazz au Pax de St-Etienne

La soirée étant placée sous la bonne étoile du festival Jazz en Scènes, les Stéphanois ont eu le plaisir d'écouter, une fois n'est pas coutume, deux formations dans la même soirée...
Une première partie assurée par le Jérôme Rateau Trio, tout en douceur, avec quelques standards mais également des compositions du pianiste. Un trio subtil et délicat, peut-être même un peu trop lissé, avec Frédéric Delestre aux baguettes et Yoni Zelnik, remarquable à la contrebasse. Un trio à l'image de son pianiste, d'une discrétion presque gênée, à qui il aurait fallu sans doute un peu plus de temps pour se lâcher complètement, la fin du set se révélant tardivement plus intense.

Il faut dire qu'il planait une drôle d'ambiance ce soir-là au Pax, le public ayant bien compris qu'il allait se passer quelque chose d'inhabituel pour une soirée jazz. Le flyer de la programmation Gaga Jazz nous avait d'ailleurs avertis : attention, voyage musical ! En effet, "Wonderful world" est un concept original que proposent Guillaume de Chassy (piano) et Daniel Yvinec (contrebasse). Les deux musiciens ont littéralement erré pendant quinze jours dans les rues et les parcs de New-York, magnéto en main, à la recherche des bruits de la ville.
Mais au-delà des ambiances enregistrées, nos deux voyageurs ont aussi demandé aux passants de se remémorer les chansons qui ont porté les comédies musicales et les films hollywoodiens des années 30 à 50, et qui sont, pour la plupart, devenues ensuite les plus grands standards du jazz. Après une sélection intelligente et un montage très habile en studio, Chassy et Yvinec improvisent sur ces bandes-sons, donnant naissance à un splendide CD, et, sur scène, à une émotion sincère et touchante. Le public, justement, semble avoir été touché. Entre une station de métro et le hall d'un hôtel, le long d'une rue bruyante... on s'y croirait ! On aperçoit presque le visage de ces anonymes qui fredonnent, chantent parfois remarquablement, ou citent spontanément les dialogues d'un film culte. Le piano et la contrebasse accompagnent, puis prolongent ces voix, parfois les subliment dans une véritable invitation au voyage. Un voyage très humain, presque au ralenti, au pays des souvenirs et du jazz en noir et blanc.

Niko Rodamel

Il y avait par ailleurs de nombreux autres concerts sur Lyon ce soir là.

Yazid Bahri au Prisca Caffé (Villeurbanne)

Niko Rodamel nous avait encouragé à aller voir Yazid Bahri qui se produisait au Prisca Caffe à Villeurbanne. Yazid est un virtuose de la guitare qui alterne des compositions et des morceaux d'origine flamenco ou autre. Ce musicien a déjà pas mal de bouteille: il a fait la grande scène de Vienne en 1994. Et là le public n'a pas répondu présent. C'est dur pour un artiste de se retrouver dans une salle de restaurant où une dizaine de personnes dinent et bruissent. Difficile dans ces conditions de se concentrer simultanément sur le spectacle, l'assiette et la petite copine en face... En grand professionnel, Yazid Bahri a honoré son contrat pour le plaisir des quelques personnes qui lui prétaient attention.
Le Prisca Caffé propose régulièrement des animations jazz (apéro jazz le jeudi soir) il faut donc suivre leur programmation (www.priscacaffe.com) en souhaitant que le public soit plus concercné par cette offre.

Jean-Baptiste Hadrot trio lance son premier album au Hot-Club

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C'était la fête vendredi soir au Hot, les familles des musiciens, leurs amis, tous étaient là pour le lancement de ce premier album.Jean-Baptiste Hadrot est un drôle de leader, discret limite effacé, il se refugie dans sa musique, et laisse le soin à ses acolytes de faire le spectacle. On retrouve donc Brice Berrerd à la contrebasse et Roland Merlinc à la batterie. Ces trois là se connaissent par coeur et interprètent avec un bonheur palpable les compositions de JB Hadrot. Ce premier album est très soft, mélodieux, à mettre entre toutes les oreilles.

Benjamin Moussay en quintet à l'Amphi samedi 15 décembre 2007: "Electro autour du trio de Benjamin Moussay"

Le trio actuel de Benjamin Moussay avec le batteur Eric Echampard et son complice du conservatoire Arnault Cuisinier à la contrebasse ; c'est dans cette composition qu'a été publié le projet onirique et introspectif "Swimming Pool". Si B Moussay joue en priorité du piano acoustique, il n'hésite pas à utiliser des effets électroniques et à insuffler à sa musique des sons plus actuels. C'était particulièrement le cas dans ce trio élargi à Olivier Sens aux machines et à Christophe Monniot au saxophone. Pour sa dernière soirée à l'Amphi, Benjamin (on peut l'appeler ainsi maintenant qu'on se connait bien après 5 concerts dans la semaine) s'est fait plaisir et a joint à son trio de base (Eric Echampard: batterie et Arnault Cuisinier: contrebasse) qui a vu le jour en 2005, deux personnalités : Olivier Sens: machines et Christophe Monniot: saxophones.
Ce quintet était encore une "première mondiale". Pour l'occasion Benjamin avait préparé une suite permettant de mettre en valeur les particularités de chacun, et notamment les "machines" d'Olivier Sens qui a fait du "back-office" en direct en triturant les sons et en amenant ses propres samples. Christophe Monniot, est apparu moins en forme qu'à "Agapes" il y a deux semaines, néanmoins malgré son faux air de clown triste il a su donner du piment aux compositions de B. moussay "un océan de notes d'où il est difficile d'émerger". Par ailleurs, nous avons été impressionné par la puissance et la rapidité d'exécution d'Eric Echampard ! Solide le garçon !

Fin de soirée funk

En sortant de ce concert nous sommes allés nous encanailler à la Clef de Voute puis à la Capauna où ces deux lieux proposaient une soirée "Funk". Dans le premier, un jeune orchestre reprenait les standards de James Brown, d'Aretha Franklin et d'autres avec beaucoup d'applomb et dans l'autre "DJ Lapassade" chauffait la salle avec sa collection de cd de James Brown...

Un dernier tour au Périscope

Pour voir le Quartet du sud (Yanni Balmelle: guitare ; Benoit Baud: sax ; Guillaume Meynard: claviers et Olivier Soumali: batterie) ... arrivé juste à la fin ... dommage. Julien Bertrand et sa trompette ont ensuite occupé la scène pour un boeuf accompagné d'un duo de guitares (Benoit Richou et Sébastien Jouly) très plaisant, où des sax et des trombones sont venus partager la chose.

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