Jazz-Rhone-Alpes.com

Edito (mardi 10 juillet 2007):

Le jazz est une discipline "tous-temps".

Nous sommes gatés en cette mi juillet, ça pourrait être pire, il pourrait neiger !

Les éléments facétieux nous permettent malgré tout de vivre des moments d'exception. Preuve en est les 3 prestations d'hier soir dont bien sûr celles de Charles Tolliver et de son équipe et celle de Joshua Redman.

Le public averti ne s'y s'est pas trompé et a été conquis.

Doit on appeler de nouveau la pluie de nos voeux pour vivre encore une soirée inoubliable ce soir avec de beaux sets en perspective ? N'allons pas jusque là et préparons nous à recevoir Sara Lazarus et Bireli Lagène suivis de Joe Lovano au Théâtre Antique.

L'équipe de Jazz-Rhone-Alpes.com

Au programme le mardi 10 juillet 2007:

Scène de Cybèle

• (16h00): Long Island University Jazz Combo
• (17h30): Apple Valley High School Jazz Ensemble
• (19h00): Pink Petticoat

Ciel de Lyon (Bar de l'Hotel SAS Radisson)

• (19h00): Julien Brunetaud

Théâtre antique

• (20h30): Sara Lazarus & Bireli Lagrène Gipsy project + André Ceccarelli

suivi de

• (22h00): Joe Lovano

Jazz Mix

• (23h00): Dilaect Jazz rap

Club de Minuit

• (23h30): Pierrick Pedron Quartet (Prix Django Reinardt)

Les improvisations picturales (voir ici...)

Tous les concerts sont gratuits, excepté le concert du Théâtre Antique (voir tarifs ici)

Ce soir au Théâtre Antique (mardi 10 juillet 2007):

Joe Lovano un retour très attendu

Nul n'a oublié son dernier passage à Vienne en compagnie d'Hank Jones. Il officie ce soir en octet relevé.

Quand on aime Lovano....

Nul n'a oublié son dernière passage à Jazz à Vienne. Avec Hank Jones, radieux et irradiant, il avait distillé son art comme il sait et aime le faire. Des interventions a minima, concises à l'extrême, qui d'un seul coup modifie la qualité de l'air, la couleur de la nuit et l'espoir de voir cette musique se renouveler jusqu'à plus soif.
On se souvient surtout de ce set parce que Joe Lovano avait eu la gentillesse d'inviter sur scène un jeune sax italien (15 ans) avec qui il avait croisé le sax durant quelques minutes, sous l'œil captivé et rigolard de Hank Jones qui devait apprécier de voir ainsi trois générations rassemblées sur scène. Cette fois, il est présent dans une imposante formation où l'on retrouve Dave Douglas à la trompette, Andrew Hayward au trombone et Eric Harland aux drums. Du très beau monde pour escorter le grand saxophoniste.

Sara Lazarus et Bireli Lagrène

La première partie sera d'un tout autre genre puisque marquée par la voix de Sara Lazarus qu'accompagne le Biréli Lagrène Gipsy Project. Voilà déjà quelques temps que la chanteuse américaine installée à Paris a rencontré le guitariste et entamé un bout de parcours avec lui. C'est le fruit de cette rencontre déjà conservée en disque, qui est repris ce soir en compagnie de André Ceccarelli, une des baguettes les plus assidues de Jazz à Vienne. Avec Sara Lazarus, et après celles de Buika, Dee Dee, Robin McKelle, Liz McComb et Cassandra Wilson, il s'agit de la dernière grande voix invitée par le festival. Avec Biréli Lagrène, elle dispose d'un bel écrin de cordes dans lequel elle n'aura plus qu'à se glisser : si le guitariste sait resplendir et donner toute sa virtuosité, il peut aussi se faire le discret accompagnateur de voix rares. C'est le sens de cette rencontre avec une chanteuse qui ne cesse de prendre de l'ampleur.

Vu au Théâtre Antique lundi soir:

Charles Tolliver Big Band: spéculations sur les cuivres

La première partie de soirée de Jazz à Vienne, lundi 9 juillet, se lève sur un pan de l'histoire du jazz avec le big band de Charles Tolliver.

Le soleil encore présent à cette heure illumine l'impressionnante section de cuivre d'une formation qui ne s'était jamais produite sur la scène du théâtre antique, embrasant par la même occasion un public relativement restreint : 3 000 à 4 000 personnes.
Ces amateurs avertis n'ont aucune raison de regretter leur présence tant l'orchestre de celui qui s'est produit avec les plus grands, d'Horace Silver à Sonny Rollins, en passant par Mc Coy Tyner, sait les gratifier de moments d'une grande intensité. Une musique riche, foisonnante, complexe, charriant ses accents hard bop comme une crue du Rhône, s'emportant même parfois au risque de perdre sa précision.
Il faut toute l'énergie et l'assurance d'un Charles Tolliver tout vêtu de noir, aux lunettes rondes à la Gandhi, pour canaliser avec autorité ce flot musical issu de très solides individualités. Et dont la richesse provient d'une subtile osmose entre musiciens les plus aguerris pour ne pas parler de vétérans et de représentants de la nouvelle garde. Une parité qui se révéle apte à faire des étincelles. Il est vrai que l'encadrement est hors pair avec les vieux routiers d'une section rythmique de rêve constituée du batteur Richard Lewis qui a accompagné Stan Getz et et le bassiste Cecil McBee. Sans oublier le pianiste George Cables qui a laissé un énorme souvenir en accompagnant Art Pepper en 1981 sur la scène du théâtre antique.
Lorsque la nuit tombe, le doigt tendu de Charles Tolliver pour lancer les chorus de ses fortes cylindrées, finit par attirer les éclairs. Mais les clameurs du public finissent par submerger les coups de tonnerre.

Charol's

Même si la liste est longue il convient de citer l'ensemble des musiciens de ce Big Band qui sont tous des "pointures" voire plus.
Charles Tolliver, Chris Albert, David Weiss, Keyon Harrold, Freddie Hendrix (tp), Tod Bashore, Billy Harper, BillSaxton, Sundar Viswanathan, Patience Higgins (s), Joe Fiedler, Stafford Hunter, Aaron Johnson, Dion Ticker (tb), Georges Cables (p), Cecil McBee (b), Victor Lewis (dms)

Site internet: www.charlestolliver.com

Les éclairs de génie de Joshua Redman

S'il est un musicien que l'adversité semble transcender, c'est bien Joshua Redman !

Le musicien de Berkeley, elfe bondissant, agitant son saxo comme la sainte ampoule, a bien failli stopper net son concert dès le premier morceau. Une bourrasque fait valser les partitions avant qu'un véritable déluge n'envahisse l'avant scène, faisant dans le même temps fuir les spectateurs aux abris. D'aucuns auraient rangé définitivement leur instrument face aux cieux en colère. Ce fut d'ailleurs le cas la veille avec le premier concert interrompu net de l'histoire du festival.
Une demi-heure plus tard, les cieux s'avérant plus clément, l'elfe revient sur scène en compagnie de ses deux compères, les excellents Reuben Rogers à la contrebasse et Antonio Chavez à la batterie. S'étonnant qu'il restât alors autant de monde malgré les cieux déchaînés, sous les éclairs zébrant le ciel, il charrie à son tour ses éclairs musicaux qui finissent par dompter les cieux. On pourrait comparer sa sonorité à la rondeur d'un vin qui s'écoule avec un joie non feinte dans le palais. Ou aux rondeurs féminines : il dédia d'ailleurs un des morceaux à sa mère.
Un jazz d'une folle liberté s'appuyant sur une technique hors pair.
Joshua Redman est venu à plusieurs reprises sur la scène du théâtre antique, mais ce fut sans doute ce soir là fut sans doute son concert le plus abouti. Mémorable à tous égards. La musique de jazz a une nouvelle fois gagné.

Charol's

Joshua Redman (s), Reuben Rogers (b), Antonio Chavez (dms)

Site internet: www.joshuaredman.com

Vu au Club de Minuit lundi 9 juillet 2007

Bojan Z trio

Un pianiste hors pair qui vit avec son temps

De son vai nom Bojan Zulfikarpasic, nous a concocté un petit bijou de récital dans ce théâtre de Vienne qui se prête admirablement aux petites formations.
Le public était scotché.
Bojan Z a fait des aller et retours entre son dernier disque "Xenophonia", des morceaux plus anciens ; sa reprise de "Ashes to ashes" de D. Bowie est un pur délice d'élégance et de légèreté.
Véritable éponge musicale, Bojan Z flirte avec le rock parfois et tire de son Fender-Rhodes, restauré par ses soins, des sons inattendus qui captent notre attention.
Parions qu'on le retrouvera prochainement sur la la scène du Théâtre Antique.

Bojan Z (Fender Rhodes, p), Remi Vignolo (b), Martjin Vink (dms)

Rencontre aux Jardins du Jazz

Vienne l'européenne !

Samedi 7 Juillet 2007 nous avons rencontré une délégation de journalistes autrichiens de Vienne (en Autriche), conduite par Christian WALENWITZ - Directeur de Maison de la France à Vienne. Des liens se tissent entre les deux cités et le jazz est certainement un bon ambassadeur.

Sur la photo au coté de Bernard DUSSENE on reconnaît Christian WALGENWITZ et Claude PACCARD Directeur départemental du Tourisme de l'Isère.

LES TARIFS

Entrée au Théâtre antique :

• Tarif normal : 30 euros
• Collectivités : 27 euros
• Etudiants :
• Jeunes 12-16 ans accompagnés : 19 euros
• Billet supplémentaire abonné : 19 euros

• Moins de 12 ans : gratuit mais le billet est obligatoire et doit être retiré au guichet le soir du concert.

• Billet espace réservé : 52 euros (HT)

Abonnements :

Abonnement individuel 7 soirées ;

• Tarif normal : 125 euros
• Collectivités, étudiants : 115 euros
• Billet supplémentaire abonné : 19 euros