Edito (dimanche 8 juillet 2007):
Un petit tour à la Nouvelle Orléans
Ce dimanche sera placé sous le signe de la Louisianne et de sa musique enlevée et chaleureuse.
Ce sera pour nous le moyen de marquer notre solidarité avec cette région dévastée par Katrina, il ya un peu moins de 2 ans et qui se relève à peine de ce cauchemar.
La soirée débutera avec Mitch Wood et son Big Easy Boogie. Mitch issu du Boogie-Woogie s'est fait adopter par la Nouvelle-Orléans dont il s'inspire pour ses compositions.
Ensuite place au swing avec le band Spirit of News Orleans qui ne manquera de faire se bouger tout le Théâtre Antique.
La soirée se terminera par le désormais traditionnel film (si la météo se montre clémente) : New Orleans qui nous permettra de retrouver Louis Armstrong et une Billie Holliday rayonnante.
L'équipe de Jazz-Rhone-Alpes.com
Cour du collège Ponsard
- (12h00): Buffet littéraire
- (17h00): Lettres sur cours: Antjie Kong
Musée de Saint-Romain en Gal
- (16h30): Musaïques : Neal Black
Scène de Cybèle (Le RéZZO)
- (16h30): 2 (le groupe "2")
- (18h00): Boris Pokora quartet
Théâtre antique
- (19h30): Mitch Wood's Big Easy Boogie
suivi de
- (21h30): Spirit of New Orleans
suivi de
- (23h00): Cinéma : New Orleans
Jazz Mix
- C'est dimanche ... pas de Jazz Mix
Club de Minuit
- C'est dimanche ... pas de Club de Minuit
Les improvisations picturales (voir ici...)
Tous les concerts sont gratuits, excepté le concert du Théâtre Antique (voir tarifs ici)
Ce soir au Théâtre Antique (dimanche 8 juillet 2007):
- Mitch Wood's Big Easy Boogie
- Spirit of New Orleans
- Cinéma : New Orleans
- A 19 H 30 ! (Horaire du dimanche)
Vu au Théâtre Antique samedi soir
Blues and Soul night : Une belle anthologie du Rythm and blues
Commencée dans les règles de l’art par la Nico Wayne Toussaint Blues Band, la soirée s’est rapidement enflammée grâce aux talents des deux monstres sacrés aux approches et aux influences bien différentes : Magic Slim et Al Green ont vraiment régalé le public. Mais il manque ce petit grain de folie qui distingue les grandes rencontres entre papys du blues et de la soul des concerts dit commerciaux.
C’est devant un amphithéâtre plein à craquer que Nico Wayne Toussaint a eu la chance de commencer cette grande soirée aux couleurs si particulières du blues lancinant, où les solos de guitare saturée règnent en maître. Le jeune bluesman béarnais peut s’enorgueillir de sa prestation : entre blues lancinant et morceaux plus rock, sa musique, que certain s’amuse à qualifier de "cradingue", a réellement conquis le public. Aidé par un vieux micro pour harmonica et d’un ampli à lampe vieux de cinquante ans, il offre une vision plutôt électronique qui ne dénature pas les standards auxquels il se réfère. Malgré le costume vert très flashy de Nico et une flagrante envie de se démarquer, le tout manque d’originalité, à l’image du solo de batterie qui a du mal à sortir des standards du genre.
En revanche, voilà quelque chose que l’on pardonne beaucoup plus facilement à Magic Slim. Du blues gras et qui transpire, délicieusement langoureux, la magie dégagée par cette véritable armoire à glace séduit toujours autant. Dans un style très lourd, il agrémente ses solos de guitare d’une voix rocailleuse qui trahit une vie passée entre concerts interminables et fêtes jusqu’au bout de la nuit. Le caractère répétitif propre à ce grand père du blues n’aura pas réussi à entamer l’enthousiasme des fans du genre.
Puis l’ambiance change de couleur avec l’entrée sous les feux de la rampe d’Al Green. Après une distribution de roses aux dames du public, le révérend du Full Gospel Tabernacle de Memphis, une des nombreuses églises réformés de la région, oscille avec énergie entre le gospel et les chansons que la morale réprouve. C’est une peu l’histoire de sa vie, un mélange des genres qui rappelle en un sens les polémiques autour de la musique du grand James Brown, qui lui aussi mêlait avec un certain génie le profane et le religieux. Il a offert un concert complet, au diapason de ses meilleurs hits, offrant aux spectateurs ce qu’ils sont venus chercher.
Il n’empêche, on peut regretter le fait qu’il n’y ait pas eu de confrontation des styles entre ces deux piliers de la musique afro-américaine. Magic Slim s’occupe du blues, Al Green de la soul, la suite de leur show respectif, certes plein d’intensité, est censée créer une alchimie. Il est loin le temps où les artistes se retrouvaient autour de mélodies improvisées du meilleur crû, créant cette atmosphère si plaisante des concerts de jazz d’il y a quelque années. Trois concerts d’une heure, avec de longs entractes silencieux, qui altèrent une ambiance qui pourtant s’annonçait comme des plus chaudes. Dommage pour le festival, qui aurait pu se démarquer en proposant une fusion des genres.
Pascal Percie du Sert
Vu au club de minuit ce samedi 8 juillet
On prend les mêmes et on recommence. Nico Wayne Tousaint a visiblement séduit lors de son passage sur la scène du Théâtre Antique et a attiré un public nombreux dans le petit théâtre de Vienne... ce qui a fait monter la température d'un cran.
On a retrouvé ici, les atouts du Club de Minuit, proche du public, Nico a pu dérouler un set plus intimiste avec toujours la même énergie. En prime il nous a offert un duo avec Sabine Kouli. Cette dernière, "filleule de Liz Mc Comb", est la représentante du Gospel en France. C'est donc avec "Fever" que les deux styles se sont confrontés, pour le plus grand régal du public.
Ca c'est passé au Jazz Mix (vendredi 6 juillet 2007):
Chin Chin : un bol d’air funk
Tout droit sorti de leur Brooklyn natal, les cinq joyeux drilles du groupe Chin Chin ne sont pas passés inaperçus sur la scène du jazz mix. Un son très funky, idéal pour faire groover les spectateurs venus en nombre vendredi soir.
"A New York, dès que tu fais quelque chose qui change, tout le monde se demande pourquoi " commente le batteur de Chin Chin, Torbitt Schwartz. "En Europe, c’est l’inverse. Les gens cherche et apprécie ce qui sort de l’ordinaire." C’est exactement ce qu’ils sont venus proposer : quelque chose de différent. A grands renforts de rythme très (trop) carré, leur musique funk ne tarde pas à mettre la salle entière en mouvement.
Pour faire participer le public, ils ne rechignent pas à utiliser quelques techniques de vieux routards des salles de concerts. Dès le premier morceau, la bonne ambiance est lancée, notamment grâce à l’énergie débordante du chanteur, deuxième membre fondateur du groupe, Wilder Schwartz, le frère du batteur. Il n’hésite pas à délaisser son micro pour venir se déchaîner sur la piste de danse, entraînant avec lui tout ceux qu’il rencontre sur son passage. Et le reste du groupe en rajoute. Feignant d’avoir un problème de batterie, ils invitent le public à taper des pieds sur le sol, créant du même coup le premier all human kick drum. C’est du lourd, mais ça marche, le public est ravi, ce qui ne manque pas de faire monter un peu plus la température déjà brûlante de la salle.
Leur capacité d’improvisation fait également sensation, permettant au guitariste de changer une corde sans pour autant que la musique en pâtisse. Un exercice de style rare et plaisant, que cette bande d’allumés réitère en fin de concert au moment d’appeler quelques copains musiciens à venir les rejoindre sur scène. Le beat box, les voix féminines et le duel entre une trompette et un saxophone apportent une touche supplémentaire de fantaisie à l’ensemble, qui pourtant en a déjà à revendre.
Sérieux quand il s’agit de s’amuser avec la musique, Chin Chin apparaît comme un excellent défouloir, une pincée de jouvence rafraîchissante. Comme un verre que l’on offre a une jolie femme, Chin Chin fait l’effet d’un grand bol d’air. Tchin...
Pascal Percie du Sert
"Chin Chin", le premier album du groupe éponyme sorti en mars 2007 sous le label parisien Dialect
Site officiel : www.myspace.com/chinchinnyc
Galerie de photos du 8 juillet 2007
Théâtre antique (7 juillet): Nico Wayne Toussaint / Magirops / Al Green
Club de Minuit : Nico Wayne Toussaint + Sabine Kouli
Jazz-mix (6 juillet): Chin-Chin
LES TARIFS
Entrée au Théâtre antique :
- Tarif normal : 30 euros
- Collectivités : 27 euros
- Etudiants :
- Jeunes 12-16 ans accompagnés : 19 euros
- Billet supplémentaire abonné : 19 euros
- Moins de 12 ans : gratuit mais le billet est obligatoire et doit être retiré au guichet le soir du concert.
- Billet espace réservé : 52 euros (HT)
Abonnements :
Abonnement individuel 7 soirées ;
- Tarif normal : 125 euros
- Collectivités, étudiants : 115 euros
- Billet supplémentaire abonné : 19 euros